2011-12-16, 21:38
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العضو | | | رد: Une Vie Guy de Maupassant | Commentaire
I- Le rôle de la mémoire 1- La mémoire de Jeanne
Elle réduit en cendres le passé de sa mère et le sien : elle a brûlé les lettres familiales et amoureuses.
Nous l’entendons pousser une « plainte désolée » au discours direct « Oh ! ma pauvre maman ».
Puis elle se torture et nous suivons ses réflexions, sa pensée au discours indirect libre « la connaissance de l’affreux secret n’amoindrirait-elle pas son amour filial ? » puis « comme c’était loin ! ».
Enfin nous entrons dans ses pensées amères au discours indirect : « se demandant s’il était possible que, sur cette terre […] il n’y eut ni joie ni bonheur ».
Ces choix progressifs de discours, nous éloigne peu à peu de Jeanne, avec le discours direct nous partageons son chagrin ensuite ses divagations sur la résurrection de sa mère sont mises à distance, puis sa pensée plus générale (presque philosophique), sa réflexion sur la vie, nous est transmise indirectement comme si le narrateur et nous même pouvaient aussi la partager.
Nous partageons aussi son souvenir de la première soirée aux peuples, selon la manière de Maupassant de nous associer à la mémoire du personnage. Il crée ainsi son diptyque en renforçant l’unité de l’œuvre et nous fait parcourir l’épaisseur temporelle d’une durée subjective. 2- La mémoire du lecteur
Nous gardons en mémoire la première scène et Maupassant nous guide en construisant ces scènes symétriquement et de façon contrastée.
Nous sommes la nuit avec Jeanne, devant la fenêtre ouverte, au printemps : dans la première scène, elle est debout, dans la seconde, elle retourne s’asseoir, accablée.
Ici ses pensées sont endeuillées, déchirantes, au lieu d’être joyeuses, pleines d’espoir. Dans notre première scène, elle rêvait d’amour conjugal, ici elle perd même son amour filial, l’amour conjugal étant déjà perdu.
Maupassant nous rend directement sensible la perception du temps, nous pensons comme Jeanne : « comme c’était loin, comme tant était changé, comme l’avenir lui semblait différent ! ». Elle a déjà perdue beaucoup d’illusions, son mari, au lieu d’être le prince charmant se révèle être avare, brutal, infidèle. Sa mère est morte, au lieu de laisser un souvenir de Sainte (selon l’abbé Picot), elle est une femme méprisable, infidèle, tout n’est que tromperie et mensonge (« non ce n’était pas possible ». Elle ne peut aimer sa mère infidèle).
A travers la perception, la sensibilité et la morale de Jeanne, Maupassant nous fait partager sa conception pessimiste du monde. | التوقيع | الوفاء أن تراعي وداد لحظة ولا تنس جميل من أفادك لفظة" | |
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