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-   -   Dix choses que vous ignorez sur Les Misérables (https://www.profvb.com/vb/t89048.html)

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-13 19:34

ÑÏ: Dix choses que vous ignorez sur Les Misérables
 
Clins d'oeil.
Les Misérables regorgent d'allusions à la vie de Victor Hugo, au point que certains exégètes y voient presque une autobiographie camouflée sous les dehors d'un immense roman-feuilleton. Allusion codée à sa maîtresse Juliette Drouet : on croise ainsi dans les allées du couvent du Petit-Picpus, où Cosette et Valjean se cachent, une "Mlle Drouet, mère des Anges" ; et la date du mariage de Cosette et Marius (personnage qui emprunte, lui, nombre de traits au poète, à commencer par son deuxième prénom, Marie), le 16 février 1833, correspond à la première nuit passée par "Totor" avec Juliette. Allusion aussi, plus osée encore, à Léonie Biard, qui, on l'a vu, fut très involontairement à l'origine du roman : Jean Valjean cache son trésor dans une clairière de Montfermeil, au lieu-dit "Blaru", pseudonyme sous lequel Léonie Biard signait ses articles dans L'Evénement.

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-13 19:34

ÑÏ: Dix choses que vous ignorez sur Les Misérables
 
Le contrat du siècle.
En ce temps-là, pour décrocher un best-seller, un éditeur devait parfois prendre le bateau. C'est ce que fit Albert Lacroix, en venant négocier directement avec Hugo à Guernesey, doublant ainsi tous ses concurrents. L'éditeur belge offre 240 000 francs-argent pour Les Misérables. Du jamais-vu, l'équivalent de 600 000 euros aujourd'hui. Hugo signe le contrat. A partir de ce jour-là, le plus célèbre exilé de France n'aura plus jamais de problème d'argent. Mieux, avec les seuls droits des Misérables, il fait ravaler la façade d'Hauteville House, sa maison de Guernesey, y laisse construire sur le toit son fameux look-out, cette pièce de verre où il écrira désormais, pourvoit à la dot de sa fille Adèle (50 000 francs) et investit le reliquat en actions - ce qui ne manque pas d'une certaine ironie, si l'on songe que le roman sonne comme une formidable charge contre tous les exploiteurs de la misère humaine...

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-13 19:36

ÑÏ: Dix choses que vous ignorez sur Les Misérables
 
Sac waterproof.
Encore faut-il acheminer le monstrueux manuscrit vers les imprimeries du continent. Pour l'occasion, Victor Hugo fait l'acquisition d'un "sac waterproof", comme il le note dans son agenda. Précaution inutile, la traversée fut calme.
Lancement mondial.
La première partie des Misérables paraît le 30 mars 1862 à Bruxelles, sous l'enseigne de Lacroix et Verboeckhoven (les bibliophiles considèrent qu'il s'agit là de l'édition originale), et le 3 avril à Paris, chez Pagnerre. Il est simultanément diffusé dans une douzaine de capitales - Lisbonne, Rome, Londres, Moscou, Rio... - en français. Quinze jours après la sortie, on compte déjà cinq éditions pirates... En quelques mois, malgré un prix élevé, il se vend 100 000 exemplaires du livre à travers le monde, chiffre considérable pour l'époque.

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-13 19:42

ÑÏ: Dix choses que vous ignorez sur Les Misérables
 
Emeute pour un roman.
Le jour de la parution de la seconde partie, le 15 mai 1862, dès 6 h 30 du matin, la foule des libraires, livreurs, lecteurs et curieux fut telle devant la boutique de l'éditeur Pagnerre, au bas de la rue de Seine, que l'on frôlât l'émeute. Cabriolets, carrioles et même brouettes créèrent un embouteillage, relate Jean-Marc Hovasse, jeune et brillant biographe du poète, dont on attend avec impatience (pour 2015 ?) le troisième tome de la somme entamée en 2001 (1). On le voit, les grands stratèges marketing d'Harry Potter avec leurs lancements à minuit dans les Virgin Megastore n'ont rien inventé...

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-13 19:43

ÑÏ: Dix choses que vous ignorez sur Les Misérables
 
Des longueurs ?
On ne peut pas dire que les confrères de Hugo accueillirent ce triomphe avec aménité. Flaubert y voit un "livre fait pour la crapule catholico-socialiste" et George Sand déplore que Mgr Bienvenu, l'évêque de Digne sur lequel s'ouvre le roman, soit si favorablement présenté. Mais le coup dont l'écho, peut-être, sera le plus durable vient de Barbey d'Aurevilly. L'auteur des Diaboliques dénonce un certain nombre de "hors d'oeuvre inutiles, superposés à l'action, qui hachent l'intérêt du récit". Sont visés : le chapitre de Waterloo, la longue tirade sur le "gamin de Paris" ou la description minutieuse du couvent de Picpus. Et c'est en effet ce qui surprend le lecteur du XXIe siècle : s'il faut un coeur de granit pour ne pas laisser échapper une larme à la scène de la rencontre de Cosette et de Jean Valjean ou à la mort de Fantine, certaines digressions sur Paris ou l'Empereur peuvent déconcerter, en effet, même si elles sont portées par une plume géniale, qui ne faiblit pas un instant au cours des 1 500 pages.


ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 22:55

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