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ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-01-24 21:47

Le Spleen de Paris:Préface
 

Charles Baudelaire:1821-1867

Baudelaire n'accepte pas le remariage de sa mère avec le général Aupick. Placé d'abord en pension à Lyon, il étudia ensuite à Paris. Il vécut une vie d'insouciance et de bohème jusqu'en 1841 où il embarqua de force pour un long voyage à destination des Indes. Il s'arrêta dans l'île de la Réunion (raison du goût de l'exotisme dans son œuvre). De retour en France il vécu une vie de dandy (opium et alcool). Poussé par le besoin d'argent il se lança dans la critique d'art et il traduisit les œuvres de Edgar Allan Poe. Il écrivit entre autres Les Fleurs du mal et Le Spleen de Paris (Les petits poèmes en prose). Malade, atteint de paralysie, il mourut en 1867.

Vous trouverez ci-dessous un extrait du recueils de poèmes, Le Spleen de Paris, dans ce texte Charles écrit un mot à Arsène Houssaye
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ÇÞÊÈÇÓ:

Arsène Housset est né à Bruyères, dans l’Aisne. D’une famille du milieu agraire, il marqua son époque par sa production littéraire abondante et variée. Il s’enfuit de chez ses parents à dix-sept ans pour vivre une vie de bohème à Paris, fréquente l’impasse du Doyenné. C’est là qu’il se lie d’amitié avec Gautier et Nerval, entre autres. A l’âge de 28 ans (1843) il devient le directeur de L’Artiste. Il mettra un point d’honneur à accueillir de jeunes talents dans les journaux dont il a la direction.
C’est sous sa direction que Baudelaire fera ses débuts dans la littérature journalistique. Sous son égide débuteront aussi : Banville, Murger, Monselet, Champfleury et d’autres.
Houssaye par une démarche particulière fera en sorte de favoriser une certaine réflexion critique sur l’art de son époque.
On se rappelle surtout de la dédicace du Spleen de Paris, dont Houssaye est le destinataire. Toutefois on occulte généralement la brouille qui a eu lieu entre les deux hommes.
Houssaye en éditeur pointilleux retardera de deux ans l’impression du premier manuscrit du Spleen de Paris. En 1862 c’est la rupture de contrat. Houssaye reproche à Baudelaire de lui fournir des textes déjà publiés dans les journaux sous forme de feuilleton. De fait nous pensons que Houssaye avait peur de choquer par la teneur de certains textes.
En 1849 il est à la tête de la Comédie-Française, il en démissionne en 1856 et est nommé inspecteur des musées de province.
Parmi les journaux auxquels il a collaboré où dont il a assumé la charge de directeur, nous retiendront surtout : L’Artiste, La Presse, La Revue des Deux Mondes, La Revue de Paris, La Gazette de Paris, La Revue de Paris et de Saint-Pétersbourg.
Son œuvre est empreinte d’un romantisme qui a pour souci d’abattre les clivages et un sens critique aigu

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Le Spleen de Paris:Préface



ÇÞÊÈÇÓ:


Préface

A Arsène Houssaye

Mon cher ami, je vous envoie un petit ouvrage dont on ne pourrait pas dire, sans injustice, qu'il n'a ni queue, ni tête, puisque tout, au contraire y est à la fois tête et queue, alternativement et réciproquement. Considérez, je vous prie, quelles admirables commodités cette combinaison nous offre à tous, à vous, à moi et au lecteur. Nous pouvons couper où nous voulons, moi ma rêverie vous le manuscrit, le lecteur sa lecture. Enlevez une vertèbre, et les deux morceaux de cette tortueuse fantaisie se rejoindront sans peine. Hachez-la en nombreux fragments, et vous verrez que chacun peut exister à part. Dans l'espérance que quelques-uns de ces tronçons seront assez vivants pour vous plaire et vous amuser, j'ose vous dédier l'ensemble du serpent tout entier.
J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi, et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits d'être appelé fameux ?), que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque.
Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ?
C'est surtout de la fréquentation des villes énormes, c'est du croisement de leurs innombrables rapports que naît cet idéal obsédant. Vous-même, mon cher ami, n'avez-vous pas tenté de traduire en une chanson le cri strident du Vitrier, et d'exprimer dans une prose lyrique toutes les désolantes suggestions que ce cri envoir jusqu'aux mansardes, à travers les plus hautes brumes de la rue ?
Mais, pour dire le vrai, je crains que ma jalousie ne m'ait pas porté bonheur. Sitôt que j'eus commencé le travail, je m'aperçus que non-seulement je restais bien loin de mon mystérieux et brillant modèle, mais encore que je faisais quelque chose (si cela peut s'appeler quelque chose) de singulièrement différent, accident dont tout autre que moi s'enorgueillirait sans doute, mais qui ne peut qu'humilier profondément un esprit qui regarde comme le plus honneur du poète d'accomplir juste ce qu'il a projeté de faire.
Votre bien affectionné,
Charles Baudelaire



ÑÔíÏ ÒÇíÒæä 2012-02-19 13:55

ÑÏ: Le Spleen de Paris:Préface
 
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ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2014-10-22 21:22

ÑÏ: Le Spleen de Paris:Préface
 
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ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 20:45

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