La première édition de l'Université du Système d'Information (USI), s'est tenue le 1er et 2 juillet dernier, en parallèle avec l'USI de Paris. Des sommités mondiales dans leurs domaines respectifs (Neil Amstrong, Eliyahu Goldratt, Daniel Cohen, Albert Jacquard, Joël de Rosnay, Eric Lewis …) et des référents de la profession (Amazon, Google, Cap, Thoughtworks, OCTO, Mozilla, Microsoft, Spring etc…) ont animé les vingt sessions prévues. Des transmissions en direct depuis Paris des sessions phares tenues au même moment, ont été aussi au menu. « En France comme au Maroc, tous les participants ont partagé un seul objectif : faire en sorte que l'informatique puisse transformer nos sociétés », a expliqué Nabil Sargeane, organisateur de l'USI Casablanca. Cet événement, et c'est là où réside sa singularité, exclut tout discours promotionnel du programme. « L'USI se distingue des manifestations similaires en ce sens que sa vocation est exclusivement centrée sur le contenu. Le programme, ne contenant ni parrain ni sponsor, les discours à caractère commercial sont bannis des travaux », a-t-il ajouté. Il s'est articulé autour de différents sujets tels que la gestion des identités/sécurité, ergonomie, mobilité/IPhone, Cloud Computing, pilotage/productivité de la DSI, technologies JEE/.Net, Lean Management, Agilité etc. En favorisant le partage de connaissances et d'expériences, l'USI apporte, aux opérationnels et aux managers des directions des systèmes d'information, des réponses aux problématiques qu'ils rencontrent dans leur quotidien. Toutefois, il leur revient de faire la part des choses. « Une bonne pratique est une façon de faire, qui apporte de la valeur dans un contexte donné, ce qui ne l'est pas forcément dans un autre environnement », nous a indiqué M. Sargeane. C'est dire qu'il ne faudrait pas faire l'économie d'un exercice de contextualisation. D'autant plus que l'activité du système d'information est encore jeune dans le royaume, même si le poste existait déjà. « Les ressources marocaines ont accumulé malheureusement un peu de retard », croit l'organisateur de l'USI. Chose à ne pas mettre, semble-t-il, sur le dos des écoles marocaines de formations. Ces dernières « dispensent des modules de haut niveau », a laissé entendre N. Sargeane. Là où le bas blesse, c'est en matière de management des ressources humaines se chargeant d'une manière ou d'une autre de gérer les systèmes d'information. « La fonction DSI est considérée parfois dans les grandes entreprises, comme un mal nécessaire ne venant frapper à la porte de la direction générale que pour avoir de l'argent ». Conséquence, « on se retrouve dans un schéma quasiment de fonction publique. Un fait révélateur : Les opérationnels et les managers des systèmes d'informations bougent beaucoup. Le turnover est très important ». C'est un symptôme qui nécessite que les entreprises fassent un peu d'effort pour mettre en valeur le métier de DSI, pour fidéliser leurs ressources et leur permettre d'avoir une carrière. Car, « l'efficacité d'un système d'information ne dépend pas de l'acquisition d'applications très chères et plus sophistiquées, mais c'est du capital humain qu'il s'agit. C'est lui le créateur de la valeur », a fait savoir N. Sargeane. Cela n'empêche que les DSI marocains sont tenus, à l'instar de leurs homologues étrangers, de faire la veille sur les tendances lourdes de leur activité. Et là, tous les DSI ne sont pas logés à la même enseigne. « Il y a certains qui sont conscients des tendances, alors que d'autres, tête dans le guidon, sont noyés dans des problèmes quotidiens».
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L'externalisation des SI, tendance lourde ou effet de mode ?

Les participants à la première édition de l'USI qu'on a sondés, trouve que l'externalisation des systèmes d'information est une tendance de fond qui ne se dément pas. Elle s'inscrit dans le cadre de l'optimisation des coûts de la DSI, laquelle doit se recentrer sur son cœur de métier, tout en sous-traitant des fonctions qui ne sont pas porteurs de valeur ajoutée. Les experts parlent de l'externalisation, entre autres, de la messagerie, d'utiliser des SAAS (applications louées). Mais de façon générale, cette action stratégique passe par deux étapes. La première consiste souvent dans la rationalisation des infrastructures, alors que la deuxième touche la rationalisation du parc applicatif de l'entreprise.