Solaire: La France pousse ses pions - منتديات الأستاذ التعليمية التربوية المغربية : فريق واحد لتعليم رائد

2010-02-16, 16:18

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ابن خلدون

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Solaire: La France pousse ses pions

Solaire: La France pousse ses pions

Entretien avec Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat française au Commerce extérieur

· TGV, tramway… les autres programmes

· Un milliard d’euros mobilisé sur deux ans

Le déplacement d’Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat française au Commerce extérieur, du 14 au 16 février, au Maroc a été l’occasion de signer plusieurs accords de coopération financière qui rentrent dans le cadre de la coopération bilatérale.
Au menu, des rencontres d’affaires et des entrevues avec des ministres marocains. Dans cet entretien, Idrac revient sur les principales pistes pour renforcer les partenariats avec le Maroc, notamment dans le domaine du solaire.

- L’Economiste: Quel message avez-vous voulu passer aux ministres marocains que vous avez rencontrés?

- Anne-Marie Idrac: Avant tout, c’est un message de confiance dans le Maroc. Ensuite, il s’agit d’approfondir et de développer des relations économiques sur le mode du partenariat. La relation entre le Maroc et la France est particulièrement intense.
Durant les 10 dernières années, les investissements français au Maroc étaient beaucoup plus importants qu’en Chine.
Je précise que la France est le premier pays d’accueil pour les étudiants marocains et le premier investisseur au Maroc avec environ 1.000 entreprises installées.
Nous sommes aussi le premier client et fournisseur du Royaume et son premier contributeur en termes d’aide au développement. Tout cela permet de parler véritablement de partenariat.

- Quels sont les accords de coopération financière qui ont été signés?

- Les conventions qui ont été signées avec le Maroc font suite à de nombreux autres accords. La dernière fois, par exemple, la convention signée avec le ministre des Finances portait sur le financement du TGV. Aujourd’hui, il s’agit de deux accords avec l’Office chérifien des phosphates.
Le premier concerne un prêt apporté par l’Agence française de développement pour le projet remarquable Mineroduc. Quant au second, c’est un apport de ligne de crédits de la part du Crédit Agricole garanti par l’Etat français à travers la Coface pour les différents projets de l’OCP. Un autre prêt est aussi consenti au Maroc pour l’achat du matériel roulant du futur tramway de Casablanca.

- Est-ce qu’il est prévu de lancer des projets relatifs aux énergies renouvelables au Maroc, notamment avec le grand projet de l’énergie solaire?

- Nous saluons l’engagement de Sa Majesté dans le plan solaire Maroc. Un plan que nous mettons en relation avec la priorité solaire que la République française veut instaurer pour l’Union pour la Méditerranée. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité être accompagnée de représentants du pôle de compétitivité Derbi qui veulent travailler de manière ouverte avec le Maroc sur le développement du solaire.

- Sur ce volet, quels sont les atouts des investisseurs français face à la concurrence?

- Dans tous les champs dans lesquels nous sommes présents, la concurrence est vive et tant mieux pour le Maroc et pour nos entreprises. Nous pensons que nous avons dans les domaines de l’énergie des capacités technologiques et d’innovation. Pour ce qui est de la relation entre les universités, les étudiants et les chercheurs, nous sommes convaincus que nous disposons d’éléments encourageants pour développer des partenariats spécifiques.

- Quels sont, selon vous, les secteurs les plus attrayants pour les investisseurs français?

- Pour l’instant, les entreprises françaises interviennent d’une manière très diversifiée au Maroc. Parmi les 1.000 entreprises françaises privées qui y ont investi, il y en a 300 qui sont des PME fondées par des Français résidant au Maroc. Donc, le maître-mot, c’est la diversité dans la taille et dans les secteurs comme l’agroalimentaire ou le transport.
Les phosphates, le tourisme et la logistique sont les secteurs dans lesquels nos entreprises sont également bien positionnées.

- Les entreprises françaises perdent d’année en année des positions commerciales. Comment expliquez-vous ce recul?

- La France reste le premier pays en termes de parts de marché. Mais c’est vrai que celles-ci se réduisent. A cause de l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment la Chine qui est le premier exportateur mondial en 2009. Et puis il y a la montée en régime de l’Espagne. Une montée très stimulante et qui nous pousse à nous engager dans d’autres partenariats avec le Maroc.

Propos recueillis par
Bouchra SABIB