ãäÊÏíÇÊ ÇáÃÓÊÇÐ ÇáÊÚáíãíÉ ÇáÊÑÈæíÉ ÇáãÛÑÈíÉ : ÝÑíÞ æÇÍÏ áÊÚáíã ÑÇÆÏ

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ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-10-22 04:46

Textes courts
 
Textes courts

Ni poème, ni nouvelle, ni extrait, le texte court est une forme littéraire brève qui correspond souvent au premier jet d’une création. Il peut être l’ébauche d’un texte plus ambitieux, il peut demeurer aussi en l’état, témoin privilégié d’un chemin littéraire.

ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-10-22 04:48

ÑÏ: Textes courts
 
Témoin

Consigne :
Une jeune femme, mystérieuse et belle, vient vous inviter à son mariage : vous êtes certain de ne pas la connaître, cependant il ne fait pas de doute qu’il ne s’agit pas d’une homonymie. C’est VOUS qui êtes invité, et c’est VOUS le témoin qu’elle s’est choisi. Racontez, à partir du moment où elle remonte dans la voiture qui l’a déposée devant chez vous.
Je n’en croyais pas mes yeux, me pinçai pour être sûr de n’avoir pas rêvé.
Comment cette belle inconnue, qui venait de repartir aussi vite et mystérieusement qu’elle était venue, avait-elle fait ce choix de m’inviter à son mariage, et, de surcroît, comme témoin ?
Grande brune aux yeux bleus, chevelure déliée, elle avait, outre la grâce de son maintien, quelque chose d’ineffable et d’aimantant dans le regard.
Je cherchais, dans mes amis et connaissances, une filiation possible, une quelconque ressemblance…
Non, je ne voyais pas !
Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Une histoire de fou, à n’y rien comprendre !
Mais peut-on refuser une telle invitation ?
Être choisi comme témoin, pourquoi ? Pourquoi ce choix de quelqu’un qu’elle ne connaissait sans doute pas, alors qu’elle devait avoir tant et tant d’amis ?
Et, témoigner de quoi, si je ne la connaissais pas ?
Je ne savais que faire, n’ayant jamais vécu une telle situation.
Et pourquoi pas, après tout ?
Le mariage lui-même n’était-il pas un peu une sorte de saut dans l’inconnu ?
Nous étions là loin de toutes conventions, de tous ces arrangements et concessions pour faire plaisir à…parce que c’est la tradition…
Eh bien, oui, je serais là, présent, attestant de sa beauté, de sa jeunesse et de son mystère, témoin attentif et discret, au regard neuf, à la fois extérieur et vivant l’événement de l’intérieur !
Je sentais que ce choix, son choix, était aussi respectable qu’un autre, que je n’avais pas à chercher le pourquoi du comment, à me demander si…
Fier, oui, je l’étais, comme un témoin peut l’être, investi d’une mission, au cœur du mystère de cette union, dont je devenais témoin privilégié !
Heureux de dire « oui » à cette invitation-surprise, en accompagnement d’un autre « oui », leur « oui », qui les engageraient, elle et son époux, pour la vie…

ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-10-22 04:50

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Cadavre exquisément précis

Cadavre exquisément précis. (d’après un cadavre exquis sur le thème « policier »)
Toujours à l’affût du dernier scoop planétaire comme du moindre ragot même le plus vil, on l’avait surnommé la G D Q. Autrement dit « la Gazette Du Quartier ». Il connaît toujours la solution d’une énigme, le motif du crime, le nom du coupable… Il avait été le premier à écarter la thèse de l’accident qui causa la mort de la princesse Diana…
Ce matin, accoudé au bar du Celtic, devant son premier verre de Saint- Bris, à son auditoire fidèle, il a relaté le fait divers, très dramatique, du jour.
Ça s’est passé dans l’entrée du personnel de la résidence «Terres de Bourgogne », rue des Montardoins, tout près d’ici, aux alentours de 3 heures du matin, dans la nuit du 7 Novembre donc, nuit de brume particulièrement glaciale et opaque. Seule la veilleuse de l’entrée de la résidence diffusait une lueur floue et incertaine, bousculée par un vent enragé.
C’est la lingère qui, arrivée la première, à 5 Heures 55, a découvert l’enfant de chœur allongé devant la porte. Dans son ample robe rouge plissée, avec son surplis immaculé, il semblait dormir.
Aux premières constatations, ce qui a frappé ce sont des traces de fond de teint. Comme si on avait commencé de le démaquiller. La G D Q n’aurait pas voulu être à la place des deux policiers lorsqu’ils ont écarté la robe. Ils ont découvert le corps d’un adolescent ensanglanté et éviscéré.
L’identité du cadavre fut vite établie ; il est le fils d’une caissière d’une grande surface auxerroise arrêtée et incarcérée depuis le premier Novembre pour avoir éliminé son concubin sous prétexte qu’elle ne supportait pas de le voir ivre tous les jours et qu’il la battait. Pour ce faire elle avait utilisé un poison rare et douloureux. (On ne sait pas comment elle se l’était procuré.)
A cette heure-ci on ignore qui a trucidé l’enfant de chœur (qui n’en est peut-être pas un) et pourquoi. L‘enquête le dira, actuellement on s’oriente vers le frère aîné de la mère . La G D Q, à ce stade de son récit, a approché son index droit de son nez.
Il a son idée. Il a avalé son aligoté. En a demandé un second. Offert par le patron. (récompense de sa fidélité)
Ce matin, il nous laisse sur notre faim ; ou pour certains, sur leur soif…

ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-10-22 04:52

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Le sort avait désigné Amandine…
Célénie : trente -huit ans. Célibataire par choix, et bien décidée à le rester jusqu’à la fin de sa vie. Des années d’études, des examens, des stages à l’étranger, des concours, des masters, des entretiens…Elle avait beaucoup aimé ces poussées d’adrénaline, ces explosions de bonheur, de joie incoercible qui éclataient en rires excessifs, car elle réussissait tout. Apprendre…Elle aurait aimé passer sa vie à apprendre. Il avait bien fallu pourtant quitter ce statut d’étudiante qu’elle aimait tant et entrer dans la vie active. Pas du genre vieille fille montée en graines mais bien de son temps. De plus, on la trouvait jolie.
Exceptionnellement douée, elle avait pu se permettre de choisir sa voie professionnelle. Ayant su s’entourer de collaborateurs expérimentés et efficaces, son travail lui laissait des entractes de loisirs confortables. Cependant, depuis quelques temps, elle semblait d’humeur morose alors qu’elle était habituellement d’un naturel enjoué. Elle évitait ses collègues et ses amis dont les conversations et les préoccupations étaient centrées sur leurs bébés. Elle reconnut qu’elle les enviait.
Un enfant.
Avoir un enfant.
Cela devenait un obsession.
C’était possible. Les mentalités, les lois à cet égard avaient évolué. Mais elle avait peur.
Elle, avoir peur ?
Peur que « ça » se reproduise.
Le secret avait été bien gardé jusqu’à ses quinze ans. Sa grand-mère alors lui avait tout dit.
Elle était née avec une jumelle, Amandine. Des jumelles, rien d’extraordinaire ?
(La seconde n’avait vécu que quelques heures. Une histoire de cordon ombilical. C’était la version officielle )
Mais des siamoises.
Pour en sauver une, il avait fallu sacrifier l’autre.
Le sort, ou le hasard, avait désigné Amandine.
Amstramgram, Pique et pique et co…

ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-10-22 04:54

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Lettre vulgaire à une inconnue

Consigne : écrire une lettre à un ou une inconnue en y incorporant les mots suivants, animal / blessure / Dieu /goutte / neige / chien / ville / lumière / secret / tripier / sépulcre, sur un mode vulgaire.

Salut,
Mon métier c’est tripier nom de dieu, j’adore farfouiller dans le trou du cul des cochons. Toutes ces blessures sur l’animal ça me fait bander et je vide goutte à goutte les boyaux. Tout se bouffe, même si c’est pas pour les humains, c’est pour mon chien qui s’appelle Prout. Vous voyez, j’ai un beau métier.
Sinon, j’ai une piaule en ville et en ce moment on est emmerdé par une putain de neige qui t’envoie vite fait les quatre fers en l’air. C’est plutôt coquet, y’a même la lumière dans les chiottes au fond de la cour.
Si vous êtes catho, y’a un saint sépulcre au bout de la rue et y’en a même qui disent que le curé il encule pas que les mouches. Mais c’est un secret et n’allez pas chialer comme une madeleine, les enfants de chœur sont des peigne-culs.
Allez on se tutoie ; si tu viens me voir j’te raconterai des histoires drôles comme celle de la mouche qui pète sur une merde et que l’autre mouche elle lui dit : « t’es dégueulasse, on est à table ».
Enfin ma jolie, Prout et moi on serait bien heureux de t’voir par chez nous. J’ai même une cuisinière toute neuve, tu pourras t’amuser !
Enfin quoi j’te fais cette bafouille pour que tu vois qu’j’suis un mec bien, merde alors.
Raymond.


ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 21:07

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