ãäÊÏíÇÊ ÇáÃÓÊÇÐ ÇáÊÚáíãíÉ ÇáÊÑÈæíÉ ÇáãÛÑÈíÉ : ÝÑíÞ æÇÍÏ áÊÚáíã ÑÇÆÏ

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elqorachi zouaouia 2014-09-28 18:44

Prof : mais qu’est-ce que je fais là
 
http://lewebpedagogique.com/blog/pro...ue-je-fais-la/

ÇáÔÑíÝ ÇáÓáÇæí 2014-09-28 18:54

ÑÏ: Prof : mais qu’est-ce que je fais là
 
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elqorachi zouaouia 2014-09-28 19:17

Prof : mais qu’est-ce que je fais là ?
 
Prof : mais qu’est-ce que je fais là ?
21 septembre 2014 Emmanuel GRANGE — 4 commentaires

Pour cette rentrée et cette première chronique de l’année, je jette un coup d’œil dans le rétro, un autre au compteur : cela fait dix ans que j’enseigne. Dix ans de carrière, ça me paraît long et court à la fois. Ce que je retiens, c’est que j’ai toujours autant de facilité à me lever le matin et de plaisir à enseigner. Au moment où l’Education nationale peine à recruter des enseignants et que la sinistrose devient l’antienne des médias sur le sujet, je suis revenu sur ce qui m’avait conduit sur cette voie.

Fils de prof

J’ai décidé très tôt de devenir prof. Avoir un père prof de techno qui nous emmenait mon frère et moi humer l’ambiance de l’atelier week-end compris, ça aide sûrement à se décider. J’ai toujours vu mon père comme un prof un peu artisan. Le prof de techno mène ses classes vers une fabrication, un projet, bref un enseignement concret et pratique qui parle souvent mieux aux élèves en difficulté. Prof artisan aussi car mon père pensait ses outils de travail en se formant et en mutualisant sur les nouveautés de l’époque. Que ce soit avec Charlyrobot ou les premiers Mac+ installés en ligne dans l’atelier, l’enseignement de la technologie paraissait toujours en mouvement. Et cela en prenait du temps en dehors des heures de cours pour mettre ces outils à hauteur d’élèves.

Pas une vocation

Fils de prof, j’ai toujours baigné dans l’univers de l’école avec ses contrées réservées. L’odeur du papier carbone flottant avec la clope du matin dans la salle des profs, les couloirs désertés du soir où l’on brave des interdits bien innocents comme glisser tout de go le long sur la rampe devenue terrain de jeu. Alors quand en 5ème, je dis en cours que « moi, je veux devenir prof d’Histoire-Géo », cela n’étonna pas grand monde. Ce n’est pas pour autant une vocation, l’intérêt supérieur de la nation n’a rien à voir là-dedans. Devenir prof, c’est plutôt une évidence, une volonté de partager tout en continuant d’apprendre. Arriver à communiquer ce plaisir en somme. Jamais, je n’ai eu de passion dévorante pour l’Histoire ou la Géographie. Bien sûr, j’aime ces disciplines mais j’ai surtout soif d’enseigner les interactions entre le savoir et le monde dans lequel on vit. Rendre compréhensible ce qui est compliqué sans en perdre une miette. Faire simple n’est jamais facile et la stratégie qu’on élabore pour y arriver m’attire toujours autant.

Tout droit

Je n’ai jamais douté de cette orientation et ma scolarité suit une trajectoire rectiligne jusqu’au concours. Finalement, qu’est-ce que je fais là moi, prof en collège depuis dix ans ? Il y a du mimétisme et de la reproduction sociale dans mon parcours c’est sûr. Mais pas avec cette idée d’élitisme qu’on y associe souvent. J’ai signé en sachant tout ce que le métier comporte d’avantages et d’inconvénients, en étant conscient de la liberté que nous offre cette fonction et avec la ferme intention de l’utiliser. Mais je n’ai jamais rien idéalisé, ni le métier, ni les élèves, ni ma hiérarchie. Parce que je suis titulaire à plein temps de mon poste, je ne me sens pas baladé entre les rouages du système même si je vois toute la peine qu’ont ceux qui dirigent la pyramide Education nationale à comprendre ce qui se passe à sa base ou à le changer. Quoi qu’on en dise, l’école est en mouvement et même si l’impression qu’elle est impossible à réformer est là, l’école change au quotidien parce que des professeurs n’ont besoin d’aucune injonction pour faire vivre leur discipline et accompagner leurs élèves vers la réussite. L’école a des ratés ? C’est sûr mais la vie se conjugue à l’imparfait et cela ne date pas d’hier. On a tous en tête ces sourires ou ces gestes de profs qui font aimer l’école et vous aimer vous-même. Sur ma balance, ces bons moments d’école remportent la mise sur le reste. Mon prof d’Histoire en blouse battant la mesure avec son tourne-disque qui crachotait le « chant des partisans »… J’y pense chaque année quand dans ma classe retentit « Amis entends-tu » en me disant que les graines déposées par nos maîtres finissent toujours par éclore.

Si les récents sondages montrent des enseignants qui doutent, le plus grand nombre est fier d’exercer ce métier. Albert Jacquard disait « Entre le pessimisme désespéré et l’optimisme satisfait, la seule certitude raisonnable est le volontarisme. »

Bonne rentrée à tous !

EG.

Voir le blog d’Emmanuel.

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About Emmanuel GRANGE

Teacher, blogger, headbanger
Mots-clef : carrière métier de prof rentrée
4 Comments » for Prof : mais qu’est-ce que je fais là ?

maule64 dit :
22 septembre 2014 à 9:08

C’est une belle défense du métier. Voici ma petite contribution.
http://enseigner.blog.lemonde.fr/201...n-beau-metier/
alive25 dit :
22 septembre 2014 à 16:30

Merci pour ce très bel article. Moi aussi prof d’histoire géo (depuis 3 ans) et fille d’instits… Je me suis totalement retrouvée dans ce qui t’a amené à faire ce métier. Je suis TZR (joie des débuts de carrière) et je fais mes premiers cours de l’année demain, me voilà excitée comme une veille de rentrée en tant qu’élève !
Emmanuel GRANGE dit :
22 septembre 2014 à 18:53

J’ai aussi été TZR puis en complément de service sur 2 ou 3 bahuts différents. Etre fixé à plein temps permet de s’investir pleinement et de s’inscrire dans la durée. C’est ce que je te souhaite, bonne reprise !
granger dit :
22 septembre 2014 à 22:29

Bonsoir,

J’ai commencé à enseigner en 1983, maître auxiliére on disait alors…le français et l’hist géo, je ne regrette rien j’ai débuté ds le 93, les Bosquets Clichy /bois , aprés 10 ans la capitale ds le 19éme, maintenant en Corréze depuis 5ans, j’adore tjs ce métier même si il m’arrive svt de douter, je pique tjs des fous rires avec les éléves, derniérement je me suis lancée ds le théàtre avec eux , c’est super!!!

Quoi qu’on en dise, si on sait qu’il faut bcp donner et recevoir un peu moins, se remettre svt en cause, avancer malgré tout …c’est un métier épuisant mais super!

Pascale Granger.

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a.khouya 2014-09-28 19:30

ÑÏ: Prof : mais qu’est-ce que je fais là ?
 
Une lumineuse presence
Merci pour le partage

elqorachi zouaouia 2014-09-28 19:37

ÑÏ: Prof : mais qu’est-ce que je fais là ?
 
https://encrypted-tbn2.gstatic.com/i...kEcAFdNBdBkMlg


ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 19:30

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