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ÞÏíã 2015-02-25, 20:53 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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c5 La meilleure façon de marcher selon Balzac




«Je serai toujours entre la toise du savant et le vertige du fou, promet Balzac à ses lecteurs. Je dois en prévenir loyalement celui qui veut me lire: il faut de l'intrépidité pour rester entre ces deux asymptotes. Cette théorie ne pouvait être faite que par un homme assez osé pour côtoyer la folie sans crainte et la science sans peur.» Jamais, jamais, nous ne nous lasserons de lui.


La théorie de la démarche est un texte méconnu et loufoque dans lequel le romancier parle de l'art de lever le pied et d'élégance.

Il y a dans l'œuvre de Balzac d'innombrables trésors méconnus publiés en marge de La Comédie humaine. Voyez Théorie de la démarche, paru dans L'Europe littéraire en août et septembre 1833, à l'aube d'une monarchie de Juillet que le démiurge de Touraine détesta de tout son cœur. Deux siècles après , Balzac pressentait que le «long règne de vile bourgeoisie» serait aussi, serait surtout celui de la laideur. C'est la raison pour laquelle ce légitimiste lia étroitement sa défense du Trône et de l'Autel à celle de l'élégance. «L'esprit d'un homme se devine à la manière dont il porte sa canne», jura-t-il dans son Traité de la vie élégante, publié dans la revue La Mode d'octobre à novembre 1830*.
Dans Théorie de la démarche, composé quelque temps plus tard, Balzac pousse plus loin encore la physiognomonie, cette méthode consistant à découvrir le caractère d'une personne en observant son aspect, et principalement son visage. Enchaînant les axiomes plus ou moins farfelus - «Tout mouvement exorbitant est une prodigalité sublime», «La grâce veut les formes rondes», «Tout mouvement saccadé trahit un vice ou une mauvaise éducation» -, il nous apprend à deviner les individus non seulement en observant leurs traits, mais également leur «art de lever le pied». «Cette science est à moi, jure-t-il. Le premier j'y plante la hampe de mon pennon, comme Pizarre, en criant: - Ceci est au roi d'Espagne! quand il mit le pied sur l'Amérique.»
Une pochade, une gaudriole
Il ne faut évidemment pas accorder trop d'importance à cette revendication scientifique. On est ici dans la pochade, la gaudriole, la grosse farce. Ainsi, lorsque Balzac évoque la «délicieuse Touraine, où les femmes ne vieillissent pas aussi vite que dans les autres pays»… Les bons connaisseurs de l'écrivain, espèce à laquelle appartiennent encore quelques-uns de nos lecteurs, savent que ce «physiologiste» écrivit certains de ses livres pour s'amuser. Par là, il se rattachait à une lignée d'écrivains français illustrée avant lui par Rabelais, Béroalde de Verville et Jean de La Fontaine.
En composant Théorie de la démarche, Balzac ne chercha pas simplement à poser sur le papier deux ou trois choses qu'il savait de l'élégance. Il eut pour ambition de ridiculiser certaines prétentions analytiques et scientifiques d'un «stupide XIXe siècle» que Philippe Muray s'est employé à moquer dans un fameux livre, longtemps après Léon Daudet.
Bonne lecture








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