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ÞÏíã 2014-11-18, 22:33 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 5
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Quelle place pour le jeu dans le développement de l'enfant ?

Par Patrice Huerre, Psychiatre et psychanalyste


Comment le jeu stimule-t-il le développement de l’enfant ? Imiter, faire semblant, imaginer et créer le conduisent petit à petit à appréhender et à maîtriser son environnement. Quelques clés pour comprendre avec le Docteur Patrice Huerre, psychiatre et auteur de Place au jeu, aux éditions Nathan.


Jouer pour rire, mais pas seulement !
Chez le tout petit, ce sont les jeux sensoriels qui dominent. Les jeux moteurs, à la recherche d’un pied ou d’une main insaisissables. Puis les jeux de « montré – caché ». Ces jeux lui permettent de prendre conscience de l’existence de son propre corps, lui apprennent à reconnaître à la fois ses sensations personnelles et l’importance de l’autre qui provoque ces mêmes sensations. On cherche à amuser l’autre et à lui faire plaisir, tout en en tirant une prime personnelle de plaisir.


Ce peut être pour séduire, attirer l’attention, imiter l’adulte ou un autre enfant, copier des modèles proches. Dans tous les cas, le but vise l’atteinte d’une satisfaction partagée, psychologique, affective… ou matérielle. Mais il y a tous les jeux « sérieux » comme beaucoup de jeux de société ou la construction d’une cabane… D’autres encore au cours desquels l’enfant imite l’adulte qui gronde, lorsqu’il joue à se battre etc... Ce sont ces activités-là qui vont lui permettre d’apprivoiser ses peurs, les règles de la vie sociale et il les met en scène encore et encore pour les extérioriser puis les accepter.



Jouer pour éduquer et transmettre
Le jeu est un bon support d’éducation tant qu’il reste spontané et non imposé. C’est ce qui se passe normalement à la maison et à l’école maternelle. Mais il faut être vigilant et éviter de jouer de tout : sinon, il n’y a plus de possibilité de différencier jeu et réalité. Il est toujours préférable d’établir les conditions et la durée approximative du jeu : on peut alors se référer à ces données, comme l’arbitre peut le faire dans un match sportif par rapport à un cadre de jeu pré établi. C’est le cas quand l’excitation domine et que l’emballement des joueurs conduit à ce qu’il n’y ait justement plus de jeu entre eux. Cela doit faire partie des règles et l’enfant apprend à les intégrer et les fait siennes.
A travers le jeu passent énormément de choses. Ainsi, il n’existe pas de bons ou de mauvais jouets ou jeux, cela dépend de l’usage qui en est fait et de l’état d’esprit qui anime le joueur. Chaque enfant a son univers, son environnement familial, culturel, sa personnalité et les jeux préférés de chacun sont différents. Il n’y a pas de règle, il faut adapter ses choix aux besoins de son enfant.

Auteur de : Place au jeu, Editions Nathan

Propos recueillis par Solène Pouillot.


Par Patrice Huerre, Psychiatre et psychanalyste






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