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ÞÏíã 2013-11-16, 11:56 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 8
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création de la Cosuma, devenue Cosumar en 1967.
Facile à conserver et à transporter, le pain de sucre est plébiscité dans
le monde rural et les zones désertiques.
Le produit est essentiellement distribué dans le circuit traditionnel
selon un schéma inchangé depuis
des décennies.



Le pain de sucre est un produit de
consommation courante, adopté depuis fort longtemps, et tout à fait
intégré dans les us et coutumes des Marocains. Actuellement, il est
encore et surtoutconsommé dans le Maroc profond, dans les campagnes.
C’est le présenttraditionnel qu’on offre à l’occasion des
différentescérémonies familiales comme les mariages, le retour du
pèlerinageou les baptêmes.
Commercialisé avec un poids standard de deux kilos, le pain de sucre
estemballé dans un papier bleu spécifique. Sa forme conique est
elle-mêmesuffisamment originale pour que le «kaleb soukar» soit
reconnaissablede loin et à première vue. Une forme qui n’a presque
paschangé depuis plus de 60 ans.

Mais il faut savoir que le pain de sucre est un produit beaucoup plus
vieux quecela ! En fait, sa découverte remonte à l’an 500 av. J-Cen
Inde. C’est le procédé technique de sa fabrication quia déterminé la
forme conique. En effet, il fallait le mouler dansun cône de manière à
ce qu’il cristallise et abandonneson sirop, par effet d’entonnoir. Ce
sucre dit de «premièrecoulée» était alors un sucre de première
qualité,un produit de luxe.

C’est suite à l’introduction, par les Anglais, du thé dansle paysage
marocain que la consommation du pain de sucre a véritablementexplosé.
Elle atteint aujourd’hui 400 000 tonnes par an, soit 38% de la
consommation totale.

Avec 85,5 % des ménages déclarant consommer du pain de sucre, etune
croissance de sa consommation qui augmente de 1,5 à 2% par an,
ceproduit a encore de beaux jours devant lui.

La production nécessite une main-d’œuvrenombreuse
Le pain de sucre, au Maroc, n’est en fait entré dans
l’èreindustrielle qu’en 1929 avec la création de Cosuma (Compagnie
sucrièreSaint-Louis de Marseille). La capacité de production était
alorsde 100 tonnes par jour. Dans une première phase, le processus de
fabricationse limitait alors au raffinage de sucre brut importé. Cela
dure jusqu’en1963, date à laquelle commence la production à partir de
la betterave.En 1967, changement stratégique dans l’actionnariat de
Cosuma :l’Etat prend une participation de 50% dans le capital de
l’entreprisequi devient alors la Cosumar. Dans la stratégie
d’industrialisationinitiée par l’Etat, la filière sucrière est une
priorité.Le sucre étant l’une des bases de la nourriture marocaine,
touteune série d’unités seront implantées dans le pays: Suta, Sunat,
Sucrafor, Surac et Sunabel.

La production augmentera régulièrement pour atteindre 1 300 tonnespar
jour actuellement. Le développement de la culture de la canne
avaitcontribué, dès le début des années soixante-dix, à cette
évolution.Entre-temps, l’Ona avait pris le contrôle de la Cosumar avant
d’absorberles autres sucreries à la faveur de la dernière
privatisation.De manière générale, un programme de modernisation et
d’intégrationde l’ensemble de l’outil de production est mis en œuvre
pouraméliorer la qualité et réaliser des gains de productivité.C’est
ainsi que 800 MDH ont été injectés dans lesunités de production. Ce
travail a été couronné,entre autres, par l’obtention de la
certification Iso 9001 2000. Mais cevent de modernisation n’a pas
encore totalement influé sur le modede fabrication du pain de sucre. Un
peu plus de 75 ans après le débutde sa fabrication au Maroc, le
processus technique est encore tributaire d’unemain-d’œuvre nombreuse,
utilisée en particulier pour le démoulageet l’emballage. Malgré tout,
le pain de sucre poursuit son petitbonhomme de chemin.

Un produit qui se vend tout seul
Sa force, il la tient surtout de sa facilité de conservation,
c’est-à-direde sa forte résistance aux agressions du temps,
contrairement aux autresformes (granulé, petits morceaux et lingots).
Autre atout tout aussi important,on peut le transporter sur de très
longues distances sans risque de détérioration.D’où son succès dans les
régions isolées etdifficilement accessibles (zones désertiques ou semi
désertiques),les régions à faible pouvoir d’achat, notamment les
campagnes,là où le souci d’économie détermine les actesd’achat.

Petit détail intéressant à relever : on ne verra jamaisle pain de sucre
sur le petit écran, comme bien d’autres produits,ou sur des affiches.
Le fabricant n’en a pas besoin car c’est unproduit qui se vend tout
seul, auprès d’une cible bien précise.D’ailleurs, d’après une étude
effectuée parla Cosumar, la marque «Ennemer» (Le tigre) affiche un taux
de notoriété de94 % chez les consommateurs. La raison en est que le
produit est resté inchangé aussibien en ce qui concerne sa taille, son
poids que la couleur bleue de son emballagepapier. Il est vrai que des
retouches ont été faites, mais trèslégères. En outre, le produit n’est
plus conditionné,comme il l’a été au départ, dans des sacs de jute,mais
dans du carton, plus commode et moins lourd, en quantités plus petites.

En revanche, aussi étrange que cela puisse paraître, la
commercialisationse fait toujours selon une méthode datant de la
période des pénuries.La démarche consiste à appointer des
distributeurs, trèssouvent des grossistes en sucre et thé, choisis
selon leur rayonnementcommercial, leur surface financière et leur
capacité d’écoulement.Il revient à ces derniers d’approvisionner les
épiciers etautres petits détaillants. Ainsi, tout le pays est quadrillé
depuisla grande ville jusqu’aux villages les plus reculés.

Un schéma resté inchangé depuis plusieurs décennies,un peu à l’image du
produit lui-même qui refuse de céderaux sirènes de la modernité.




Noredine Elabbassi






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