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ÞÏíã 2013-10-04, 12:18 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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a3 Lampedusa, porte d’entrée vers l'Europe et vers la mort


Cela fait des années que la petite île de Lampedusa, au large de la Sicile, voit débarquer des milliers de migrants africains sur ses plages. Véritable porte d’entrée vers l’« Eldorado » européen, l’île assiste souvent impuissante au ballet quotidien des bateaux de fortune qui finissent souvent par s’échouer, entraînant la mort de passagers clandestins fuyant leur pays. Jeudi, des centaines de migrants, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort après un tragique naufrage.

La Porte de l'Europe à Lampedusa, construite en juin 2008 en mémoire des migrants morts en traversant la Méditerranée © Carlo Alfredo Clerici/Flickr/cc

Une nouvelle tragédie s’est abattue hier sur l’île de Lampedusa, à 150 kilomètres des côtes italiennes. Chaque année, les autorités siciliennes dressent un bilan des désastres humains causés par la migration clandestine. Et chaque année, le nombre de morts augmente.
Cette fois, c'est plus d’une centaine de migrants africains originaires de la Corne de l’Afrique qui ont trouvé la mort après le naufrage d’une embarcation qui transportait près de 500 personnes, dont des femmes et des enfants. Un triste record qui alerte une fois de plus les autorités internationales sur la difficile gestion de ces drames humanitaires.
Feux de détresse

« C’est une horreur, une horreur ; ils n’arrêtent pas d’apporter des corps », a répété, en larmes, la maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, à l’agence italienne Ansa. « Il faut que les caméras de télévision viennent ici, montrent les cadavres, sinon c'est comme si ces tragédies n'existaient pas », a-t-elle ajouté, précisant que des enfants en bas âge faisaient partie des victimes. Jeudi soir, le bilan faisait état de 133 morts, dont une femme enceinte et quatre enfants, mais les autorités craignaient la disparition de plus de 300 personnes. On a dénombré quelque 150 rescapés.
Les passagers venaient principalement d’Afrique subsaharienne, surtout de l’Érythrée et de la Somalie, deux pays situés dans la Corne de l’Afrique. Sur le bateau, probablement parti des côtes libyennes, se trouvait un homme identifié comme un passeur tunisien, rescapé du naufrage et arrêté par la police.
Selon les premiers témoignages, des migrants auraient mis le feu à une couverture après que le bateau a fait naufrage près des côtes siciliennes, pour alerter un navire de pêcheurs qui passait à proximité mais qui ne serait pas intervenu. Le feu aurait ensuite gagné toute l’embarcation en raison d’une fuite de carburant.
Honte, choc et tragédie

Le drame a provoqué une nouvelle onde de choc en Italie, quelques jours seulement après que 13 immigrés se sont noyés près de Raguse, au sud-est de la Sicile. Ils avaient sauté ou été jetés par-dessus bord par des passeurs alors qu’ils naviguaient sur une embarcation transportant environ 200 âmes, migrants ou réfugiés clandestins.
Le pape François, qui s’était d’ailleurs rendu à Lampedusa pour son premier voyage papal hors de Rome au début du mois de juillet, fustigeant alors la « mondialisation de l’indifférence », a parlé cette fois de « honte » face aux nombreuses victimes de ce nouveau naufrage. « Prions pour ces hommes, ces femmes et ces enfants qui sont morts et pour les familles des réfugiés. Unissons nos efforts pour qu’une telle tragédie ne se répète pas », a-t-il déclaré, appelant également sur Twitter à « prier Dieu pour les victimes du tragique naufrage au large de Lampedusa. »





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