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ÞÏíã 2013-04-29, 22:18 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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c5 Elle avait pris ce pli ... Victor Hugo



  • Elle avait pris ce pli ...
    Victor Hugo



Le poème "Elle avait pris ce pli" est le cinquième poème du livre IV qui en compte dix-sept. Ce poème, c’est la nostalgie d’un bonheur perdu. Victor Hugo nous invite à partager le beau souvenir qu’il garde de sa fille et le sentiment de la peine qu’il éprouve des années après sa mort.
La plus grande partie du poème nous décrit la complicité, l’entente profonde qui existait entre lui, père et poète, et sa fille.



ÇÞÊÈÇÓ:


Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin

De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait, et disait: Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh! que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J'appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu'elle est morte! Hélas! que Dieu m'assiste !
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

- Les contemplations -





LA TROP COURTE VIE DE LEOPOLDINE

Victor Hugo avait perdu son fils aîné Léopold, né le 16 juillet 1823 et décédé le 10 octobre, et quand Adèle donne naissance à une fille le 28 août 1824, on la baptise du prénom de Léopoldine. Sa famille l’appelle volontiers " Didine ". Très tôt, de nombreux peintres font son portrait.
Après Blois, et les Alpes en 1825, elle profite des étés en famille à Bièvres dès 1831, dans la propriété des Bertin. Elle suit des études tout près de l’habitation familiale, place Royale à Paris et elle acquiert peu à peu des croyances religieuses très fortes.
Dès 1834, son père lui envoie des lettres au cours de ses voyages et il écrira bientôt sur elle, séduit qu’il est par ce symbole de pureté.
De nombreux prétendants se présentent, mais elle fait la connaissance en vacances de Charles Vacquerie avec qui elle se marie le 15 février 1843. Ils emménagent près du Havre au domicile de la belle-famille.
Peu de temps après, le 4 septembre, c’est le drame : le jeune couple se noie lors d’une sortie en bateau sur la Seine, à Villequier.
Hugo apprend la nouvelle de ce décès le 9 septembre dans un journal, sur le chemin de retour d’un voyage en Espagne. Il n'ira sur sa tombe qu’en septembre 1846.

Lettre de Victor HUGO à Mme Victor Hugo
à10 septembre 1843 (Cachet de la Poste : Saumur,11 sept 43 Paris, 13 sept 43)o

"Chère amie, ma femme bien-aimée, pauvre mère éprouvée, que te dire ? Je viens de lire un journal par hasard, ô mon Dieu, que vous aie fait ! J'ai le coeur brisé, je n'irai pas jusqu'à La Rochelle, je vais partir tout de suite pour Paris où j'arriverai presque en même temps que ma lettre. Pauvre femme, ne pleure pas, résignons nous, c'était un ange, rendons à Dieu.
Hélas ! Elle était trop heureuse. Oh ! Je souffre bien.
Il me tarde de pleurer avec toi et avec mes trois pauvres enfants bien-aimés. Ma Dédé chérie, aie du courage, et vous trois. Je vais arriver.
Nous allons pleurer ensemble, mes pauvres bien-aimés. A tout à l'heure, mon Adèle chérie. Que ces affreux coups, du moins, resserrent et rapprochent nos coeurs qui s'aiment".


Bonne lecture et passez une agréable soirée








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