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ÞÏíã 2013-02-04, 18:57 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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A Hawaï avec les chasseurs de lave


Au sud de Big Island, quelques touristes venus par la mer ont le privilège d'admirer les coulées de lave tombant en cascades dans l'océan Pacifique. Les bateaux s'approchent au plus près, dans les eaux bouillonnantes. Simplement extraordinaire

Né du feu de la Terre, au milieu du vaste océan Pacifique, cet archipel est un paradis pour les passionnés de volcans actifs. Des experts les y emmènent traquer les coulées du magma originel. Nous avons suivi l'un d'entre eux...


Les îles d'Hawaï, nées du feu de la Terre, sculptées par l'océan et les vents capricieux, n'en finissent pas d'opposer couleurs et lumières, aridité et végétation luxuriante.



Il n'est pas loin de minuit quand les trois gros breaks Dodge entrent dans le Parc national des volcans de Big Island, au sud de l'archipel d'Hawaï. Les guérites des rangers sont allumées mais vides. Les touristes lambda ont également quitté les lieux depuis belle lurette. Discrètement, les voitures viennent se garer à l'abri des regards. Les portières s'ouvrent. Une douzaine d'individus s'extirpent des véhicules en silence donnant l'impression d'un commando bien organisé. Chacun pioche dans des sacs des lampes frontales ou des capes de pluie, des gants, des appareils photo et des caméras. Seuls quelques gloussements rappellent que la troupe ne se prépare pas pour un mystérieux complot ou une mission secrète. Rapidement, tout le monde est prêt. «Je vous rappelle la règle: en file indienne, lampe éteinte et en silence. Distance respective de trois mètres entre chacun», lâche une voix ferme.
Une pluie fine et tiède dessine les silhouettes sombres qui luisent dans le noir. La marche commence. Elle ne sera pas longue. Au bout d'une demi-heure, déjà, l'équipée devine au loin un impressionnant halo pourpre qui se reflète sur les nuages bas. La nuit est étrangement silencieuse. Et plus la colonne avance, plus le halo mange le ciel, comme si un immense incendie dévorait une forêt juste devant elle. Bientôt, il n'y a plus d'arbres, plus de chemin... sous les flaques d'eau qui se forment avec la pluie, le sol anthracite craque comme du verre. Il fume par endroits. Encore une demi-heure et, à l'avant de la file indienne, une certaine excitation se fait jour. Le groupe, comme pour se rassurer, se resserre. Un vent chaud glisse vers l'ouest, effaçant la pluie avant qu'elle ne touche le sol. Une fumée dense semble sortir des entrailles de la Terre.


Ils marchent sur les rivières de lave

Quelques pas de plus et l'enfer se dévoile comme Dante l'a imaginé... Soixante mètres en contrebas d'une falaise torturée, le lac de lave de l'Halema'uma'u lâche des rugissements sourds semblables à ceux du ressac d'une houle énorme et une fontaine de lave d'une vingtaine de mètres jaillit puis s'écrase mollement pour disparaître à nouveau dans le magma originel. «Vous entendez, il nous parle», s'amuse le vulcanologue Guy de Saint-Cyr. Il se retourne avec un large sourire sur les lèvres: «Ici, je suis chez moi!»o

Ce Lyonnais d'origine ne ment qu'à moitié.A 73 ans, Guy de Saint-Cyr a consacré les deux tiers de sa vie à faire connaître les volcans. Mais ce qui l'intéresse, c'est le «rouge», comme il dit. C'est-à-dire la lave. Il visite ainsi les rares points chauds du globe, une quarantaine en tout, où le magma en fusion remonte des profondeurs de la Terre pour jaillir à la surface du sol en formant des successions de volcans, de lacs, de coulées que rien n'arrête. C'est cette lave qui a construit et façonne toujours l'archipel d'Hawaï, posé à quelque 4 000 kilomètres de toutes côtes. Le spectacle est fascinant.
Le lac incandescent de l'Halema'uma'u est l'un des plus vastes du monde. Il brasse le magma sur 60 mètres de profondeur en flux réguliers et puissants, rongeant la roche irrésistiblement jusqu'au prochain éboulement, le nouveau séisme. Guy de Saint-Cyr raconte comment, le 19 mars 2008, le cratère de l'Halema'uma'u s'est à nouveau rempli, pulvérisant au passage la route touristique qui avait été construite pour faire le tour de la caldeira. Aujourd'hui, il ne reste que des débris du point de vue construit pour l'observer. Personne, à l'exception des scientifiques, n'a théoriquement le droit d'approcher du cratère. Mais on se perd si facilement dans ces grands parcs... Voilà l'excuse que servent les chasseurs de lave quand les rangers les rappellent à l'ordre.o




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ÂÎÑ ÊÚÏíá ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ íæã 2013-02-04 Ýí 19:00.
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