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ÞÏíã 2011-11-13, 19:09 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 3
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ÇÝÊÑÇÖí ÑÏ: Philosophie,les sciences de le nature


La prudence positiviste

Auguste Comte reconnaît, à la suite de Kant, que les problèmes pour lesquels aucune expérience n'est possible, ne peuvent faire l'objet d'une connaissance. Mais à partir de là, il estime que trois attitudes sont possibles, que l'homme adoptera successivement (voir ci-dessous la loi des trois états). Les deux premières consistent à inventer des solutions aux questions insolubles, la troisième à admettre qu'il n'y en a pas. Cette dernière est l'attitude positiviste, qui pense qu'une fois constatée l'impuissance de l'esprit humain à rendre compte de l'absolu, il ne reste qu'à assumer notre position d'hommes finis ne pouvant avoir accès qu'à un certain type de connaissance et dans certaines limites. La métaphysique est inutile, puisque de toutes façons elle ne peut aboutir à rien. Le plus raisonnable est de se consacrer à ce qui est en notre pouvoir, c'est-à-dire la connaissance scientifique. Pour le reste, comme le résume Ludwig Wittgenstein, "Ce dont on ne peut parler, il faut le taire." (Tractatus logico-philosophicus).
La loi des trois états
Il y a trois âges assez différents de la vie, marqués par des modes de comportement et de pensée caractéristiques. L'enfance, exubérante et avide de découvertes, se contente d'explications éventuellement peu cohérentes, avec une nette tendance à l'animisme et l'acceptation de solutions irrationnelles. L'adolescence se veut rationnelle, ou du moins se croit telle, jusqu'à l'excès même, a un goût de l'absolu dégénérant parfois en intolérance, notamment vis-à-vis de ce qu'elle appellera la compromission des adultes. La maturité tient aussi à la raison, mais en ayant appris à comprendre ce qu'on en pouvait attendre, elle a appris à relativiser, elle a acquis le sens de sa finitude. Cette évolution en trois étapes est caractéristique de tous les faits humains, et peut notamment se retrouver dans l'histoire des différentes connaissances de l'humanité. Comte montre ainsi le passage obligatoire de toute science par trois états, l'état théologique, l'état métaphysique, l'état positif.
Le premier état est dit théologique parce que le concept de dieu(x) en est le principe explicatif central. Il pose, comme l'enfance, des questions tout à fait hors de sa portée, notamment sur " les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent ". Il est naturel que, moins on possède de moyens de répondre, plus on est ambitieux dans son questionnement. Mais les réponses ne sont alors nécessairement que des semblants de réponses, n'expliquant pas grand chose : l'esprit " se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes de l'univers. " ( Auguste Comte, Cours de philosophie positive). Mais il ne faut pas pour autant sous-estimer l'importance cruciale de cette première étape. Car une mauvaise question, c'est-à-dire une question mal posée, suivie inévitablement d'une réponse inadéquate, est nettement préférable à une absence de question. Le principal est en effet de mettre le questionnement en route. A l'intérieur de la période théologique, on peut distinguer l'âge polythéiste de l'âge monothéiste. Le monothéisme constitue, selon Comte, un grand pas en avant, parce qu'il correspond à la compréhension de ce qu'une multitude d'explications non ou peu liées entre elles n'est pas satisfaisante, et qu'il en faut une unification. On peut donc dire que le monothéisme est ma préfiguration de la notion de système scientifique.
Le second état est dit métaphysique. Il tend à renoncer aux explications surnaturelles, mais ne le fait qu'en les remplaçant par des forces abstraites. La logique reste la même, mais les termes ont été laïcisés . Par exemple, la notion centrale ce cet état, celle de cause, reste aussi mystérieuse que pouvait l'être celle de création divine. On croit alors à l'existence d'entités " conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés ". Causes naturelles ou création divine, on sort toujours de ce qui est empiriquement donné, quand on juge que telle chose ou situation puisse être productrice de quelque chose d'autre qu'elle-même. Cette critique de la notion de causalité avait déjà été entreprise par David Hume : " Il est donc impossible que l'idée de pouvoir puisse être dérivée de la considération des corps dans des cas isolés d'opération; car aucun corps ne nous découvre jamais un pouvoir qui pourrait être l'original de cette idée " ( Enquête sur l'entendement humain). L'intérêt de l'état métaphysique est donc essentiellement d'être un état de transition, mais cet état est nécessaire, on ne peut en faire l'économie : " l'esprit humain a dû naturellement adopter, comme philosophie transitoire, les méthodes et les doctrines métaphysiques ".
Le troisième état est dit positif. Comte est lecteur de Kant, il en retient d'une part que la connaissance n'est jamais celle de la nature intime des choses, d'autre part qu'il n'est de connaissance que sur la double base du raisonnement et de l'expérimentation. L'âge adulte est donc celui où l'on renonce à se complaire dans les questions insolubles, et où l'on s'en tient à ce qui est en notre pouvoir. On pourrait dire que c'est l'âge de l'acceptation de la finitude. " Enfin, dans l'esprit positif, l'esprit humain, reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes, pour s'attacher uniquement à découvrir, par l'usage bien combiné du raisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude." La notion caractéristique de l'état positif est celle de loi scientifique. Là où l'état métaphysique voulait poser la question " Pourquoi ? ", et prétendait y répondre en termes de causes, l'état positif se limite à ce qui est expérimentable. Il se contente donc de la question " Comment ? ", et y répond en mettant en évidence des lois
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