On râle sec, ça c’est clair ! Partout et tout le temps. A tout propos, à tout bout de champs ! Mais sur quoi, pourquoi râle-t-on vraiment ? Comment s’exprime ce sentiment ? « râler » ferait partie de la psychologie des émotions et rentrerait dans le cadre de la psychologie cognitive et comportementale, mais ça ne cadre pas vraiment avec les huit émotions recensées dans les syllabus : la tristesse, le chagrin, la joie, la surprise, la peur, le dégoût, la culpabilité et la colère… C’est de la colère que le fait de râler se rapprocherait peut-être le plus, mais c’est une forme de colère particulière, proche de la rage, et cependant moins forte. On se situe d’avantage dans le registre de l’expression de l’émotion, expression particulière à chacun et à la situation Contre qui et pourquoi râle-t-on ? Je râle, tu râles, il râle... au supermarché, à la poste, à la banque, dans les couloirs de l’administration, dans le bus, à l’école , dans la rue, ou dans l’intimité des foyers, on râle. tendez l’oreille : tout le monde râle !!!
Un homme à sa voisine : « Je leur ai déjà dit d’aller jouer plus loin ! Je leur ai dit « Si vous me cassez un carreau, vous allez en voir, gamins de merde ! » Mais ils s’en foutent, madame, ils m’insultent, et ils rigolent. Ah, ils sont pas faciles, les jeunes d’aujourd’hui ! »
Un adolescent à son copain : « Mon père, il comprend rien ! Il est toujours en l’an quarante ! Je peux pas le supporter quand il m’dit : « C’est une bonne guerre qu’il vous faudrait, à vous, les jeunes ». Tu parles ! »
Une femme à son mari : « T’as vu le prix des légumes ? Ils sont devenus sots ! Comment veux-tu manger quelque chose de convenable Pour moi râler … ça m’énerve
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