_Intrigue policière : entretien avec le directeur Partie 2 Vous avez entendu un cri ; n’est-ce pas ? _ Oui, et c’est celui de Hayat _ Combien de temps avez-vous mis pour arriver à la chambre ? _ Juste une minute _ Vous avez raison : l’agresseur ne peut déplacer un corps inerte au moins d’une minute. Cette bonne cache sûrement quelque chose : ou bien, elle est dans le coup, ou alors, elle a ses raisons. Mais en y réfléchissant : est ce qu’elle peut voir le corps de votre femme du seuil de la porte ? Vous-même vous ne l’avez aperçu qu’après être entré dans la chambre. Donc, ça me parait improbable votre version. _ Monsieur l’inspecteur, je vous jure que je l’ai trouvé sur le seuil de la porte. _ Je vous crois, mais elle aussi est dans le vrai. Donc, il y a quelque chose qui cloche quelque part. L’inspecteur fit un tour autour du bureau ; puis s’exclama : _ Mais, oui ! Le cri que vous venez d’entendre n’est pas celui de votre servante. Cet agresseur voulait à tout prix éveiller votre attention. Aussi, il a poussé ce cri ; ainsi, en montant, vous allez trouver la bonne étendue près du seuil de la porte .Quand celle-ci nous dira qu’elle était dans la chambre, personne ne la croira. C’est une façon de brouiller les pistes, en somme. L’inspecteur nota ces déductions ; puis : _ Parlez-moi un peu de l’oncle de votre épouse : vous rend-il visite chez vous ? Le directeur revint à son fauteuil et s’assit dessus : _ A vrai dire, j’ai une bonne relation avec Driss Hamdi. Cependant, il me rend visite rarement ; par contre, ma femme leur rendait souvent visite chez eux. _ Et vous ? _ Ben, quand je reviens chez moi, l’après midi, je passe par sa boutique et quelque fois, je bois en sa compagnie un verre de thé à la menthe. _ Est-ce un vendeur ? _ Oui, il vend des chaussures pour hommes et femmes. _ Bien, continuez ! _ Pour ce qui est de ses enfants, il a une fille et un garçon. Ce dernier, je ne m’entends pas bien avec lui. Pour la fille, elle s’appelle Ahlam et je vous ai parlé d’elle. _ Puis-je savoir pourquoi ? _ Certes monsieur l’inspecteur ; puis tôt ou tard vous le saurez. Après un bref silence, il ajouta : _ Ce vaurien a toujours essayé de séduire ma femme ; il lui a même fait des avances. _ Comment le savez-vous, Est-ce par votre femme ? _ Pas du tout ! Ma femme ne me parlait jamais de sa vie intime. _ Et alors, je l’ai vu de mes propres yeux lors d’une cérémonie .Il voulait l’embrasser et Hayat l’a giflé. _ Qu’est-ce qui s’est passé après ? _ Depuis, il évitait de se retrouver au même endroit que ma femme. _ Mais, vous, vous lui gardez toujours rancune ; n’est ce pas ?0 |