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ÞÏíã 2011-04-16, 19:50 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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ÇÝÊÑÇÖí Hausse des salaires : le oui, mais... de Abbas El Fassi






la sortie de la première réunion du 4 avril, le Premier ministre a laissé entendre que la revendication salariale des syndicats pourrait être satisfaite mais en partie.

Al’exception de la Confédération démocratique du travail (CDT), qui a décliné l’invitation, comme elle le fait depuis deux ans (voir encadré), les autres syndicats, au nombre de quatre, en plus de la CGEM, se sont réunis lundi 4 avril avec le Premier ministre, en guise d’ouverture de la session de printemps du dialogue social. Il y avait là l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
De quoi a-t-on discuté et sur quoi s’est-on entendu ? On s’en doute bien, les syndicats étaient là principalement pour demander une augmentation des salaires, dans le public comme dans le privé, «consécutivement à la chute continue du pouvoir d’achat des citoyens», comme le rappelle Farouk Chahir, secrétaire général-adjoint de l’UMT. Sur ce point, d’ailleurs, les responsables syndicaux joints par La Vie éco affichent une unanimité absolue.
Le Premier ministre, Abbas El Fassi, dans ses déclarations d’après la réunion, a confirmé que l’augmentation des salaires a constitué le point central des discussions de cette séance. Et, nouveauté, le chef de l’Exécutif semble avoir pris bonne note de cette revendication puisque, a-t-il fait savoir, celle-ci sera «en partie» satisfaite.
Abderrahmane Al Azzouzi, secrétaire général de la FDT, confie à La Vie éco que le gouvernement a laissé, en effet, entendre qu’il acceptait cette doléance mais qu’aussitôt le Premier ministre, comme pour y apporter un bémol, mettait en évidence «l’énormité» pour ainsi dire de l’effort financier qu’exige la satisfaction d’une telle demande. Il s’agirait, selon les propos rapportés par M. Al Azzouzi, d’une enveloppe estimée à 43 milliards de DH. Sans doute, est-ce pour cette raison que Abbas El Fassi, à sa sortie de la réunion, a parlé de satisfaction «partielle» de la revendication salariale.
Dans tous les cas, la question sera discutée au sein des deux commissions créées lors de cette réunion : une commission du secteur privé et une autre pour le public. La première entame ses réunions jeudi 7 avril et la seconde dès mardi 5 avril. Normalement, les syndicats en seront fixés avant le 1er Mai, croit savoir le SG de la FDT.

UMT : hausse des salaires, du Smig et abattement fiscal

Compte tenu de la conjoncture, surtout sociale et politique, il est permis de penser que les syndicats espèrent aller aux festivités de la fête des travailleurs (le 1er Mai) avec au moins une bonne nouvelle à annoncer à leurs adhérents et sympathisants, celle de la hausse des salaires.
La question est de savoir comment le gouvernement s’y prendra pour satisfaire cette revendication, même si c’est en partie seulement ! Procédera-t-il par une baisse d’impôts ? Il faudra alors, nécessairement, une Loi de finances rectificative. Et puis, ce ne serait pas suffisant puisque l’UMT, par exemple, revendique non seulement un abattement fiscal mais en même temps une hausse générale des salaires et une augmentation du Smig.
Bien sûr, pour les salaires dans le privé, et même pour le Smig, c’est surtout l’affaire des entreprises. Mais celles-ci accepteront-elles d’y aller ? Pas si sûr. Dans sa déclaration faite après la réunion de lundi, le président de la CGEM, Mohamed Horani, s’est simplement contenté de rappeler la disponibilité des entreprises à garantir «les droits sociaux des classes laborieuses» et à promouvoir leur statut d«’entreprises citoyennes». C’est une déclaration qui peut être faite à n’importe quel moment, qui peut signifier tout et rien en même temps. En tout cas, elle n’engage en aucun cas les chefs d’entreprises sur une quelconque hausse de salaires ou de Smig. Du reste, ce n’est sans doute pas à la CGEM de demander à ses adhérents de relever les salaires. Celles qui le peuvent ou le veulent le font déjà et chaque année. En revanche, le Smig, c’est l’autorité gouvernementale qui le décide. Est-ce que le gouvernement le fera ? Nul ne le sait encore. Pas même ceux qui ont pris part à la réunion du 4 avril.
Du coup, cette question d’augmentation des salaires, aussi bien dans le privé comme dans le public, n’est pas claire, c’est le moins qu’on puisse dire. Déjà que le gouvernement, qui a promis de mettre 15 milliards de DH supplémentaires pour la Compensation, semble avoir du mal à les trouver effectivement, on se demande comment il s’y prendra pour augmenter les fonctionnaires ? A moins qu’il ne faille voir dans les déclarations du Premier ministre des promesses fermes avec des dates effectives plus éloignées. On a déjà vu des augmentations décidées en 2004 mais servies effectivement en deux tranches en 2006 puis en 2007. Mais cette fois-ci, et pour cause de conjoncture, il est peu probable que les syndicats acceptent. Le printemps du dialogue social s’annonce donc chaud.



Zoom : CDT : «Nous voulons des réponses, pas seulement de l'écoute»



C’est dans un communiqué très incisif que la CDT s’est expliquée sur son refus de participer à la réunion du dialogue social, tenue lundi 4 avril à Rabat, sous la présidence du Premier ministre, Abbas El Fassi.

La non-participation du syndicat de Noubir Amaoui à ce round du dialogue social tient, essentiellement, au «comportement irresponsable du gouvernement», selon les termes utilisés par la CDT, à l’égard du mouvement syndical.

Le syndicat accuse le gouvernement de vouloir gagner du temps, à travers cette réunion, puisque, précise-t-il, les doléances de chacun sont connues depuis avril 2008. Et au lieu de répondre à ces revendications, l’Exécutif, selon la CDT, organise une énième réunion pour parler encore de l’ordre du jour.

Le bureau exécutif de la CDT rappelle que, récemment encore, précisément le 4 février 2011, la centrale avait déposé un cahier revendicatif «complet» auprès du Premier ministre.
Ce qui l’amène à conclure que le gouvernement «prend à la légère les revendications légitimes» des travailleurs, témoignant ainsi de son «mépris» pour le mouvement syndical. Mustapha Brahma, membre du bureau exécutif de la CDT, résume : «Nous ne voulons plus de séances d’écoute mais des réunions où l’on nous donne des réponses».





Salah Agueniou. La Vie éco





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