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ÞÏíã 2011-02-28, 19:48 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 4
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ÇÝÊÑÇÖí ÑÏ: Hermann Hesse et la Crise existentielle


Hermann Hesse et la peinture
Extraits de ses lettres

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"Pour sortir d'une détresse qui devenait souvent insupportable, je me suis trouvé une issue en commençant à dessiner et à peindre, ce que je n'avais jamais fait de ma vie. Peu m'importe que cela ait ou non une valeur objective ; c'est pour moi une nouvelle plongée dans le réconfort de l'art, que la littérature ne me donnait presque plus. S'abandonner sans désir, aimer sans aspiration."
Extrait d'une lettre à Felix Braun, 1917

"Mes petites aquarelles sont une forme de poésie ou de rêve, elles ne donnent de la " réalité " qu'un lointain souvenir et la transforment selon mes sentiments et besoins personnels […] ; je n'oublie pas que je ne suis qu'un dilettante."
Extrait d'une lettre à Helene Welti, 1919

"La production au moyen d'une plume et d'un pinceau est pour moi le vin dont l'ivresse réchauffe et embellit la vie au point de la rendre supportable."
Extrait d'une lettre à Franz Karl Ginzkey, 1920

"Mes thèmes se limitent à des paysages très simples, je n'ai pas l'air de pouvoir aller plus loin. Je vois bien la beauté de tout le reste, l'air et les animaux, la vie animée et ce qu'il y a de plus beau, les hommes ; j'en suis souvent saisi et presque stupéfait, mais je ne peux pas le peindre."
Extrait d'une lettre à Cuno Amiet, 1922

"Ces dernières années, depuis que je fais de la peinture, j'ai peu à peu pris de la distance par rapport à la littérature (…), et je n'aurais pas su m'y prendre autrement. Il m'importe peu d'ailleurs de savoir si ce que je peins a une quelconque valeur. Dans l'art, contrairement à ce qui se passe dans l'industrie, le temps ne joue aucun rôle, il n'y a pas de temps perdu pourvu qu'on ait finalement atteint toute l'intensité et le perfectionnement possibles. Sans la peinture, je n'aurais pas été aussi loin dans la littérature."
Extrait d'une lettre à Georg Reinhart, 1924

"La seule activité qui me procure la même exaltation et la même concentration que l'écriture est la peinture. Il en va exactement de même : il est agréable et facile d'accorder soigneusement chaque couleur avec celle d'à côté, on peut l'apprendre et le pratiquer ensuite autant qu'on veut. Mais au-delà, il s'agit d'avoir continuellement présentes à l'esprit toutes les parties du tableau, y compris celles qui ne sont pas encore peintes ni visibles, de sentir le tissu complexe des vibrations entremêlées ; cela est extrêmement difficile et il est rare que j'y arrive."
Extrait du Curiste, 1925

"Je tiens à la main ma petite chaise de peintre. C'est ma baguette magique et mon manteau de Faust, elle m'a permis de faire de la magie plusieurs milliers de fois déjà et de gagner le combat contre la stupide réalité. J'ai mon sac sur le dos, qui contient ma petite planche, ma palette d'aquarelles, une petite bouteille d'eau pour peindre et quelques feuilles d'un joli papier italien…"
Extrait de Ohne Krapplack, in Berliner Tageblatt, 1928

"Tous les artistes, même s'ils doutent beaucoup d'eux-mêmes et trouvent leur talent affreusement médiocre, ont un sens et une mission, et ils créent en leur lieu, s'ils restent fidèles à eux-mêmes, quelque chose qu'ils sont seuls à pouvoir donner. Quand tu peins avec moi dans le Tessin et que nous peignons tous les deux le même objet, nous ne peignons pas tant ce morceau de paysage que notre propre amour de la nature, et chacun fait à partir du même objet quelque chose de différent, d'unique. […] Et combien de peintres qui passaient dans le monde de l'art pour des bons à rien et des barbares se sont révélés par la suite de nobles combattants, dont les œuvres sont souvent un plus grand réconfort pour leurs successeurs et suscitent souvent plus d'amour que les chefs-d'œuvre classiques!"
Extrait d'une lettre à Bruno Hesse, 1928

"Dans mes œuvres littéraires, on déplore souvent mon manque d'attention à la réalité, et quand je peins les arbres ont des visages, les maisons rient, dansent ou pleurent, mais on ne peut généralement pas reconnaître si mon arbre est un poirier ou un châtaignier. Je dois accepter ce reproche. J'avoue que ma propre vie m'apparaît très souvent aussi comme un conte. Je vois ou ressens souvent avec mon intériorité le monde extérieur dans un contexte harmonieux que je dois bien qualifier de magique."
Extrait d'Esquisse d'une biographie, 1925

"Généralement, je ne suis pas avide de posséder, je me sépare facilement et donne facilement. Mais me voilà tenaillé par la volonté tenace de retenir les choses, au point que j'en souris parfois moi-même. Dans le jardin, sur la terrasse, au pied de la tourelle sur laquelle est fixée la girouette, je reste assis des heures, jour après jour, pris tout à coup d'un zèle étonnant, et j'essaie avec mon crayon et ma plume, avec mon pinceau et mes couleurs de mettre de côté tel aspect de cette richesse florissante et déclinante. Je dessine péniblement les ombres matinales qui tombent sur les escaliers et les entortillements des épaisses branches de glycine, j'essaie de reproduire les teintes lointaines et vitreuses des montagnes vespérales, qui sont aussi ténues qu'un souffle et pourtant aussi resplendissantes que des bijoux. Je rentre ensuite fatigué à la maison, très fatigué, et le soir, lorsque je range mes feuilles dans mon carton, je suis presque triste de voir que j'ai pu noter et conserver si peu de choses de tout ce spectacle."
Extrait de Zwischen Sommer und Herbst, 1930

"En réponse à votre lettre je vous envoie un petit tableau que j'ai peint ces jours-ci - car le dessin et la peinture sont pour moi une façon de me reposer. Ce tableau est censé vous montrer que l'innocence de la nature, la vibration de quelques couleurs peut nous donner à tout moment la foi et la liberté, même au milieu d'une vie difficile et problématique."
Extrait d'une lettre à une étudiante de Duisbourg, 1930
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