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ÞÏíã 2011-01-02, 21:43 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 13
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ÇÝÊÑÇÖí ÑÏ: Intrigue amusante : Boudhab n’a pas froid aux yeux


Monsieur Boudhab n’a pas froid au yeux (3)0


Le lendemain matin, monsieur Boudhab s'en alla à sa société sise rue de la prospérité n° 13 .Arrivé sur les lieux, il commença par le dépôt où il trouva le gardien Bouchaïb entrain de griller une cigarette en cachette. Bien entendu, il le réprimanda sévèrement :
_" Combien de fois t'ai-je dit de ne pas fumer à l'intérieur ?

un jour, tu mettras le feu dans toute la société et je ne vais pas l'attendre les bras croisés sans rien faire .
_ Excusez-moi patron .Si je me suis caché c'est juste pour surveiller un quidam qui rodait plus d'une heure autour du bâtiment
_ Qu'est-ce que tu dis ?
Tout heureux d'avoir évité une sanction , il lança d'un ton confiant :
_ Vous savez , je suis un bon gardien et je veille sur tout qui bouge ...
_ D'accord, d'accord , l'interrompit-il, parle-moi de cet homme
_En fait, c'est un jeune homme blond de taille moyenne .Il était habillé d'un costume blanc et portait des bésicles de soleil
_ ça alors, s'écria Boudhab , je ne savais pas que les anges portaient des lunettes solaires
_Je n'ai pas parlé d'ange patron
Le directeur sursauta :
_Dis-moi : est -ce que tu lui as parlé ?
_Mais , patron , comment pourrais-je lui parler alors que je devrais le surveiller
Monsieur Boudhab obtempéra :
_Tu as raison et tu as bien fait , le complimenta-t-il
Et d'ajouter
_Raconte-moi ce qu'il a fait au juste !
Le gardien le regarda étonné :
_Mais qu'est-ce que tu as n dirait que tu as avalé une chaussette
_ Pa...patron, est-ce que cet homme vous intéresse ?
_ Bien sûr qu'il m'intéresse; et puis n'a-t-il pas attiré ton attention sur lui ?
_Oui patron .Son comportement était louche
_Comment louche ?
Le gardien sortit de sa poche un morceau de cigarette qu'il plaça entre ses lèvres ; puis il se mit en devoir de chercher une allumette enfouie dans l'une de ses dix huit poches .
Boudhab lui tendit un paquet de cigarette tout neuf
_Tiens et jette-moi ce mégot
_Merci , mais je voudrais bien une allumette
Le patron lui tendit un briquet
_Est-ce que je le garde aussi ?
Monsieur Boudhab balaya ces propos par un geste de la main
_Allez, mon brave , parle-moi de cet homme blond que tu as vu roder dans les parages
Après avoir allumé une cigarette, il en tira une grande bouffée.Aussitôt, il se mit à tousser. Il toisa son patron du regard les larmes aux yeux
_Sauf , votre respect, monsieur le directeur, votre boite de cigarette n'est que de la mer...
Le patron ne se fâcha nullement .Cependant il rétorqua calmement en lui tendant un petit flacon:
_Tiens bois un coup ,ça te soulagera
Aussitôt , le gardien vida tout le contenu dans son gosier et..il s'écroula sur le sol inanimé
Monsieur Boudhab ramassa son paquet de cigarette et son briquet , les remit dans sa poche ; puis se dirigea vers l'atelier.
A l'intérieur , les ouvrières travaillaient énergiquement chacune attablée à sa machine à coudre. De loin , il aperçut Une grosse femme en tablier bleu qui faisait les cents pas .Il la héla :
_Madame Chakrouni , venez un peu par là
Cette dernière accourut et dit:
_Bonjour monsieur le directeur .Vous êtes bien matinal ce matin
Boudhab jeta un coup d'œil aléatoire autour de lui et dit :
_Est-ce que tout se déroule bien ?
_Oui monsieur le directeur et la première livraison est déjà prête pour notre client
_Comment s'appelle-t-il déjà ?
_ Monsieur Boulouiz
Et d'ajouter :
_ Pour une coïncidence s'en est vraiment une !
_Comment cela , sursauta monsieur Boudhab
_ Oh , rien ; je voudrais juste vous signaler qu'un jeune homme blond vous attend dans votre bureau
Soudain, le visage du directeur se crispa , ses mains tremblèrent et ses yeux lancèrent des étincelles de colère
_Qui vous a permis de le conduire à mon bureau ?
_Mais monsieur le directeur il nous a donné une lettre de vous dans laquelle vous lui avez fixé un rendez-vous
_En êtes-vous sûr ?
_ Bien sûr monsieur le directeur et je reconnais bien votre signature .Et puis il vient de la part de monsieur Boulouiz.
Monsieur Boudhab s'écroula sur une chaise devant lui.Aussitôt , l'une des ouvrières lui apporta un verre d'eau qu'il but en petite gorgées
Puis, il lança à la contremaitre
_S'il vous plait , parlez-moi de cet homme
La grosse femme baissa ses yeux ; puis fourra son index dans l'une de ses narines.Bientôt elle essuya le doigt dans son tablier ; puis renouvela l'opération pour l'autre narine.
Le directeur suivait l'opération sans piper mot
Aussitôt la bedaine s'exclama :
_L'homme blanc m'a dit qu'il vous apportait une mauvaise nouvelle
_Ah bon lâcha le directeur
Puis :
_Vous a -t-il dit de quoi il s'agissait ?
_ Non monsieur le directeur ; mais je crois que c'est une affaire personnelle qui concerne notre client
Monsieur Boudhab se releva de sa chaise avec peine .il marcha péniblement vers son bureau qu'il atteignit avec difficultés. A travers la vitre, il aperçut sa secrétaire toute seule ; ce qui le rassura pour un moment .Cette dernière accourut vers lui
_Bonjour monsieur le directeur, je..
Il l'interrompit vivement
_Où est monsieur Boulouiz
_ Je n'ai vu personne, monsieur , croyez-moi
_Mais madame Chakrouni m'a affirmé qu'un jeune homme blond était entrain de m'attendre dans mon bureau
_ En tout cas pas ici.D'ailleurs, je suis ici depuis huit heures trente
_Merci Nabila
Puis, il accourut vers le dépôt sans se soucier des appels de sa contremaitresse
Pas de traces du gardien.Il fit quelques pas à l'intérieur : toujours aucune trace de son employé.Soudain, il remarqua une ombre qui se faufilait derrière les cartons .Il y courut à toutes jambes pour l'attraper .Cette dernière fit basculer le contenu de l'un des cartons ; ce qui fait que monsieur Boudhab chuta et la silhouette prit de l'avance et disparut aussitôt derrière la porte sans lui donner la chance de l'identifier.
Quelques instants après, le directeur atteignit à son tour le grand portail ; mais il ne vit rien de suspect. Il s'apprêtait à rentrer quand il aperçut un jeune homme blond qui discutait avec le gardien .Les deux venaient de sortir d'une maison d'en face .Aussitôt une voiture s'arrêta à quelques pas d'eux .Le conducteur leur ouvrit la portière arrière et les deux hommes y montèrent.Heureusement pour lui, ils ne l'avaient pas vu.Monsieur Boudhab hocha longuement sa tête tout en regardant le véhicule démarrer en trombe
_ « Tiens, tiens, je ne savais pas que les anges montaient dans des voitures . »


A suivre






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