Un poisson à la peau lisse : partie I/2
Depuis quelques jours, la police recherche Jelloul pour l'interroger .Certes, il n'est pas inculpé, mais on le soupçonne pour un délit commis récemment.
Cependant, le recherché a totalement disparu de la circulation  n ne l'a trouvé nulle part A croire que la terre l'a englouti !
Ses fidèles amis, eux aussi, ne l'ont pas vu depuis belle lurette. A présent, ils réalisent bien qu'un malheur lui est arrivé.
Quant à Jelloul, il est chez lui; mais pas ou vous croyez l'être D’ailleurs, on a fouillé la maison de fond en comble, mais en vain.
Figurez-vous que Jelloul n'a pas quitté sa baraque. Le pauvre, en outre sa position assez délicate, il est dans une posture le moins qu'on puisse dire embarrassante. A vous de juger : il est à l'intérieur d'une jarre non utilisée depuis longtemps.
Le suspect a intérêt à demeurer dans sa cachette la plupart du temps pour échapper aux patrouilles de police. Bien entendu, Jelloul fait cela à contre cœur ; car pour le moment, il n'a pas encore trouvé une idée pour sortir de ce pétrin.
Comment donc Jelloul en est-il arrivé là ?
Laissons-le réfléchir et lisez:
Depuis quelques jours Jelloul guettait une grande villa. il avait l'intention de rendre visite à ses habitants .Après plusieurs observations, il finit par savoir toutes les allées et venues des locataires , leurs habitudes , ainsi que leurs loisirs .Ainsi, il fut au courant que la demeure appartenait à la veuve d'un richard et que celle-ci avait une fille qui lui tenait compagnie .Il remarqua qu'elle avait engagé des domestiques pour les travaux ménagers ; mais pas de gardien.
En outre, la grande maison était presque vide le week-end, car c'était le congé des serviteurs .
Quant à la propriétaire et sa compagne, elles sortaient quelques samedis pour aller au cinéma.
Cette nuit là, Jelloul était sur le seuil de la porte en tenant à la main un sac vide. Aussitôt, il escalada le mur et se trouva dans le jardin.
Cela n'a pas été facile pour lui de pénétrer à l'intérieur de la maison .Aussi, il s'est allongé dans un canapé un petit moment pour reprendre ses forces.
Quelques instants après , il remplit son sac par tout ce qu'il trouvait devant lui :un réveil, un magnétophone , un cendrier , un coffret à bijoux vide , des cuillères et des couteaux en argent , des tasses en porcelaine , et enfin des choses sans valeurs
Avant de quitter le domicile, Jelloul jeta un coup d'œil au réfrigérateur pour garnir son estomac de victuailles délicieuses. Ce petit travail lui avait pris environs une heure.
Tout à coup, le boulimique se rendit compte qu'il était l'heure de l'arrivée des propriétaires de la villa.Aussi, il se hâta de déguerpir.
Malheureusement pour lui, ces deux personnes étaient déjà sur le seuil de la porte .Affolé, Jelloul sauta par la fenêtre en oubliant qu'il était au premier étage.Quand il se releva, il était indemne, mais pas pour longtemps !
Aussitôt, son nez s'accrocha à un fil barbelé.Le pauvre se démena avec toutes ses forces pour s'en sortir avec un tarin tout écorché et avec un petit "orifice" tout en haut du nez.
Evidemment, il laissa son butin et se sauva.
Alertées par les cris, la vieille et sa nièce constatèrent avec effroi qu'on avait essayé de les déposséder de leurs biens.
Une demi- heure plus tard, la police était déjà sur les lieux .Les premières constatations ont permis de savoir que rien n'a été volé, à part : un reste de poulet, un morceau de gruyère, et un pot de moutarde .Quant aux objets volés, elles étaient encore dans le sac abandonné par le cambrioleur.
Les investigateurs avaient remarqué des traces de sang, et conclurent que l'intrus devrait être blessé à cause du câble de fer .
Jelloul se faufila dans les rues obscures afin de ne pas être aperçu par quelqu’un.
Le lendemain, Jelloul resta toute la journée caché chez lui .
Quant à la police, elle avait arrêté trois suspects : un ivrogne, un sourd-muet, et un manchot. On avait fini par les relâcher, car chacun d'eux avait un alibi irréprochable.
Après plusieurs enquêtes approfondies, on suspecta deux autre personnes dont l'une est Jelloul.
La première personne s'avérait être un gangster très connu dans le milieu de la pègre sous le sobriquet de Moh la Chauve-souris.
Lors de son interrogatoire, le chef du gang ne cessa de rouspéter et de crier que ce vol était indigne d'une personne respectée comme lui ; car, il ne s'abaisserait sûrement pas pour une poignée de monnaie .D'ailleurs, leur confia-t- il la nuit du vol, il était sur un coup dur de l'autre côté de la ville : cambrioler une banque. Il ne leur dit pas qu'il avait piqué plus de dix briques ; mai le seul fait d'avoir avoué son forfait, lui a valu un séjour au frais pour au moins deux ans et une cellule avec une vue sur les toilettes.
Ainsi, on le mit sans tarder sous les verrous et on s'intéressa à Jelloul
A suivre : demain la seconde partie
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