Même si l'accès au foncier est l'obstacle premier dans la chaîne de l'investissement et dans l'amélioration de la compétitivité des entreprises notamment dans le domaine de l'artisanat, la FEA n'a pas renoncé à ce rêve. Elle a mené des tournées de prospection pour le repérage des zones foncières pouvant être dédiées à cette cité artisanale. Enfin, une zone a été identifiée dans la Région du Grand Casablanca au niveau de la Commune rurale de Lahraouiyine. Et c'est un site de 12 hectares exploitables relevant de la province de Médiouna qui accueillera «Min'Yadina ». Le choix de cet emplacement n'est pas fortuit.

Il est à proximité de la nouvelle autoroute contournant Casablanca avec accès facile pour le port et l'aéroport. La Zone choisie est située dans une région à fort potentiel de développement en matière d'infrastructures et de logement économique. Le positionnement de la nouvelle cité représente alors un atout incontournable pour encourager aussi bien les artisans que les visiteurs à y venir. Des études réalisées auprès des membres de la FEA pour identifier leurs besoins spécifiques en foncier ont relevé que plus d'une dizaine de P.M.E souhaitent des ateliers avec des dimensions allant de 2.500 à 5.000 m2. Un souhait qui pourrait être réalisé. Les concepteurs de la cité artisanale de Casablanca pourraient réaliser 40 à 50 ateliers de 1.000, 2.500 ou 5.000 m2. L'objectif majeur est de permettre aux entreprises d'artisanat de disposer de locaux adaptés à leurs activités professionnelles. Ce projet répond ainsi à toutes les demandes et exigences. Avant de le commencer des études de faisabilité ont été lancées avec l'appui d'un architecte ainsi que d'un cabinet d'audit et conseil.

L'avant-projet du concept de la zone d'activités artisanales est confié au cabinet Archi Design et l'étude préalable de faisabilité et de montage financier au cabinet d'audit et conseil Masnaoui- Mazars. Concernant les atouts de la plate forme logistique, La FEA propose de mettre en place des services mutualisés aux entreprises comme la douane, le fret, l'emballage, le transport, la restauration et la sécurité. Et comme les artisans ont bien besoin de se former pour accompagner le développement internationale dans ce secteur, la cité artisanale a prévu un centre de formation aux métiers de l'artisanat ainsi qu'un centre commercial installés à proximité de la zone dédié au projet. « Min'Yadina » apportera plus d'une valeur ajoutée à la région du Grand Casablanca qui malgré son fort potentiel de développement des métiers de l'artisanat ne dispose d'aucune zone d'activités artisanales. Pour mener à bien cette initiative, la FEA a mis en place un comité de concertation associant les opérateurs du secteur et les acteurs économiques de la région. Le projet bénéficie ainsi de l'appui et du soutien de la Wilaya de la Région du Grand Casablanca, du Centre régional d'investissement de Casablanca, de la Province de Mediouna, de la Direction de la Préservation du patrimoine, de l'innovation et de la promotion du Secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat.


Programme national

Le secteur de l'artisanat au Maroc représente actuellement près de 20% du PIB.
Il emploie environ 20% de la population active (2e source d'emploi national après l'agriculture).
Le secteur est constitué de plus d'une centaine d'entreprises structurées. La stratégie nationale vise à augmenter significativement le volume à l'export et prévoit notamment le développement d'un tissu de PME structuré, et la réalisation de chantiers de fonds transversaux incluant un volet appui à la production.
Les zones d'activités artisanales auront pour vocation de répondre aux besoins du secteur, notamment en termes d'infrastructures, d'aménagements, locaux… Ils ont pour rôles d'améliorer la qualité des produits et les conditions de travail des producteurs mais aussi de favoriser les échanges entre les différents acteurs du secteur notamment en facilitant la sous-traitance et en fluidifiant le marché de l'emploi. 7 zones d'activité devraient être créées au Maroc sur les 10 prochaines années.