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Baccalauréat: Les raisons du «record» de la session de juin

Edition électronique du 25/6/2010

· Performances aux examens régionaux, des épreuves à la portée, les méthodes de correction…

· Vieux de 10 ans, le système des examens doit être revu



LA fièvre du baccalauréat est retombée d’un cran. Les recalés ont été renvoyés à leurs copies. Mais ceux qui ont pu décrocher le précieux sésame, eux, étaient cette année au nombre de 118.052 contre 87.605 en 2009. Soit un taux de réussite de 44% contre 39% une année auparavant. L’an dernier avait en effet été un cru très moyen en comparaison avec 2007 (95.242 admis) et 2008 (105.000). Le taux de réussite a évolué de 34,75% par rapport à 2009. Mais peut-on parler de bond exceptionnel par rapport aux années précédentes? «Le gain de quatre points par rapport à l’année dernière me paraît s’inscrire dans la logique des choses. D’ailleurs, depuis deux ou trois ans, l’on constate que les performances des élèves aux examens régionaux s’améliorent. Ce qui normalement doit avoir un impact positif sur le résultat final des candidats, surtout que ces épreuves régionales étaient vraiment handicapantes pour la plupart d’entre eux», explique Nassereddine Lhafi, ancien directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de Casablanca. Pour rappel, l’examen régional du baccalauréat est comptabilisé à 25% de la moyenne générale, tout comme le contrôle continu. Et l’examen national représente un coefficient de 50% dans la note finale.
L’expert en éducation relève également qu’en 2010, «un effort louable a été consenti au niveau de l’élaboration des épreuves nationales. Les élèves semblaient satisfaits en général», poursuit Lhafi. En effet, le rassemblement des correcteurs de la même discipline dans un même centre et l’encadrement de l’opération par des inspecteurs spécialisés permettent la concertation et par conséquent une meilleure lecture des barèmes. Mais «ces acquis doivent être consolidés pour éviter des fluctuations vers le bas ou vers le haut et qui seraient incompréhensibles», recommande l’expert.
En 2009, le taux de réussite au bac pour les deux sessions a été de 40%. Cette année, ce taux pourrait atteindre 50%. Mais nous sommes encore loin de taux exceptionnel de 80% en Espagne et en France. En Algérie, le taux de 51% reste historique. Une phase d’évaluation devra donc être opérée. En clair, «un travail de fond doit être mené pour revoir le système qui dure depuis une décennie», suggère Lhafi. Ainsi, les composantes, et en particulier l’examen régional, nécessitent une évaluation en profondeur. «Les matières dites secondaires sont tout simplement zappées par certains établissements privés en 2e année et le contrôle continu ne joue pas toujours le rôle pédagogique qu’il est censé favoriser», explique l’ancien directeur de l’Aref. Par ailleurs, il va également falloir revisiter le système d’évaluation pour une meilleure adéquation entre les approches pédagogiques préconisées et les examens.
Sur un tout autre chapitre, «le taux de réussite dans les branches scientifiques corrobore l’orientation générale de l’éducation au Maroc. Résultat: des étudiants scientifiques, qui ne sont pas dotés d’une forte culture générale ni d’une aisance du point de vue des langues s’orientent vers les branches universitaires littéraires», explique Abdelouahhab Errami, enseignant à l’Institut supérieur d’information et de communication.
Un établissement auquel se présentent une grande majorité de bacheliers scientifiques qui décrochent des moyennes plus élevées que chez les littéraires, grâce aux matières scientifiques. Mais le choix d’études littéraires correspond-il à une vocation ou seulement à une échappatoire? Là est la grande question. C’est la raison pour laquelle Errami suggère «la mise en œuvre d’une formation intégrée en amont, axée sur les compétences culturelles et linguistiques». L’universitaire propose à ce titre que «l’on passe du concept d’enseignement à celui, plus intéressant, d’éducation». Il s’agit de former des étudiants aptes à se prendre en charge quelle que soit la branche et pouvant s’orienter par la suite vers des branches connexes à leurs filières de base.

Hassan EL ARIF





Approche
par compétences




«LE ministère de l’Education nationale parle de l’adoption de nouvelles approches pédagogiques basées sur la compétence. Or, le système des examens est resté classique», explique Nasereddine Lhafi, expert en éducation. Ils devraient donc être adaptés à la nouvelle approche pédagogique. Une approche qui consiste en la mobilisation de toutes les connaissances de l’élève pour répondre à un sujet. Il s’agit de savoir-faire, de culture générale, d’habitude, d’habiletés... qui ne sont pas forcément enseignés dans les établissements scolaires





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