Souvenirs d'enfance : 10/24 Pour mes souvenirs avec Aziza, je vais en rester là.Au fait, cette année, j'ai échoué à l'examen.C'était évident de la part de quelqu'un comme moi qui a délaissé ses cours et même, il s'absentait souvent .
L'année d'après, ma famille déménagea vers une autre ville: Rabat.
Là-bas, j'ai poursuivi mes études au lycée Moulay Youssef.Cet établissement se trouve dans l'un des coins du Palais Royal.Il est célèbre parce que tout simplement des ministres et des grands écrivains étaient de ses élèves!
En 1980, j'ai eu mon bac .Cette année là, j'ai décidé d'aller faire un tour à Oujda.Justement , cela faisait presque trois ans que je n'avais pas vu ma ville natale.
J'ai fait un tour aux alentours de mon ancien lycée.Evidemment, c'était les vacances .Aussi aucune trace d'élèves.Je ne sais pas ce qui m'était arrivé; mais je crois que j'avais la nostalgie "du banc".
Je voulais juste voir ma classe .J'aurais été dans les anges , si j'avais pu m'asseoir dans ma place et même celle de ma bien aimée.
Vous l'avez bien deviné, je suis allé à l'ancien domicile de Aziza.Je croyais rencontrer le vieil homme.Pour cette fois, personne ne m'ouvrit la porte.Preuve, qu'il n'y avait personne dedans !
Un jour, j'étais à l'ancienne médina avec un de mes amis.Je voulais voir de près Abdallah Lmagana.
Soudain, j'ai vu ....de mes propres yeux une personne à environs 200 mètres.Non, je crois que c'était à 100 mères....peut-être bien 80 mètres....60 mètres...je ne sais plus! Cette personne ressemblait comme deux gouttes d'eau à Aziza .
Je ne sais pas comment l'aurais-je aperçue d'aussi loin ,moi qui porte des lunettes de vue.En tout cas, j'étais persuadé que c'était elle!
Alors, j'ai crié aussi haut que je le pouvais:
_"Azizaaaaaaaaaaaaaa...............!
L'interpelée me regarda de face un certain moment.
Mes amis, c'était elle .Preuve que des fois ce ne sont pas nos yeux qui voient mais nos cœurs.
Je l'ai vue me sourire .
Une grande chaussée nous séparait l'un de l'autre.
Je voulais la traverser, mais la circulation était tellement dense que c'était presque certain de me voir écrasé par un des véhicules .
Alors, je lui envoyai des signes de mains.Elle en fit autant.
Mon ami, fort surpris me dit:
_" Qui est cette fille, Casanova ?
_ Qui ?...Ah, une ancienne amie à moi
_ Oui, dit t-il entre ses dents, une amie qui s'est enfuie avec ton cœur!
_ Qu'est-ce que tu dis ?
_ Oh! Rien, je pense seulement que cette fille est accompagnée .Je crois que c'est son époux , non ?
Tout à coup, je me rendis compte que ma petite amie n'était pas seule.Il y avait un homme qui lui tenait le bras ; en plus derrière eux, une vieille dame qui marchait avec peine.
En bon gentilhomme, je détournai ma tête .Puis, je changeai aussitôt de direction .Mon ami dut me suivre sans rien comprendre:
_" Mais, s'exclame-t-il, ta "bien aimée" te fait des signes de venir vers elle
Je ne répondis pas , mais j'accélérai mes pas.Enfin, je m'arrêtai dans un coin .Franchement, mes douces amies, j'étais fou furieux.
Vous ai-je dit que j'avais acheté une superbe horloge qui sonne à chaque heure avec une sonnette différente à chaque fois ?
Du coup, je l'ai écrasée de mes pieds .Bien entendu, les passants se demandaient si je ne serais pas un fou à lier .
Mon compagnon essaya de me calmer;mais, en vain.
Le pauvre, lui même avait subi quelques uns de mes tempéraments.D'abord, je l'avais insulté par tous les noms (connus et inconnus dans les dictionnaires).Je lui avais craché dessus.J'ai même pris une pierre pour la lui lancer dessus.Heureusement que c'était le coup qui m'avait fait reprendre mes esprits.Figurez-vous que je venais de rater de peu une dame .La pierre était allé casser une vitre d'un magasin .Aussitôt mon ami me dit:
_" Houmidi, si t'as encore tes jambes, prends les , on va nous sauter dessus d'un moment à l'autre.
Brave ami, comme récompense de mon comportement envers lui, il tenait toujours à m'aider .
Alors, nous primes nos jambes a nos cous et nous disparûmes dans la nature .
Dans notre quartier, je racontais à mon ami mon histoire avec Aziza.Quand, j'eus fini, il éclata de rire.Bien entendu, ça ne me plaisait guère .Cependant, j'essayai de me calmer.Aussi, je souris comme la Joconde et lui demandai qu'est ce qu'il y avait de drôle dans mon histoire.
Il se tut un bref moment ; puis, il répondit:
_" Moi aussi, ça m'est arrivé
_Arrivé quoi ?
_ Aimer une fille
_ Et, alors ?
_Elle m'a laissé tomber
_ Tu sais, c'est pas la même chose !
Bounour me regarda d'un air moqueur :
_" Les filles changent de garçons tout comme elles changent de vêtements !
Avant de le quitter, je lui rétorquai:
_" Dis-moi, quand la fille t'a laissé tombé , j'imagine que t'as du faire du bruit !
_ Tiens, comment le sais-tu ?
_ C'est normal, tu pèses presque un quintal ..et encore une grande partie de graisse ! Bien entendu, je m'enfuyais aussi vite que je le pouvais, laissant mon ami attraper sa crise de folie. A suivre |