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قديم 2010-10-10, 13:30 رقم المشاركة : 1
المصطفى العمري
أستـــــاذ(ة) جديد
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افتراضي Maman m'a tué



Maman m’a tué !!! Maman m'a tué!!!


Papa n’est plus. Que du blanc, est-elle devenue folle ? Pourquoi ne porte-t-elle que du blanc ? On m’avait dit à l’école que le blanc symbolisait la paix. Qu’elle paix maman a-t-elle trouvée ? Souhaitait-elle la disparition de papa ? Elle a beaucoup changé maman, elle ne parle plus comme avant, elle n’intervient que rarement. Elle est restée ainsi très longtemps.
Un jour, maman se débarrassa de ce blanc, elle en avait marre de la paix, peut-être cherchait-elle la guerre, mais pourquoi faire la guerre ? A qui voulait-elle faire la guerre ? Elle était devenue souriante, gaie et drôlement amusante, je la surprenais, en revenant de l’école, en train de discuter avec notre voisine Hadda, elles passaient des heures à se parler. Papa n’aimait pas cette voisine, ce monumental moulin à bavardages qui parle de tout le monde à tout le monde, qui sait tout de tout le monde. J’entendais souvent papa dire à maman qu’elle devait se méfier de cette voisine qui manquait du respect à son mari mais je n’avais jamais compris comment une femme pouvait manquer du respect à son homme ni pourquoi mais j’avais la certitude que papa avait notre voisine Hadda en aversion.
Maman n’avait jamais contredit papa, elle avait toujours respecté ses conseils et m’ordonnait d’obéir à ce papa qui faisait tout pour notre bonheur : - Obéissons à ton père, fiston. Me disait-elle. Elle employait ce « nous » inclusif que je trouvais bellement significatif. Pourquoi ne le fait-elle plus maintenant ? Me disais-je. Pourquoi côtoie-t-elle Hadda ? A-t-elle oublié ce que lui disait papa ? Je n’avais jamais réussi à trouver réponses à mes questions embarrassantes qui me hantaient jour et nuit jusqu’au jour où maman se leva tôt, prépara le petit déjeuner, me réveilla, me donna à manger et au lieu de me dire de faire attention à moi, de ne pas marcher sur la chaussée, de ne pas parler aux étrangers comme elle en avait l’habitude, elle m’accompagna à l’école toute heureuse. Je ne l’avais jamais vue aussi joyeuse. Quand le portail de l’école s’ouvrit maman m’embrassa tendrement et me souhaita bon courage, nous entrâmes et elle rebroussa chemin.
Nous nous mîmes deux par deux devant la porte de la salle des classes. Nous attendions l’arrivée du maître quand le directeur de l’école vint nous annoncer qu’il était souffrant et qu’il ne viendrait pas. La nouvelle nous rendit tellement heureux que nous sautions de joie. On nous fit sortir et on nous demanda de rentrer chez nous. Je me rendis à la maison, j’ouvris la porte fermée à clef, j’avais toujours ma clé sur moi.
Maman riait comme une folle, elle était tellement heureuse qu’elle ne se rendit même pas compte de ma présence. Intrigué par ce rire inhabituel qui me parvenait de la chambre de papa et maman, je poussai la porte et je vis maman allongée sur le lit dans les bras de Moha, le marchant du dessert avec sa charrette au coin de la rue, j’avais la certitude d’avoir déjà vu cet homme, il rendait souvent visite à Hadda depuis déjà deux ou trois mois. Ne pouvant rien contre un homme musclé à voix rauque, je claquai la porte et allai sangloter dans la chambre voisine. Maman vint, se mit debout devant le garçon de onze ans que j’étais, toute rougie de honte et me dit à voix entrecoupée :
- C’est…c’est …Mo…Moha, ton beau-père. Nou…nous somm…sommes …nous nous sommes mariés…il..il..y’a une semaine, j’allais te le dire, j’attendais seulement que tu finisses tes examens. Nous sommes seules, Moha nous protégera, il veillera sur nous. Tu as toujours voulu un frère, ton papa n’est plus et je ne peux pas te faire un frère toute seule, tu le sais mon amour. N’est-ce pas ?
Moha, était l’ennemi déclaré de papa, je me souviens qu’il s’était disputé avec lui pour lui avoir vendu des pommes moisies. Depuis, papa ne lui adressait plus la parole, ce grand tricheur, qui n’arrêtait pas de contempler les fesses des femmes comme si elles étaient un tableau de Vincent Van Gogh qu’il cherchait à analyser, Il osait même les draguer quand l’occasion le lui permettait.
- Comment tu as fait la connaissance de cet homme, maman ?
-c’est ta tante Hadda qui nous a favorisé ce mariage.
-Mais maman, cet homme….c’est…
Moha surgit et m’interrompit avec un sourire plein de malice
Qu’a-t-il cet homme, mon fiston ?
Je restai silencieux, maman intervint
-Ce n’était pas de toi que Mehdi m’entretenait.
- Ne me mens pas, j’ai tout entendu, écoute fiston, tu as intérêt à ne pas me déclarer la guerre si tu veux continuer à vivre dans cette maison, ton père ne m’aimait pas certes, mais je suis ton beau-père maintenant tu dois me devoir du respect.
Maman allais s’évanouir à cause du ton sur lequel Moha m’avait parlé, papa ne m’avait jamais fait un discours pareil.
J’allais à l’école comme toujours mais je ne faisais plus mes devoirs, je participais peu, je ne comprenais plus rien, quand le maître expliquait je ne me concentrais pas j’avais la tête ailleurs, je pensais à Moha, ce lâche qui, pour se venger d’un mort, il en épousa la veuve. Une question m’embarrassait sans cesse : Comment ce genre humain pourrait-il nous protéger ma mère et moi ? Comment Maman avait-elle pu oublier le conseil de papa ? Pourquoi avait-elle fait confiance à Hadda, pourtant connue dans toute la ville par ses commérages dévastateurs ? A toutes ces questions je fus incapable de trouver des réponses satisfaisantes, ce qui m’empêchait de fermer l’oeil de la nuite. Le matin je ne pus me réveiller, je n’allai que rarement à l’école, maman ne s’occupa plus de moi, elle ne se leva plus tôt, elle ne me prépara plus le petit déjeuner. Je sentis que je n’existai plus pour elle. M’a-t-elle oublié ? Me demandai-je. Pour m’assurer, je décidai de rester dehors jusqu’à minuit sous le porche glacial de la villa jouxtant l’immeuble où nous habitions. Comme je ne supportai plus les morsures du froid, je tournai la clé dans la serrure à trois reprises, j’entrai, la maison dormait profondément, les ronflements de Moha transpercèrent mes petites oreilles, je poussai doucement la porte de la chambre de papa laissée entrebâillée et vis maman allongée sur le ventre, elle dormait comme un bébé à qui on enleva ses couches pour le changer. Maman ne m’aimait plus, elle m’avait complètement oublié, que lui arrive-t-il ? Que lui a fait Moha ? Que trouve-t-elle de si attachant à ce charognard ? Je ne l’avais jamais compris.
A la fin de l’année scolaire on appela maman, on lui donna mon bulletin de notes et on lui dit :- Ton Mehdi n’est plus mehdi, il a déraillé, trop d’absences, trop de mauvaises réponses, il redouble sa classe, il est devenu un très bon mauvais exemple.
- Pourquoi tu t’absentais ? Me demanda maman, et moi qui avais confiance en toi, je comptais sur toi, tu es grand maintenant, tu as onze ans tu dois penser à ton avenir. Que dira Moha ? Que dira Hadda ? Voilà une mère qui ne sait pas comment bien éduquer son fils, c’est ça que tu veux, n’est-ce pas ?
Non ce n’était pas ça que je voulais, non ce n’était pas ça. Je voulais devenir juge, je voulais déraciner l’injustice, maman m’en empêcha.
Le soir maman raconta à Moha mon échec et ça déception, je vis ses yeux briller de joie, je compris très vite que son souhait le plus intime se réalisa.
- Ce n’est rien fiston, l’école ne sert plus à rien on n’y forge pas de l’argent. Si tu veux, je t’emmènerai dès demain chez un ami mécanicien il t’apprendra le métier, tu es jeune tu apprendras vite, il te donnera soixante dirhams la semaine que ta maman gardera pour toi. D’ici deux ou trois ans tu pourras avoir ton garage et devenir patron, ça marche très bien la mécanique automobile chez nous.
L’idée plut à ma mère, le lendemain Moha m’accompagna au garage de son ami Laarbi, le salua et lui dit :
- C’est mon beau-fils apprends lui le métier.
Moha partit. Laarbi, âgé d’une cinquantaine d’année, avait dans son garage trois autres apprentis, ils riaient, riaient, riaient, j’eus l’impression qu’on se moqua de moi mais je gardai mon calme.
- Mehdi, apporte-moi la clé à molette numéro douze, me demanda Laarbi.
Je lui donnai des tenailles, il était allongé par terre sous une voiture qu’il réparait, soudain il sortit du dessous de la voiture et me gifla avec toutes ses forces, j’eus l’impression que mon œil gauche s’arracha. Je plaçai ma main sur ma joue gauche comme pour apaiser la douleur que ce soufflet donné par le revers de la main me causa, j’eus envie de pleurer mais j’empêchai mes larmes de sortir, je ne voulus pas paraître faible devant Laarbi et ses apprentis. Je compris que Moha avait demandé à Laarbi de m’humilier et je décidai d’apprendre le métier coûte que coûte. Je devins obéissant, j’appliquai au pied de la lettre tout ce que Laarbi me demandait. Je fus le dernier à me doucher et à quitter les lieux, Laarbi me chargea de fermer le garage le soir et de l’ouvrir tôt le matin.
Un samedi, vers les sept heures de soir, alors que je m’apprêtai à fermer le garage Laarbi surgit, me demanda de rester à l’intérieur, il ferma lui-même le garage et entra par la petite porte qu’il ferma à clé, il sentit le vin quand il approchait ses lèvres des miennes, il m’embrassa sur la bouche et me demanda de ne pas crier, sinon il me casserait la tête à l’aide de la grande clé à molette qu’il tenait à la main, il me prit, me caressa et…. Je le suppliais, le suppliais, c’était en vain. C’était atroce…
Je pleurai à chaudes larmes, il me demanda de m’essuyer et de m’habiller et surtout de ne rien raconter à maman.
Moha savait-il qui était vraiment son ami Laarbi ou non ?
J’entrai à la maison aux environs de vingt et une heures, Moha m’attendais à la porte de l’immeuble, il souriait et me dit d’un air moqueur :
- Comment c’était ?
Je ne répondis pas, il savait ce qui allait se passer, c’était sa façon à lui de se débarrasser de moi. J’entrai à la maison, maman était à la cuisine, elle préparait le dîner, elle se déplaçait difficilement, tellement son ventre était gonflé. Je l’appelai dans ma chambre, elle mit du temps à venir, je lui racontai avec amertume ce que Laarbi me fit.
- Non ce n’est pas vrai, ne dis jamais cela de Laarbi, tout le monde connaît Silaarbi, le mécanicien le plus compétent de la ville, il ne rate jamais sa prière, tout le monde te le dira d’ailleurs.
Je fis mon sac à dos et je quittai immédiatement la maison, je passai ma première nuit à la gare ferroviaire, ce fut là où je rencontrai Jallal, un garçon de treize ans qui me raconta son histoire, et écouta la mienne avec intérêt, nous nous embrassâmes et pleurâmes pour un bon bout de temps, nous passâmes la nuit ensemble, nous devînmes frères, nous veillâmes l’un sur l’autre.
Ce fut ainsi que je devins enfant de la rue que la plupart des conducteurs s’arrêtant au feu rouge des ronds-points à qui je demandai de me donner de quoi acheter un pain me dirent :
- Sir a chemkar (dégage espèce de clochard).


Mustapha EL OMARI.







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قديم 2011-02-11, 11:14 رقم المشاركة : 2
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