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ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-03-06 20:55

Jules Laforgue
 

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Jules
Laforgue est né en 1860
à Montevideo (Uruguay). Les parents sont d'origine tarbaise, et bientôt c'est à Tarbes que l'enfant sera laissé à la tutelle d'un cousin. En 1876, la famille s'installe à Paris, mais sa mère y meurt et son père regagne Tarbes. Seul à Paris avec sa sœur, plongé dans une profonde détresse qu'explique le sevrage de l'affection maternelle, Laforgue y poursuit des études médiocres et publie ses premiers poèmes dans une revue toulousaine. Devenu secrétaire de Charles Ephrussi, directeur de la Gazette des beaux-arts, il songe à publier ses poèmes sous le titre Le Sanglot de la terre mais renonce finalement à son projet en 1883, année où, grâce à Charles Ephrussi, il devient lecteur d'Augusta, l'impératrice d'Allemagne, et s'installe à Berlin. Il jouit ainsi d'une certaine aisance matérielle qui explique que se succèdent alors plusieurs publications : les Complaintes en 1885, suivies de L'Imitation de Notre-Dame la Lune et des traductions de Leaves of Grass de Walt Whitman en 1886. Il épouse la même année une anglaise, Leah Lee, et le couple s'installe à Paris. Mais, atteint par la tuberculose, Jules Laforgue meurt le 20 août 1887, à 27 ans, alors que venaient de paraître les Moralités légendaires. En 1890 paraîtront Des Fleurs de bonne volonté et les Derniers Vers.

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-03-06 21:00

ÑÏ: Jules Laforgue
 

Triste, triste

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Je contemple mon feu. J'étouffe un bâillement.
Le vent pleure. La pluie à ma vitre ruisselle.
Un piano voisin joue une ritournelle.
Comme la vie est triste et coule lentement.

Je songe à notre Terre, atome d'un moment,
Dans l'infini criblé d'étoiles éternelles,
Au peu qu'ont déchiffré nos débiles prunelles,
Au Tout qui nous est clos inexorablement.

Et notre sort ! toujours la même comédie,
Des vices, des chagrins, le spleen, la maladie,
Puis nous allons fleurir les beaux pissenlits d'or.

L'Univers nous reprend, rien de nous ne subsiste,
Cependant qu'ici-bas tout continue encor.
Comme nous sommes seuls ! Comme la vie est triste !
Jules Laforgue

Le Sanglot de la terre,
1901

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-03-06 21:09

ÑÏ: Jules Laforgue
 
Le Sanglot de la Terre correspond à une époque où Laforgue considère la poésie comme un défouloir pour "métaphysicien adolescent". La plupart de ces poèmes manifestent en effet une conscience aiguë de l'éphémère qui trahit l'influence de Pascal et fait de Laforgue, avec Schopenhauer, l'un des grands représentants du pessimisme de son temps. De ce recueil, il dira : "Un volume de vers que j'appelle philosophiques. Sans prétention. Naïvement. Je croyais. Puis, brusque déchirement. Deux ans de solitude dans les bibliothèques, sans amour, sans amis, la peur de la mort. Des nuits à méditer dans une atmosphère de Sinaï. Alors je m'étonne que les philosophes qui exécutent quotidiennement l'idée de la justice, les idoles religieuses, et métaphysiques, et morales soient si peu émus, à croire qu'ils ne sont pas persuadés de l'existence de ces choses."(Pensées et paradoxes)



ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 06:15

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