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ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:24

Les fonctions...Nouvelle grammaire
 
L'attribut

La notion d’« attribut » n’est pas une innovation de la nouvelle grammaire. Traditionnellement et encore aujourd’hui, le nom attribut désigne une fonction grammaticale d’un groupe au sein du groupe prédicat. On distingue deux sortes d’attributs : l’attribut du sujet et l’attribut de complément direct.

On reconnaît l’attribut du sujet à la présence d’un verbe attributif comme verbe du prédicat; on parle maintenant de verbes attributifs (ou de verbes copules) plutôt que de verbes d’état. Il s’agit des verbes être, rester, sembler, demeurer, paraître, devenir, avoir l’air.

Le groupe en fonction attribut qui accompagne ces verbes exprime une caractéristique (propriété ou état) du sujet. L’attribut est un élément obligatoire du groupe prédicat; on ne peut ni le supprimer, ni le déplacer. Enfin, on remarquera que l’adjectif (et parfois le nom) en fonction attribut du sujet s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Exemples :

- A son retour, André paraissait exténué.
- Elle demeure silencieuse et repliée sur elle-même quand on s’adresse à elle.
- Ses collègues semblent contrariés malgré les changements apportés.
- Monique est directrice adjointe depuis maintenant deux ans.


En grammaire moderne, la notion de verbe attributif s’étend à d’autres verbes qui ne sont pas à proprement parler des verbes d’état mais des verbes en emploi attributif; par exemple, vivre, mourir, sortir, revenir, arriver, tomber, partir, etc. s’emploient dans des contextes où on peut les remplacer par le verbe être.

Exemples :

- Malgré une existence difficile, il mourut heureux.
- Nous vivions tranquilles jusqu’à tout récemment.
- Avec les explications que tu lui as données, elle est partie rassurée.
- Paul est tombé malade dès son retour.


Bien que la fonction d’attribut du sujet soit souvent remplie par un groupe adjectival (GAdj), d’autres groupes peuvent également être attributs : des groupes nominaux (GN), des groupes prépositionnels (GPrép) et des groupes adverbiaux (GAdv).

Exemples :

- Elle paraît heureuse dans ses nouvelles fonctions.
(Le groupe en fonction attribut du sujet est un GAdj.)

- Marie est devenue une chirurgienne réputée.
(Le groupe en fonction attribut du sujet est un GN.)

- Mes enfants sont mon bien le plus précieux.
(Le groupe en fonction attribut du sujet est un GN.)

- Pierre semble de bonne humeur.
(Le groupe en fonction attribut du sujet est un GPrép.)

- Ta mère semble beaucoup mieux aujourd’hui.
(Le groupe en fonction attribut du sujet est un GAdv.)


La fonction d’attribut du complément direct, qu’on appelle en grammaire traditionnelle attribut du complément d’objet ou attribut de l’objet, est semblable à l’attribut du sujet. La principale différence est que le groupe attribut du complément direct est lié, par le sens et dans la phrase, au complément direct. Les verbes qui permettent un attribut du complément direct ne sont pas les mêmes. Ici encore, l’adjectif (ou le nom) en fonction attribut s’accorde en genre et en nombre avec le complément direct. Enfin, en plus du groupe adjectival (GAdj), on trouve aussi dans cette fonction des groupes nominaux (GN) et des groupes prépositionnels (GPrép).

Exemples :

- Son attitude rend ses collègues soupçonneux.
(Le groupe en fonction attribut du complément direct est un GAdj.)

- J’ai trouvé étrange son comportement.
(Le groupe en fonction attribut du complément direct est un GAdj.)

- La directrice a nommé Rachel responsable du dossier.(Le groupe en fonction attribut du complément direct est un GN.)

- Je te croyais en danger.
(Le groupe en fonction attribut du complément direct est un GPrép.)

- Tous considèrent cet écrivain comme un véritable génie.
(Le groupe en fonction attribut du complément direct est un GPrép.)


La fonction d’attribut en nouvelle grammaire est la même qu’en grammaire traditionnelle.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:26

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le complément de l'adjectif

On appelle complément de l’adjectif la fonction d’un groupe qui vient compléter l’adjectif. Cette fonction était déjà définie en grammaire traditionnelle.

Exemples :

- Nous sommes enchantés de la tournure des événements.
- La semaine a été riche en émotions.
- Pierre est toujours demeuré fidèle à ses principes.


On remarquera que le complément de l’adjectif est toujours placé après l’adjectif. Ce groupe n’est pas déplaçable, mais on peut le supprimer, en perdant toutefois les précisions qu’il apporte.


La fonction de complément de l’adjectif peut être remplie par différents groupes : des groupes prépositionnels (GPrép), des pronoms et des subordonnées complétives.

Exemples :

- Depuis son accident, il n’est plus apte à ce genre de travail.
(Le complément de l’adjectif apte est un GPrép.)

- Sa mère était soulagée de le voir enfin arriver.
(Le complément de l’adjectif soulagée est un GPrép.)

- Paul veut obtenir la médaille d’or et il en est capable.
(Le complément de l’adjectif capable est un pronom.)

- C’est une personne dont je suis déçu.
(Le complément de l’adjectif déçu est un pronom.)

- Nous sommes navrés que vous ayez dû attendre tout ce temps.
(Le complément de l’adjectif navrés est une subordonnée complétive.)


La fonction de complément de l’adjectif est la même en nouvelle grammaire qu’en grammaire traditionnelle.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:27

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le complément de phrase
Le terme complément de phrase est propre à la nouvelle grammaire. Cette appellation désigne une fonction syntaxique au sein de la phrase. Les groupes en fonction complément de phrase (fonction souvent représentée par le symbole CP) sont traditionnellement appelés compléments circonstanciels (et parfois circonstants). Complément de phrase est donc un terme nouveau qui nomme une réalité connue et analysée depuis longtemps.
Exemples :
- Depuis plusieurs jours, il se faisait du souci.
- Denis est demeuré silencieux durant toute la réunion.
- Ces jours-ci, on trouve des soldes incroyables dans tous les grands magasins.
- Micheline a accepté, malgré ce qu’elle avait laissé entendre, de participer au projet.
Ces exemples montrent que le groupe en fonction complément de phrase peut occuper différentes positions dans la phrase. Le CP est donc un élément mobile. Il est aussi facultatif, contrairement aux deux autres constituants de la phrase de base (le groupe sujet et le groupe prédicat). On fera donc appel aux manipulations de déplacement et d’effacement pour identifier les compléments de phrase; les CP pourront être déplacés ou supprimés.
Dans certains cas, il est difficile de savoir s’il s’agit d’un complément de phrase ou d’un complément du verbe. Le groupe CP se distingue des compléments du verbe (direct et indirect) qui, eux, font partie du groupe verbal (GV) prédicat et sont habituellement obligatoires et non déplaçables.
Exemples :
- En Gaspésie, il a plu très peu cet été.
(Le GPrép en Gaspésie est complément de phrase.)
- Elle va en Gaspésie tous les étés.
(Le GPrép en Gaspésie est complément indirect du verbe va.)
En grammaire traditionnelle, le groupe en Gaspésie est analysé dans les deux cas comme un complément circonstanciel de lieu, puisqu’il répond aux questions il a plu où? en Gaspésie; elle va où? en Gaspésie. Contrairement à ce que l’on fait traditionnellement pour trouver les compléments circonstanciels, des questions comme où? quand? comment? pourquoi? après le verbe ne sont pas utilisées en nouvelle grammaire pour trouver les compléments de phrase. Bien que les CP apportent aussi des précisions sur le lieu, le temps, le but, la cause, la manière, etc., associés à l’événement évoqué dans la phrase, on aura plutôt recours aux manipulations de déplacement et d’effacement pour identifier les groupes CP.
Des groupes de différentes classes peuvent être compléments de phrase; des groupes nominaux (GN), des groupes prépositionnels (GPrép), des groupes adverbiaux (GAdv) et des subordonnées remplissent cette fonction.
Exemples :
- Toute la famille partait pour le Mexique le soir même.
(Le groupe CP est un GN.)
- Pour Annie, le départ de Michel est une véritable catastrophe.
(Le groupe CP est un GPrép.)
- Aujourd’hui, la situation lui semble moins problématique.
(Le groupe CP est un GAdv.)
- Je lui parlerai de mes projets quand il reviendra.
(Le groupe CP est une subordonnée.)
- Les enfants sont restés dehors jusqu’à ce que la nuit tombe.
(Le groupe CP est une subordonnée.)
En nouvelle grammaire, les compléments de phrase correspondent, à quelques exceptions près, à ce que l’on appelle traditionnellement les compléments circonstanciels.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:29

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le complément direct

En nouvelle grammaire, le complément direct est la fonction du groupe complément lié directement au verbe, c’est-à-dire sans l’intermédiaire d’une préposition. Le complément direct (souvent représenté par le symbole CD) est donc un complément du verbe et il fait partie du groupe verbal (GV) prédicat. Le groupe en fonction de complément direct complète le verbe au point de vue syntaxique et sémantique.

Exemples :

- Elle lit le journal tous les matins.
- Paul ne connaît pas toute la vérité.

Traditionnellement, les groupes le journal et toute la vérité des premiers exemples sont analysés comme des compléments d’objet direct. En nouvelle grammaire, la notion d’« objet » n’est pas retenue puisqu’elle pose des difficultés; en effet, définir l’objet comme « la personne ou la chose sur laquelle s’exerce l’action » est impossible dans bien des emplois, par exemple : Elle a douze ans; Ce garçon cause des soucis à sa mère; Michel refuse la réalité. Puisque la notion d’« objet » est vague et qu’elle fait appel au sens, elle a été écartée au profit du seul critère syntaxique; c’est l’absence de la préposition devant le complément qui définit le complément direct.


Pour identifier le groupe en fonction de complément direct, on adopte aussi une approche syntaxique. Certaines manipulations permettent en effet de trouver le CD; on peut ainsi remplacer le CD par un pronom complément correspondant (le, la, l’, les, en, ça, cela).

Exemples :

- Nous attendons nos invités. = Nous les attendons.
- Il mange des pâtes tous les jours. = Il en mange tous les jours.
- Elle déteste conduire sous la pluie. = Elle déteste cela.


En nouvelle grammaire, on évitera d’utiliser des questions qui font appel au sens pour trouver le complément direct, comme on le fait en grammaire traditionnelle : Nous attendons qui? nos invités; Il mange quoi? des pâtes; Qu’est-ce qu’elle déteste? Conduire sous la pluie.


Le CD est habituellement placé à droite du verbe, sauf s’il s’agit d’un pronom personnel complément ou d’un pronom relatif. Enfin, différents groupes peuvent être en fonction de complément direct : groupe nominal (GN), pronoms, subordonnée complétive, groupe infinitif (GInf).

Exemples :

- Il étudie les langues anciennes à l’université. (Le CD est un GN.)

- Elle le voit souvent les fins de semaine. (Le CD est un pronom personnel.)

- Les bulbes que tu as plantés n’ont pas survécu. (Le CD est un pronom relatif.)

- Je sais que tu as refusé leur invitation. (Le CD est une subordonnée conjonctive.)

- Paul espère partir à l’étranger sous peu. (Le CD est un GInf.)


En nouvelle grammaire, on appelle complément direct ce qu’on nomme traditionnellement complément d’objet direct.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:30

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le complément du nom

Le terme complément du nom n’est pas une nouveauté de la nouvelle grammaire, puisque traditionnellement on appelle complément du nom (ou complément déterminatif) le groupe formé d’un nom précédé d’une préposition qui vient compléter le nom, par exemple : le père de famille, une montre en or, la chasse au phoque.

En nouvelle grammaire, on donne à l’appellation complément du nom un sens beaucoup plus large. Le complément du nom est la fonction syntaxique de tout groupe qui vient compléter le nom en ajoutant des précisions sur ce qu’il désigne. Cette appellation regroupe maintenant les fonctions traditionnelles de complément déterminatif, d’épithète et d’apposition. La nouvelle définition de complément du nom vise avant tout une simplification dans l’analyse; en effet, les règles d’accord de l’adjectif sont les mêmes dans tous les cas, et l’abandon des termes épithète et apposition ne change rien à l’accord des adjectifs.

Exemples :

- Méfie-toi, c’est un voyou de la pire espèce.
(Le GPrép de la pire espèce, traditionnellement analysé comme un complément déterminatif, est maintenant analysé comme complément du nom.)

- La grande voile a été déchirée par le vent.
Le GAdj grande, traditionnellement analysé comme un adjectif épithète, est maintenant analysé comme complément du nom.)

- Son fils aîné travaille en Allemagne.
(Le GAdj aîné, traditionnellement analysé comme un adjectif épithète, est maintenant analysé comme complément du nom.)

- Le conférencier, un scientifique réputé, a promis de revenir l’an prochain.
(Le GN un scientifique réputé, traditionnellement analysé comme une apposition, est maintenant analysé comme complément du nom.)

- Complètement épuisée, l’interprète hésitait de plus en plus.
(Le GAdj complètement épuisée, traditionnellement analysé comme une apposition, est maintenant analysé comme complément du nom.)


On remarque que les groupes en fonction complément du nom peuvent être placés avant ou après le nom. Certains de ces compléments sont déplaçables et d’autres non. Ils sont généralement facultatifs.


Enfin, on trouve comme complément du nom des groupes de différentes classes : des groupes adjectivaux (GAdj), des groupes nominaux (GN), des groupes prépositionnels (GPrép) et des subordonnées (relatives ou complétives).

Exemples :

- Il travaille dans des conditions très difficiles.
(Le groupe complément du nom est un GAdj.)

- Michel, son seul véritable ami, lui a pardonné son oubli.
(Le groupe complément du nom est un GN.)

- Les personnes de bonne humeur sont toujours appréciées.
(Le groupe complément du nom est un GPrép.)

- Sa collègue, qui connaît pourtant Marc depuis longtemps, était sidérée.
(Le groupe complément du nom est une subordonnée relative.)

- Le fait qu’il soit boursier ne lui donne pas tous les droits.
(Le groupe complément du nom est une subordonnée complétive.)


En nouvelle grammaire, la fonction de complément du nom regroupe les fonctions de complément déterminatif, d’épithète et d’apposition de la grammaire traditionnelle.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:31

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le complément indirect

En nouvelle grammaire, le complément indirect est la fonction du groupe complément lié indirectement au verbe, c’est-à-dire par l’intermédiaire d’une préposition. Le complément indirect (souvent représenté par le symbole CI) est donc un complément du verbe et il fait partie du groupe verbal (GV) prédicat. Le groupe en fonction de complément indirect complète le verbe au point de vue syntaxique et sémantique. Il est donc obligatoire.

Exemples :

- Marie téléphone à Victor tous les jours.
- Nous avons parlé de la situation de Michel toute la soirée.
- Toutes les responsabilités reposent sur ses épaules.
- Louise mangera avec lui ce midi.
- Lucie revient d’un long périple à vélo.
- Sa famille vit maintenant en Espagne.

Comme l’illustrent ces exemples, le complément indirect se construit avec différentes prépositions et peut prendre des formes variées. La définition de complément indirect inclut ce que la grammaire traditionnelle nomme complément d’objet indirect; les trois premières phrases en sont des exemples. Mais elle ne se limite pas à ce type de complément. Elle s’applique également à différents compléments circonstanciels; c’est ainsi que sont analysés traditionnellement les trois derniers exemples. En nouvelle grammaire, la notion d’« objet » pour définir certains compléments du verbe n’est pas retenue en raison de son ambiguïté. C’est le critère syntaxique (présence de la préposition après le verbe) qui prévaut pour définir le CI.

Pour identifier le groupe en fonction de complément indirect, on fait aussi appel à des critères syntaxiques. Par exemple, le CI peut être remplacé par un pronom correspondant (lui, leur, y, en, cela).

Exemples :

- Il a succédé à son père au poste de directeur. = Il lui a succédé au poste de directeur.
- Elle pense à son avenir. = Elle y pense.
- Je doute de sa bonne foi. = J’en doute.
- Elle s’interroge sur les suites à donner à cette affaire. = Elle s’interroge sur cela.

Contrairement à ce qu’on fait en grammaire traditionnelle, on ne trouve pas le CI dans la phrase en posant une question avec le verbe, par exemple : Il a succédé à qui? à son père; Elle pense à quoi? à son avenir; Je doute de quoi? de sa bonne foi.


Le complément indirect est habituellement placé à droite du verbe, sauf s’il s’agit d’un pronom personnel conjoint (lui, leur, y, en) ou d’un pronom relatif (dont, duquel, auquel…). Bien que le CI prenne habituellement la forme d’un groupe prépositionnel (GPrép) en raison de la préposition qui joint le verbe à ce qui suit, il y a des cas où aucune préposition n’apparaît; c’est souvent le cas lorsque le CI est un pronom ou une subordonnée complétive.

Exemples :

- Elle passera tout l’hiver à Cuba. (Le CI est un GPrép.)

- La maternité, elle y a maintenant renoncé. (Le CI est un pronom personnel conjoint.)

- C’est l’employé dont il se méfie. (Le CI est un pronom relatif.)

- Tu te souviens qu’il avait promis de venir. (Le CI est une subordonnée complétive.)

Les exemples ci-dessus montrent bien que c’est en fait le verbe qui détermine la fonction du groupe qui suit : ces groupes sont en fonction complément indirect parce que ces verbes se construisent avec une préposition.


En nouvelle grammaire, la fonction de complément indirect inclut ce qu’on nomme traditionnellement les compléments d’objet indirect et certains compléments circonstanciels.

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:32

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le prédicat

Le mot prédicat peut sembler une innovation de la nouvelle grammaire. Pourtant, ni le mot ni la réalité qu’il recouvre ne sont nouveaux. Utilisé en logique, le mot prédicat désigne le second terme d’un énoncé, terme qui dit quelque chose du sujet de l’énoncé.

En nouvelle grammaire, on nomme prédicat la fonction syntaxique du groupe verbal (GV) dans la phrase. L’analyse traditionnelle ne nommait pas explicitement cette fonction; on parlait simplement du verbe ou du groupe du verbe. Or, ces deux appellations désignent une classe grammaticale et non une fonction syntaxique. C’est donc par souci de cohérence que le terme de prédicat a été retenu pour nommer la fonction du GV. Ainsi, dans la phrase, le prédicat en tant que fonction est le pendant du sujet, comme le GV est le pendant du GN (groupe nominal) en tant que classe.

Comme c’est le cas pour le groupe sujet, on ne peut pas supprimer ni déplacer le groupe en fonction prédicat; ces deux constituants sont obligatoires pour définir la phrase. Sujet et prédicat sont intimement liés au niveau syntaxique et sémantique.

Le groupe en fonction prédicat est facilement identifiable puisqu’il comporte nécessairement un verbe conjugué au mode indicatif, subjonctif ou impératif. Identifier le prédicat de la phrase consiste donc à trouver le verbe et les éléments qui y sont associés; le groupe verbal résultant remplit toujours la fonction de prédicat de la phrase. Le GV prédicat peut prendre différentes formes et inclure des groupes ayant d’autres fonctions.

Exemples :

- Pierre chante.
(Le GV prédicat ne comporte qu’un verbe.)

- Elle agit prudemment.
(Le GV prédicat comporte un verbe et un adverbe qui le modifie.)

- Tous les soirs, il promène son chien.
(Le GV prédicat comporte un verbe et un complément direct.)

- Pour ce problème, parle à un spécialiste.
(Le GV prédicat comporte un verbe et un complément indirect.)

- Marie a reçu des félicitations de ses collègues.
(Le GV prédicat comporte un verbe, un complément direct et un complément indirect.)

- Son attitude est très déconcertante.
(Le GV prédicat comporte un verbe et un attribut.)


En nouvelle grammaire, le prédicat est la fonction du groupe verbal (GV) dans la phrase. Cette notion n’existait pas en grammaire traditionnelle.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:33

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Le sujet

Ce qui est analysé comme sujet en grammaire traditionnelle l’est également en nouvelle grammaire. Fondamentalement, la notion de « sujet » n’a pas changé. C’est plutôt la façon d’aborder cette notion qui diffère.

Contrairement à ce que l’on fait traditionnellement, les questions Qui? ou Qu’est-ce qui? devant le verbe pour trouver le sujet de la phrase ne sont pas employées. Le sujet n’est pas non plus défini comme l’élément qui fait ou qui subit l’action évoquée par le verbe, ni comme ce dont on parle dans la phrase. Ces définitions ne sont pas retenues en nouvelle grammaire puisqu’elles sont trop liées au sens du verbe et de la phrase et qu’elles sont parfois inopérantes.

Puisque la nouvelle grammaire privilégie une approche syntaxique, et non sémantique, on y définit le sujet comme la fonction d’un des deux groupes obligatoires de la phrase, groupe qui présente les caractéristiques syntaxiques suivantes : le groupe en fonction sujet est habituellement placé à gauche du verbe; on ne peut pas supprimer ni déplacer le sujet; on peut le remplacer par les pronoms personnels il(s) ou elle(s); et enfin, on peut l’encadrer par c’est…qui. Pour trouver le sujet de la phrase, on aura donc recours à différentes manipulations syntaxiques qui mettent en évidence ces caractéristiques.

Exemples :

Les feuilles de cette tige
sont toutes sèches.

Elles
sont toutes sèches.
Groupe sujet
Groupe prédicat

La pianiste
a reçu un accueil chaleureux.

C’est
la pianiste
qui
a reçu un accueil chaleureux.
Groupe sujet
Groupe prédicat







Le groupe en fonction sujet peut prendre différentes formes : groupe nominal (GN), pronom, groupe infinitif (GInf) et subordonnée complétive.

Exemples :

- Samuel de Champlain ne fut pas seulement un grand explorateur. (Le sujet est un GN.)

- Les amis de son frère ne sont pas venus. (Le sujet est un GN.)

- Malgré nos différences, nous partageons les mêmes intérêts. (Le sujet est un pronom.)

- Désormais, lire est son seul loisir. (Le sujet est un GInf.)

- Qu’elle reprenne ses études plaira sûrement à ses parents. (Le sujet est une subordonnée complétive.)


Savoir reconnaître le groupe en fonction sujet est fondamental puisque l’accord du verbe se fait avec le sujet.


En nouvelle grammaire, le sujet est défini selon des critères syntaxiques et non sémantiques.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:38

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Les fonctions syntaxiques

En nouvelle grammaire, comme en grammaire traditionnelle, on définit les fonctions syntaxiques comme étant les relations grammaticales qui existent entre les groupes dans la phrase et entre les mots dans le groupe. Les changements apportés par la grammaire moderne sont de deux sortes : de nouvelles fonctions ont été identifiées et nommées, alors que d’autres ont été simplement nommées différemment. .

Les fonctions syntaxiques entre les éléments de la phrase ne se situent pas toutes au même niveau d’analyse. Les fonctions de sujet, de prédicat et de complément de phrase relèvent du premier niveau d’analyse puisque ces groupes correspondent aux constituants immédiats de la phrase. Une analyse de ces constituants permet de distinguer ensuite des groupes remplissant d’autres fonctions.



Ainsi, le groupe verbal en fonction prédicat pourra comporter un groupe en fonction complément direct ou indirect, un groupe en fonction attribut du sujet ou du complément, ou un groupe en fonction modificateur du verbe. De même, le groupe nominal en fonction sujet pourra contenir un groupe adjectival en fonction complément du nom, qui lui-même pourra inclure un groupe adverbial modificateur de l’adjectif.




En grammaire nouvelle, de nouvelles fonctions syntaxiques ont été identifiées et d’autres ont été renommées.



ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2012-02-11 22:39

ÑÏ: Les fonctions...Nouvelle gramaire
 
Les modificateurs

La notion de « modificateur » est une nouveauté de la nouvelle grammaire. Le terme modificateur désigne une fonction syntaxique qui n’est pas définie en grammaire traditionnelle, fonction que joue habituellement un adverbe. Pour parler du rôle de l’adverbe, on disait simplement que l’adverbe complétait ou modifiait le verbe, l’adjectif ou un autre adverbe. Bien que ce rôle n’ait pas changé, on dira maintenant que le groupe adverbial (GAdv) est en fonction de modificateur du verbe, de l’adjectif ou de l’adverbe.

Exemples :

- Sophie attend sagement le retour de ses parents.
(sagement est modificateur du verbe attend)

- Nous avons beaucoup ri en sa compagnie.
(beaucoup est modificateur du verbe avons ri)

- Cette nouvelle est trop bonne pour être vraie.
(trop est modificateur de l’adjectif bonne)

- Paul était légèrement ivre quand il est arrivé.
(légèrement est modificateur de l’adjectif ivre)

- Vous avez réagi très calmement malgré les circonstances.
(très est modificateur de l’adverbe calmement)

- Il chante extrêmement bien pour un débutant.
(extrêmement est modificateur de l’adverbe bien)

Comme on le voit dans ces exemples, la place du modificateur varie en fonction du groupe modifié : les modificateurs du verbe sont habituellement placés après le verbe alors que les modificateurs de l’adjectif et de l’adverbe sont placés devant ces éléments. Les manipulations de déplacement et d’effacement montrent que les GAdv en fonction de modificateur ne peuvent pas être déplacés mais qu’on peut les supprimer.


La fonction de modificateur du verbe peut aussi être remplie par un groupe prépositionnel (GPrép), groupe qui exprime alors une manière de faire comme le ferait un adverbe.

Exemples :

- Parfois, Maurice répond avec agressivité. (ou agressivement)
- Elle a réussi le concours avec brio. (ou brillamment)


Le terme de modificateur désigne la fonction syntaxique de l’adverbe ou du GAdv en relation avec un verbe, un adjectif ou un autre adverbe.




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