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je veux savoir questions sur la langue, la littérature et la culture française et francophone

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ÞÏíã 2011-11-13, 19:00 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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Du pourquoi au comment : Newton
Isaac Newton est à l'origine de la physique, notamment de la mécanique, actuellement enseignée dans les lycées. L'anecdote, véridique ou non, rapportée par Voltaire, et popularisée et déformée de diverses manières (notamment en bandes dessinée par Gotlib), selon laquelle c'est en voyant une pomme tomber qu'il comprit pourquoi la lune tournait autour de la terre, risque de masquer le travail d'analyse qui lui a permis d'identifier deux phénomènes pourtant dissemblables. C'est en quelque sorte parce qu'elle tombe que la lune ne tombe pas. En effet, son mouvement de rotation produit une force centrifuge qui tend à l'expulser, tandis que l'attraction de la terre exerce une action centripète. Une fois atteint l'équilibre de ces deux forces, elle ne peut plus que tourner, à distance fixe de la terre.
Mais Newton est surtout celui qui formulé la loi de la gravitation universelle. Il découvre qu'il existe une force d'attraction entre tous les corps (entre tous les objets matériels). "Cette force vient de quelque cause qui pénètre jusqu'au centre du soleil et des planètes, sans rien perdre de son activité; elle n'agit point selon la grandeur des superficies (comme les causes mécaniques) mais selon la quantité de la matière; et son action s'étend de toutes parts à des distances immenses, en décroissant toujours dans la raison doublée des distances (...)". ( Principes mathématiques de la philosophie naturelle). Autrement dit, les corps s'attirent réciproquement, proportionnellement à la masse de chacun d'eux, et inversement proportionnellement au carré de leur distance. ( F = g x m x m' / d2 ). Cette loi possède plusieurs aspects épistémologiquement intéressants. D'abord, elle ne conçoit plus la pesanteur comme une propriété particulière qu'aurait la terre (ce qui restait assez magique et quelque peu anthropocentrique). Tous les corps exercent (et donc subissent) une attraction, il n'y a donc aucun pouvoir particulier de la terre, ni de quoique ce soit d'autre. Dans cet univers d'interactions, il n'y a donc aucun centre, si ce n'est local. Ensuite, elle permet de rendre compte de phénomènes apparemment très différents, les marées aussi bien que l'orbite des planètes ou des satellites. Son caractère universel permet ainsi d'en faire la clef de voûte d'un système. Enfin, l'action de chaque corps s'étend à l'infini (" de toutes parts à des distances immenses "), ce qui contraint à un nouveau mode d'appréhension de ce que peut être une loi physique. En effet en chaque lieu s'appliquent en toute rigueur des attractions en nombre infini, ce qui amène à s'interroger sur ce que peut être la somme (éventuellement finie) d'un nombre de termes infinis. Newton sera amené (à la même époque, mais indépendamment de Leibniz ) à concevoir les notions d'intégration et de dérivation mathématiques, et ce que l'on appelle le calcul infinitésimal.
Cependant cette notion d'attraction fait problème. D'autres avant Newton en avaient émis plus ou moins confusément l'hypothèse, et Descartes avait déjà jugée absurde sa conception par Roberval. En effet, elle implique l'idée d'une action à distance, ce qui semble comporter un aspect magique. Toute action d'un objet sur un autre ne semble pouvoir s'exercer que s'il y a effectivement "quelque chose" qui passe de l'un à l'autre : une action ne peut avoir lieu que par contiguïté. On peut d'autre part s'interroger sur la manière dont peuvent intervenir des paramètres disjoints (les masses de l'un et l'autre corps), et aussi sur ce qui permet à un paramètre non pas physique, mais purement géométrique, comme la distance éventuellement vide entre les deux corps, d'avoir une action physique. C'est pourquoi notamment Leibniz (déjà en désaccord sur la conception newtonienne "réaliste" de l'espace) rejetait cette notion. Newton, sous les critiques, prit conscience de ces difficultés : " Admettre (...) qu'un corps pourrait agir sur un autre à distance à travers le vide, sans l'intermédiaire de quelque autre chose par quoi son action pourrait être transportée de l'un à l'autre, cela est pour moi une absurdité si grande que je crois que personne ayant une capacité quelconque .de penser en matière philosophique ne saurait jamais y tomber." (Lettre à Berkeley). Comment donc est alors possible cette attraction ? Newton comprend alors deux choses : d'une part, il semble difficile d'en comprendre la cause et même la possibilité, mais cela n'empêche pas d'autre part que la loi en soit expérimentalement vérifiable. Si un mathématicien et métaphysicien comme Leibniz la refuse parce qu'elle est absurde, un physicien comme Newton l'accepte parce qu'elle est vérifiable. Ce qui mène à préciser ce qu'est la tâche du physicien : non pas trouver des causes et expliquer le pourquoi des choses, mais dégager des lois et préciser le comment de leur fonctionnement. On voit ainsi les origines de la distinction faite ultérieurement par Auguste Comte entre l'état métaphysique et l'état positif. On dira alors que Newton fait accéder la physique à l'état positif : " Je n'ai pu encore parvenir à déduire des phénomènes la raison de ces propriétés de la gravité, et je ne feins pas d'hypothèses." (Autre traduction : " je n'imagine pas d'hypothèses". Il faut comprendre ici "hypothèse" comme volonté d'explication qui ne serait pas directement issue des données expérimentales
).

A suivre






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ÞÏíã 2011-11-13, 19:05 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 2
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ÇÝÊÑÇÖí ÑÏ: Philosophie,les sciences de le nature


Faut-il conserver des notions non expérimentables ?

Il est parfois très difficile de se déprendre de notions qui nous semblent d'autant plus incontestables qu'à la fois elles semblent bénéficier d'une sorte d'évidence logique, et en même temps correspondre pleinement à ce que nous livre notre observation immédiate. L'esprit humain est capable de beaucoup d'ingéniosité, pour ne pas dire de contorsions, pour ne pas avoir à remettre en question des principes de base considérés comme intouchables (et cela pas seulement dans le domaine de la connaissance...). Ainsi, suite à l'échec de l'expérience de Michelson et Morley (en 1881 et 1887), qui prétendait vérifier la loi classique selon laquelle les vitesses se composent selon la loi d'additivité vectorielle, en prenant la vitesse de la lumière et celle du mouvement de la terre, certains physiciens contemporains tentent d'élaborer des lois complexes pour sauvegarder les bases de la mécanique classique. Einstein a plutôt un réflexe que nous qualifierions de philosophique (mais il est aussi bien scientifique) : reprendre le sens même des notions de base, à commencer par celui de vitesse, puisque c'est elle qui semble en cause. Et puisque la vitesse est dérivée des notions d'espace et de temps, il faut s'attaquer au rapport de ces deux notions.
Un grand principe évident semble être celui de l'indépendance de l'espace et du temps. On dira par exemple que le temps "s'écoule" partout "à la même vitesse", la notion d'une vitesse du temps semblant d'ailleurs très problématique (ou, à l'inverse qu'il y a simultanéité de tout l'espace à un instant donné). Imaginons cependant deux hommes distants de trois cent mille kilomètres et qui auraient quand même la possibilité de se voir à cette distance. Admettons que cela soit possible et que cela ait un sens de dire que les deux hommes lèvent un bras en même temps. Si on leur demande ensuite de décrire ce qui s'est passé, le premier dira qu'il a levé le bras (ce que nous appellerons l'événement A), puis qu'une seconde après l'autre en a fait de même (ce que nous appellerons l'événement B). Ce décalage d'une seconde est dû au fait qu'il a fallu à l'image de B une seconde pour franchir les trois cent mille kilomètres (vitesse de la lumière). Mais pour la même raison, l'autre prétendra que B s'est passé une seconde avant A. Ainsi le temps se sera "déroulé à l'envers" pour l'un et pour l'autre. A un moment donné, A et B sont inversement passés et futurs pour l'un et pour l'autre. Le temps dépend donc du lieu d'observation. Pour cet exemple simple, l'espace est divisé en trois zones : le plan médiateur du segment joignant les deux hommes est le lieu de la simultanéité de A et de B, le demi-espace du côté de A est le lieu de l'antériorité de A sur B, le demi-espace du côté de B celui de l'antériorité de B sur A. Si maintenant nous imaginons, avec des distances beaucoup plus grandes, qu'ils se rapprochent très rapidement l'un de l'autre, et que l'un des deux lève son bras pendant une minute (à sa montre à lui), l'autre ne serait pas d'accord sur la durée, montre en main. En effet, l'image du début de l'action, étant plus lointaine, aura mis plus de temps à arriver que celle de la fin de l'action, ce qui rallongera donc la durée pour l'autre observateur. Autrement dit, la durée même d'un événement est relative au lieu d'observation de cet événement. Il y a donc une corrélation entre l'espace et le temps, et la relativité préférera parler d'un continuum espace-temps. On voit bien ce qui est en jeu ici : dans notre expérience usuelle, nous ne tenons pas compte de la vitesse de transmission de l'information (à juste titre, car elle est pour la lumière tellement grande à notre échelle que nous pouvons la tenir pour instantanée). Ainsi nous sommes-nous forgés l'idée d'un espace infini immédiatement à notre disposition, et sommes ainsi passés à l'idée d'un espace partout à lui-même contemporain, donc indépendant du temps. Mais l'affirmation d'une telle idée "métaphysique" ne peut faire l'objet d'aucune vérification expérimentale.
Ceci pose le problème de ce que nous pouvons qualifier de réel. Est-il possible que la raison à elle seule puisse décider de la "réalité" de quoique ce soit, une fois constaté qu'il n'y a aucune expérience y correspondant, voire même qu'il n'est pas possible qu'y corresponde une expérience ? En sens inverse, ne faut-il pas qualifier de réel quoique ce soit qui soit expérimentable, même s'il ne semble pas a priori y avoir ce que nous appellerions "quelque chose" ? Ainsi, on peut contester les critiques faites contre l'aspect "magique" de la loi de gravitation universelle. Si l'on se place à mi-chemin de la terre et de la lune, on ne trouve apparemment "rien". Cependant, il y a pourtant là quelque chose de mesurable, qu'on peut calculer et que l'expérience peut vérifier, à savoir la force gravitationnelle. Il faut donc bien qualifier de "réel" ce qu'on peut ainsi mettre en évidence et mesurer. Einstein dira donc qu'il n'y a pas "rien" entre les corps célestes, mais un champ gravitationnel tout à fait réel. Il n'est plus question dans ces conditions de parler d'une action à distance. Cette notion de champ introduit une nouvelle notion de l'existence matérielle : un corps est là où il agit. " Le champ finit par éclipser la substance et le concept du champ occupe la première place en physique." (L'évolution des idées en physique).
On peut aller plus loin dans la problématisation des notions qui nous semblent être à la base même de tout réel. Toute notre représentation du monde est basée sur l'idée que ce qui existe matériellement existe quelque part. C'est ce qu'on appelle la position. Celle-ci peut-être fixe ou mobile (par rapport à un repère donné), mais on parvient difficilement à concevoir qu'un objet puisse exister à un instant donné sans avoir ipso facto de position. Or cette notion de position peut faire problème pour l'expérimentation. Pour juger de la position d'un objet, il faut l'éclairer, ce qui ne fait pas trop de problème avec un objet et une lumière à notre échelle. Si maintenant on veut juger de la position d'un corpuscule élémentaire, il faut bien également "l'éclairer". Mais là, il y a difficulté, car l'énergie de la lumière utilisée sera suffisante pour le déplacer, et donc détruire la position que l'on voulait mesurer. La notion de position absolue n'est donc plus expérimentable dans ces conditions. La physique quantique, notamment élaborée par Heisenberg, remplacera donc la notion de position par celle de fonction de probabilité de présence.


A suivre






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ÞÏíã 2011-11-13, 19:09 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 3
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La prudence positiviste

Auguste Comte reconnaît, à la suite de Kant, que les problèmes pour lesquels aucune expérience n'est possible, ne peuvent faire l'objet d'une connaissance. Mais à partir de là, il estime que trois attitudes sont possibles, que l'homme adoptera successivement (voir ci-dessous la loi des trois états). Les deux premières consistent à inventer des solutions aux questions insolubles, la troisième à admettre qu'il n'y en a pas. Cette dernière est l'attitude positiviste, qui pense qu'une fois constatée l'impuissance de l'esprit humain à rendre compte de l'absolu, il ne reste qu'à assumer notre position d'hommes finis ne pouvant avoir accès qu'à un certain type de connaissance et dans certaines limites. La métaphysique est inutile, puisque de toutes façons elle ne peut aboutir à rien. Le plus raisonnable est de se consacrer à ce qui est en notre pouvoir, c'est-à-dire la connaissance scientifique. Pour le reste, comme le résume Ludwig Wittgenstein, "Ce dont on ne peut parler, il faut le taire." (Tractatus logico-philosophicus).
La loi des trois états
Il y a trois âges assez différents de la vie, marqués par des modes de comportement et de pensée caractéristiques. L'enfance, exubérante et avide de découvertes, se contente d'explications éventuellement peu cohérentes, avec une nette tendance à l'animisme et l'acceptation de solutions irrationnelles. L'adolescence se veut rationnelle, ou du moins se croit telle, jusqu'à l'excès même, a un goût de l'absolu dégénérant parfois en intolérance, notamment vis-à-vis de ce qu'elle appellera la compromission des adultes. La maturité tient aussi à la raison, mais en ayant appris à comprendre ce qu'on en pouvait attendre, elle a appris à relativiser, elle a acquis le sens de sa finitude. Cette évolution en trois étapes est caractéristique de tous les faits humains, et peut notamment se retrouver dans l'histoire des différentes connaissances de l'humanité. Comte montre ainsi le passage obligatoire de toute science par trois états, l'état théologique, l'état métaphysique, l'état positif.
Le premier état est dit théologique parce que le concept de dieu(x) en est le principe explicatif central. Il pose, comme l'enfance, des questions tout à fait hors de sa portée, notamment sur " les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent ". Il est naturel que, moins on possède de moyens de répondre, plus on est ambitieux dans son questionnement. Mais les réponses ne sont alors nécessairement que des semblants de réponses, n'expliquant pas grand chose : l'esprit " se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes de l'univers. " ( Auguste Comte, Cours de philosophie positive). Mais il ne faut pas pour autant sous-estimer l'importance cruciale de cette première étape. Car une mauvaise question, c'est-à-dire une question mal posée, suivie inévitablement d'une réponse inadéquate, est nettement préférable à une absence de question. Le principal est en effet de mettre le questionnement en route. A l'intérieur de la période théologique, on peut distinguer l'âge polythéiste de l'âge monothéiste. Le monothéisme constitue, selon Comte, un grand pas en avant, parce qu'il correspond à la compréhension de ce qu'une multitude d'explications non ou peu liées entre elles n'est pas satisfaisante, et qu'il en faut une unification. On peut donc dire que le monothéisme est ma préfiguration de la notion de système scientifique.
Le second état est dit métaphysique. Il tend à renoncer aux explications surnaturelles, mais ne le fait qu'en les remplaçant par des forces abstraites. La logique reste la même, mais les termes ont été laïcisés . Par exemple, la notion centrale ce cet état, celle de cause, reste aussi mystérieuse que pouvait l'être celle de création divine. On croit alors à l'existence d'entités " conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés ". Causes naturelles ou création divine, on sort toujours de ce qui est empiriquement donné, quand on juge que telle chose ou situation puisse être productrice de quelque chose d'autre qu'elle-même. Cette critique de la notion de causalité avait déjà été entreprise par David Hume : " Il est donc impossible que l'idée de pouvoir puisse être dérivée de la considération des corps dans des cas isolés d'opération; car aucun corps ne nous découvre jamais un pouvoir qui pourrait être l'original de cette idée " ( Enquête sur l'entendement humain). L'intérêt de l'état métaphysique est donc essentiellement d'être un état de transition, mais cet état est nécessaire, on ne peut en faire l'économie : " l'esprit humain a dû naturellement adopter, comme philosophie transitoire, les méthodes et les doctrines métaphysiques ".
Le troisième état est dit positif. Comte est lecteur de Kant, il en retient d'une part que la connaissance n'est jamais celle de la nature intime des choses, d'autre part qu'il n'est de connaissance que sur la double base du raisonnement et de l'expérimentation. L'âge adulte est donc celui où l'on renonce à se complaire dans les questions insolubles, et où l'on s'en tient à ce qui est en notre pouvoir. On pourrait dire que c'est l'âge de l'acceptation de la finitude. " Enfin, dans l'esprit positif, l'esprit humain, reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes, pour s'attacher uniquement à découvrir, par l'usage bien combiné du raisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude." La notion caractéristique de l'état positif est celle de loi scientifique. Là où l'état métaphysique voulait poser la question " Pourquoi ? ", et prétendait y répondre en termes de causes, l'état positif se limite à ce qui est expérimentable. Il se contente donc de la question " Comment ? ", et y répond en mettant en évidence des lois
.





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La classification des sciences

Toutes les connaissances passent nécessairement par les trois états, mais toutes ne le font pas en même temps. L'esprit n'est en quelque sorte pas contemporain de lui-même (voir déjà cette idée, dans la chapitre sur le temps, la notion de multiplicité des présents). Les sciences ne deviennent donc pas positives en même temps, mais nécessairement dans un ordre de succession qui est à la fois historique et logique, à savoir mathématiques, astronomie, physique, chimie, biologie, sociologie. Cet ordre nécessaire va du plus simple au plus complexe, mais aussi du plus abstrait au plus concret. Cela explique déjà leur ordre de développement, en notant que, contrairement à ce qui peut être parfois dit, il est plus facile d'être abstrait que d'être concret. Un autre point est que, mises dans cet ordre, chacune a besoin des précédentes, et non pas des suivantes. Un physicien a besoin par exemple de connaissances mathématiques, pas l'inverse. Mais si une science a besoin de celles qui la précédent, elle ne peut aucunement y être réduite, elle introduit un nouveau niveau, irréductible aux précédents. Ainsi la biologie est irréductible à la chimie organique.
Notons dans cette classification l'absence de la psychologie. Celle-ci ne peut aux yeux de Comte exister comme science, car, selon une idée déjà exprimée par Hegel à la même époque, l'esprit humain est esprit des hommes et non d'un individu. Le couronnement de l'édifice est donc la "physique sociale", c'est-à-dire la sociologie, dont Comte aimerait bien être le fondateur. Le sociologue embrasse donc la totalité du savoir, il est la nouvelle figure prétendant remplacer celle du philosophe. Remarquons que cette prétention, qu'on peut appeler sociologisme, reste très vive à notre époque, et représente un véritable enjeu de pouvoir
.
A suivre





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ÞÏíã 2011-11-13, 19:12 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 5
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Obstacles et ruptures épistémologiques

Quels sont les obstacles qui rendent si difficile l'établissement des connaissances ? Bien sûr, il y a d'une part la complexité et parfois la fugacité des phénomènes, d'autre part il y a les moyens limités des sens et même de l'esprit humain. Mais ces raisons ne sont pas nécessairement les plus fondamentales. En effet, avec le temps, et par la collaboration des hommes, on parvient à y pallier. Mais c'est en fait la connaissance elle-même qui reste l'obstacle majeur à sa poursuite. Platon, dans Le Banquet, remarquait déjà qu'il fallait qu'une connaissance meure pour qu'une autre la remplace. C'est surtout ce que l'on croyait savoir qui empêche de comprendre plus avant : " En fait, on connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances mal faites (...)". (La formation de l'esprit scientifique). Que ce soit dans l'histoire de l'humanité, ou dans le développement de la pensée individuelle, la connaissance commence toujours par les mêmes illusions. Ces illusions trouvent d'une part leur origine dans la nature même du donné qui, comme déjà dit, nous présente de manière mélangée un complexe de phénomènes que nous ne différencions pas d'abord. Du fait que ce donné le soit de manière immédiate, nous l'appréhendons comme simple, et il faudra bien des déconvenues pour commencer à en soupçonner le caractère composé. D'autre part, et c'est peut-être l'aspect le plus déterminant, il y a toujours de notre part une grande naïveté mêlée à une grande vanité : il semble naturel à l'homme (espèce comme individu) de s'imaginer que tout a été conçu en fonction de lui, que tout s'aligne nécessairement sur ce qui lui semble judicieux. " (...) ce qui nous a instruit est précisément ce qui nous a heurtés, contrariés, contraints à modifier nos préjugés et nos illusions, à renoncer aux affirmations crédules ou suffisantes par lesquelles nous commençons toujours." (F. Alquié, L'expérience). Les hommes se construisent de véritables systèmes de fantasmes qui leur suivent ensuite de cadres pour leur effort de connaissance. Passionnante à cet égard est la lecture de La formation de l'esprit scientifique de Gaston Bachelard, livre dans lequel il fournit des exemples analysés de ces fourvoiements, qui relèvent proprement d'une psychanalyse, selon ses propres termes. C'est pourquoi il dira qu'il n'y a pas de vérité premières, mais uniquement des erreurs premières. La découverte de la vérité procède donc fondamentalement par rectification des erreurs.
On a tendance à considérer le progrès scientifique (et tout progrès en général) selon une logique du toujours mieux, toujours plus. Outre que le mieux et le plus ne vont pas nécessairement de pair, il y a dans cette volonté de croire à une amélioration constante un caractère religieux marqué. Or, si nous acceptons de sortir de ce schéma, et que nous nous donnons la peine d'y regarder de plus près, " (...) nous montrerons des causes de stagnation et même de régression, (...) nous décèlerons des causes d'inertie que nous appellerons des obstacles épistémologiques." (La formation de l'esprit scientifique). Chacun peut d'ailleurs constater dans tel ou tel aspect de son parcours personnel cette démarche plus hésitante qu'on ne voudrait convenir, et il est possible de rapprocher cela des notions psychanalytiques de fixation et de régression. Pour comprendre la logique de l'obstacle, on peut prendre la métaphore du filet d'eau qui s'écoule le long d'une pente rocailleuse. Naturellement, il tend à descendre. Mais il rencontre éventuellement des trous qu'il lui faudra combler avant de poursuivre sa descente (voilà les stagnations), à moins que les berges ne s'émiettent ou ne s'effondrent avant (il y a alors rupture). Il peut aussi rencontrer des pierres, qu'il peut soit contourner, soit déplacer , selon leur résistance (là aussi, le déplacement peut être soudain, une fois accumulée la poussée suffisante). On voit donc que s'il peut y avoir des moments d'évolution continue, il peut aussi y avoir des moments plus chaotiques, y compris des instants de rupture.
Une étude attentive des mouvements de la pensée montre bien qu'on trouve aussi bien des moments de progrès continu que des moments de rupture. Ces derniers sont sans doute plus significatifs pour l'avancement des connaissances. Si nous prenons le problème technique de la télécommunication (communication à distance), nous pouvons trouver ces deux moments. On se rend compte que la voix ne porte pas très loin, et qu'à une certaine distance, il vaut mieux faire signe, la vue portant beaucoup plus loin. C'est de ce geste qu'est venue l'idée du télégraphe optique. On remplacera les bras de l'homme par de grands bras articulés (munis d'un code), on munira le récepteur d'une longue-vue, et avec quelques relais, on pourra couvrir une bonne distance. On garde la même idée (celle du signe), et on tente de la rendre plus efficace, on tente de faire mieux. Mais cette amélioration trouve ses limites techniques, on ne peut indéfiniment agrandir les installations. Il y a ce phénomène typique de l'amélioration : au bout d'un certain temps, il faut des efforts supplémentaires de plus en plus démesurés pour des améliorations de plus en plus minces. D'autre part, on reste prisonnier d'une illusion de compréhension, qui n'est au fond qu'une simple habitude : " On a compris tout de suite, ou, plus exactement, il n'y a rien à comprendre. On est en plein empirisme. Si l'on veut améliorer la situation, il suffira de faire plus grand. Nul besoin de faire autre chose." (Bachelard, L'engagement rationaliste). La solution est ailleurs, " Il est besoin ici de faire autre chose. Et pour cela, il faut avoir compris bien des choses." La télévision ou la radio procèdent à une double rupture, technique et intellectuelle. Technique, car on comprend que pour communiquer loin des images, il faut renoncer à transporter des images, mais autre chose de facilement et rapidement transportable, comme des ondes électromagnétiques, qu'on encodera au départ et décodera à l'arrivée. Intellectuellement, car " Il faut coordonner rigoureusement des expériences qui n'appartiennent pas à la nature naturelle, mais qui sont constituées rationnellement à partir de véritables théorèmes exprimés dans une mathématique rigoureuse." On voit ainsi par cet exemple les deux moments qu'on retrouvera constamment, amélioration continue et rupture. Les moments les plus décisifs sont évidemment ceux de rupture.



A suivre






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