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قديم 2011-08-20, 18:12 رقم المشاركة : 1
فاطمة الزهراء
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c3 Le conte philosophique



LE CONTE PHILOSOPHIQUE


Voltaire écrivit ses contes tardivement. Le premier, ZADIG, date de 1746, Voltaire a alors 52 ans et le dernier, LE TAUREAU BLANC, fut publié en 1774, Voltaire est âgé de 82 ans. Ce sont donc des œuvres tardives qui sont le fruit d'une longue expérience et d'une profonde réflexion sur son temps et sur la nature humaine.
Si Voltaire a choisi ce genre, encore considéré comme mineur au XVIIIème siècle, pour livrer au public ses observations et ses commentaires sur la société de son époque, c'est qu'il lui permettait, d'une part, de satisfaire le goût d'un public friand d' œuvres "merveilleuses" et, d'autre part, de se protéger contre une censure intransigeante.
De plus, Voltaire va rénover le genre du conte en lui conférant une nouvelle dimension : celle du conte philosophique.
Micromégas ou un conte traditionnel
Conformément à la définition du genre, c'est un récit court qui présente sur le mode plaisant des aventures imaginaires.
Le dépaysement est immédiat et total dans Micromégas : les deux héros sont des géants venus de planètes que l'on croyait inhabitées.Leur gigantisme est tel que toute comparaison avec l'espèce humaine s'avère inutile.(les_protagonistes.htm)
Dés l'incipit, nous entrons dans un monde merveilleux : le Sirien " va de globe en globe" à l'aide d'un rayon de soleil ou d'une comète.Pour débarquer sur la terre," ils passèrent sur la queue de la comète, et, trouvant une aurore boréale toute prête, ils se mirent dedans...". Arrivés sur terre, les deux compagnons " mangèrent à leur déjeuner deux montagnes". D'un diamant ils font un microscope et d'une rognure d'ongle un porte-voix.
Les événements s'enchaînent comme dans un rêve, rien ne les arrête : les larmes de la femme du Saturnien ne retardent pas leur départ . Le bannissement de Micomégas, loin d'être une souffrance est l'occasion de faire un voyage inter-planétaire.
Des hasard heureux viennent aider nos personnages : c'est parce-que Micromégas a cassé son collier de diamants qu'il s'est aperçu que de par leurs tailles ils pouvaient jouer le rôle de microscopes. C'est parce-qu'ils avaient regretté de ne pas s'être arrêtés sur Mars qu'ils ont débarqué sur la terre et comme par hasard au lieu même où se trouvait une expédition de savants.
Voltaire satisfait donc à la première règle du conte qui est de plaire en faisant appel à l'imagination du lecteur pour le faire rêver.
Le conte est aussi un récit qui a un but didactique, voire édifiant. Le plus souvent le conte propose une morale "du bon sens" et Micromégas n'échappe pas à cette tradition.
Micromégas tout au long de leur voyage guide le Saturnien dans sa réflexion et lui apprend à ne pas juger trop vite car les apparences sont trompeuses et les sens peu fiables : " Vous ne voyez pas certaines étoiles ... que j'aperçois très distinctement ; concluez-vous de là que ces étoiles n'existent pas ?"
Les leçons de Micomégas seront bien reçues puisque le Saturnien est obligé de constater : "Je n'ose plus ni croire ni nier... je n'ai plus d'opinion. Il faut tâcher d'examiner ces insectes, nous raisonnerons après." Tel est le premier enseignement de ce conte. Le deuxième s'adresse directement aux humains : avant de quitter la terre, Micromégas offre aux terriens un livre blanc, symbole de la prétention et de la vanité humaine : il faut se garder de croire que l'on sait tout car tout reste à apprendre.
Enfin, comme dans les contes traditionnels les références de temps sont très anecdotiques et aléatoires : IL ETAIT UNE FOIS( remplacé dans le texte par :" dans une de ces planètes... il y avait un jeune homme...") suffit à situer l'époque et les personnages sont très stylisés et ne souffrent pas des contingences de la réalité, contrairement à ceux qui peuplent les romans. Micromégas est un géant savant, les terriens sont des petits hommes fort ignorants et fort suffisants ; Ils ne font pas l'objet de portraits physiques, seuls les traits dominants de leurs caractères importent.

MICROMEGAS, UN CONTE PHILOSOPHIQUE
Le conte sert en fait de prétexte à Voltaire pour rendre compte de son regard sur les hommes. En choisissant des êtres imaginaires venus d'ailleurs, il feint de porter un regard objectif sur les hommes ( tout comme Montesquieu dans Les lettres persanes) pour mieux dénoncer ce qu'il condamne.
En fait, Voltaire invite le lecteur à prendre conscience de l'imperfection humaine et de l'omniprésence du mal sur la terre. Le conte devient un moyen plaisant pour faire réfléchir sur la place de l'homme dans l'univers.
Si Micromégas espère un jour trouver le pays "où il ne manque rien", s'il croit avoir trouvé sur la terre le vrai bonheur, il est contraint de constater, non sans amertume, que le mal est présent partout sous de multiples formes : la guerre, l'intolérance, l'injustice, la vanité, l'orgueil ( de croire que l'homme est le centre de l'univers), (la_thematique.htm). Désenchantement et déception caractérisent le bilan pessimiste de la fin du conte et "le rire inextinguible" qui étouffe les deux voyageurs traduit avec éloquence le ridicule de ces petits hommes qui croient tout savoir.

Pour opérer le passage du conte plaisant au conte sérieux, Voltaire exécute un va-et-vient entre l'imaginaire, le merveilleux et le réel.
A la fin du chapitre III, une date précise s'impose : le5/07/1737 et nous introduit dans la réalité du XVIIIème siècle.
Le collège fréquenté par Micromégas sur Sirius est un collège de Jésuites intolérants et le "muphti" de son pays trouve dans son ouvrage sur"la forme substantielle des puces [comparée à celle] des colimaçons des propositions suspectes......hérétiques, sentant l'hérésie" et il réussit à mettre les femmes de son côté. Que tout ceci ressemble fort à l'attitude des jésuites à l'égard des jansénistes... !!!
Par hasard, Micromégas et son compagnon rencontrent les vrais explorateurs du cercle polaire et de vrais philosophes sont convoqués : Leibnitz, Malebranche, Descartes, Locke et s'entretiennent de métaphysique dans une cacophonie infernale.
La grande originalité du conte voltairien est de mettre en place UN NARRATEUR OMNIPRESENT et OMNISCIENT qui pervertit le principe même de l'écriture du conte. Dés l'incipit, il se présente comme un témoin "réel" qui a eu le privilège de rencontrer Micromégas : le récit des aventures de Micromégas relève donc du témoignage vécu : le conte n'est plus du domaine de l'imaginaire mais de celui la vérité.
Le narrateur introduit les chapitres et instaure alors une cohérence :
Le chapitre I se conclut sur l'introduction du chapitre II : "je rapporterai ici, pour la satisfaction des lecteurs, une conversation singulière que Micromégas eut un jour avec le secrétaire de Saturne."
La même technique relie le chapitre IV au chapitre V : "Je vais raconter ingénument comme la chose se passa..."
Il aide le lecteur dans sa représentation du gigantisme en traduisant les données chiffrées : les Saturniens vivent en moyenne "cinq cents grandes révolutions de soleil.( Cela revient à quinze mille ans ou environ, à compter à notre manière)
Tantôt, au contraire, il "embrouille" un peu plus le lecteur, en lui donnant de fausses précisions : ainsi à propos de la taille de Micromégas : "J'entends par huit lieues, vingt-quatre mille pas géométriques de cinq cents pieds chacun."( à vos calculettes !!!!)
Il porte des jugements de valeurs : il met en doute les découvertes de Derham puisque Micromégas "était sur les lieux, c'est un bon observateur" et jamais il ne vit les étoiles que le vicaire avait aperçues au bout de sa lunette.
Omniscient, Il connaît les secrets découverts sur Jupiter par les deux voyageurs et il rappelle les vrais événements historiques concernant l'expédition au cercle polaire, contrairement aux journaux de l'époque.
Il s'adresse directement au lecteur à plusieurs reprises et Micromégas et le Saturnien deviennent NOS compagnons.( habile manière de mettre le lecteur de son côté.)
Enfin, il se livre à des digressions pour commenter certains événements ( le problème de le censure sur Jupiter) ou pour donner son avis (sur la petitesse de l'homme, par exemple.) A noter que ces digressions sont "conscientes", en témoigne cette remarque du chapitre III : "Mais revenons à nos voyageurs..."

Tous ces éléments pervertissent le conte merveilleux et sont au service du but premier de Voltaire, à savoir la satire : le conte devient alors un cadre idéal pour oser dire la vérité, c'est en fait une arme oratoire supplémentaire pour Voltaire.
De fait les institutions religieuses et judiciaires, les courants de pensées, les raisonnements, la métaphysique, les défauts humains...(la_satire_et_ses_moyens.htm)sont les cibles de la verve satirique voltairienne.
Aussi pourrait-on définir le conte voltairien de la façon suivante:
Pour faire un conte philosophique prenez un petit volume et remplissez-le avec
- 2 personnages grands et forts venus d'ailleurs
- des individus petits et prétentieux venus de chez nous
- parsemez quelques étapes de voyage
- ajoutez une bonne quantité de merveilleux
- mélangez le tout avec une bonne dose de réel
- assaisonnez de satire et d'ironie sans modération
- pour masquer le goût amer des ingrédients précédents, mettez un peu de comique et d'humour
- décorez votre ouvrage de couleurs vives et gaies pour atténuer le noir du contenu
Une fois l'ouvrage terminé, appréciez-le à sa juste valeur.






: منتديات الأستاذ التعليمية التربوية المغربية : فريق واحد لتعليم رائد https://www.profvb.com/vb/showthread.php?p=422874
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الوفاء أن تراعي وداد لحظة ولا تنس جميل من أفادك لفظة"

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