J'ai ignoré la raison pour laquelle je suis entré, pour la première fois, cette énorme salle. Elle était équipée de plusieurs machines d'une récente technologie. Côte à côte, elles étaient reliées par des fils métalliques entre elles et aussi à d'autres accessoires très utiles pour certains visiteurs, voir même indispensables.
Par la suite je ne sais pas ce qui m'est arrivé, ni quelle force m'a poussé pour retourner à ce lieu où je passais souvent toute la matinée et parfois aussi la moitié de la soirée. je me laissais facilement guider par cette étrange sensation qui m'a envahit depuis pas mal de temps.
Est ce par manque d’occupation? Est ce par curiosité? Est ce par nécessité? Est ce pour satisfaire en moi un plaisir irrésistible? Je me demandais chaque fois ces questions avant de franchir le seuil de l'entrée.
A un moment donné, j'ai cru que moi seul qui étais un visiteur fidèle à ce café. Mais a peine j'ai pris ma place devant un écran, posant ma main droite sur la souris pour naviguer, que la grande salle commençait à recevoir du monde de tout age, des deux sexe et des diverses nationalités. Ainsi j'ai vu des personnes que j'ai connues déjà et j'ai entendu à mes côtés des voix qui m'étaient habituées.
Absorbés par des conversations vocales en traduisant, par des simples presses sur les touches des claviers, leurs idées, tous les émotions se mélangeaient sur leurs visages et on voyait par conséquent apparaître un peu de tout: espoir, inquiétude, amour, jalousie, haine, épuisement, tristesse, ….etc.
Des sourires se traçaient sur les lèvres rougeâtre, des larmes coulaient des yeux, presque secs, sur des joues rosâtres, des interrogations se dessinaient nettement sur les fronts remplis par certaines plies, des énervements se manifestaient de temps en temps pour se convertir à des hurlements ou même des insultes…Adressées à qui? A une machine idiote et infatigable qui répétait sans cesse des messages chinois, ou qui se bloquait sans un préavis pour se redémarrer automatiquement.
Soudain tous les internautes me font sursauter en lançant d'une seule voix:" oh non, ce n’est pas juste!!".. Une coupure d'électricité venait interrompre leurs conversations virtuelles et la mienne aussi. D'ailleurs, j'ai été occupé par un dialogue avec une personne très sympathique. J'ai quitté ma place vers la direction du caissier pour lui présenter ma carte d'abonnement. Puis je me suis éloigné précipitamment de la salle et au fond de moi s'enflammait le feu d'une colère contrôlée parce que je n'arrivais pas à noter l’adresse électronique de cette personne pour un prochain contact.