منتديات الأستاذ التعليمية التربوية المغربية : فريق واحد لتعليم رائد - Maroc | Universités: Une étude tente de lever le voile sur les insuffisances

Maroc | Universités: Une étude tente de lever le voile sur les insuffisances

Les étudiants résidents peuvent enfin espérer une meilleure qualité de vie au sein de l'enceinte universitaire. Le ministère de l'Education via l'Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles vient de lancer un appel d'offres pour la réalisation d'une étude dans ce sens. Elle vise l'élaboration de normes de constructions et des équipements des résidences et des restaurants universitaires.

La qualité des espaces d'enseignement au Maroc a toujours posé problème. Ce déficit chronique en logistique a, pourtant, été relégué au second plan au profit d'une recherche de qualité au niveau des programmes. Ce n'est que récemment que le ministère de l'Education nationale s'est rendu à l'évidence qu'améliorer le rendement ne peut se faire dans des conditions impropices. Un étudiant dans une université ne peut plus s'accommoder du strict minimum, stoïque comme un militant, comme on le caricaturait il y a quelques années. Or, comme par le passé, les résidences et restaurants universitaires laissent encore à désirer même au sein d'universités aux budgets pourtant conséquents.

L'étude en question devrait doter l'Office d'un outil d'aide à la programmation des opérations de constructions et d'équipement, d'extension et de restructuration de bâtiments. Il y a tout juste quatre ans, en 2006, l'on estimait le manque à combler des cités universitaires à 83.000 lits. Selon les statistiques disponibles alors, seuls 35.000 étudiants bénéficient des services des cités, dont 18.800 filles, alors que les besoins sont estimés à 120.000. Enorme gouffre qui se traduit par un phénomène d'abandon préoccupant. Les 19 cités et résidences universitaires que compte le pays se trouvent désarmées dans l'absence d'une vision claire et de normes bien établies.

Le privé a été appelé à la rescousse par le biais d'avantages fiscaux, mais les procédures étant complexes et pas toujours du goût des promoteurs, la situation n'a pas connu d'amélioration notoire. Car, il n'est pas uniquement question de colmater la brèche, mais d'améliorer la qualité d'accueil en dé-densifiant l'espace. La promiscuité n'est jamais bénéfique pour la réalisation de soi, elle l'est encore moins quand les équipements font défaut. Pour la plupart des étudiants résidents, les quatre années de l'université ressemble à un chemin de croix dont on entrevoit le bout avec impatience.

Pour changer la donne, il va falloir agir à plusieurs niveaux tant les besoins sont imbriqués. Ainsi, l'étude doit commencer par un diagnostic de l'existant pour ensuite proposer un plan type aussi bien pour la résidence que pour le restaurant. Pour la première fois, l'on évoque la fonctionnalité du bâtiment, le confort et la sécurité, l'accessibilité, la facilité de la maintenance, etc. L'étude ne doit pas non plus perdre de vue les spécificités régionales, environnementales, écologiques, climatiques et socioculturelles. Quant à la restauration, l'on se soucie désormais de la séparation des secteurs (froid/chaud, propre/souillé) pour limiter le risque de contamination croisée, lit-on dans le CPS. Tout ça est bien beau, mais à condition que des actes en découlent. Et puisque tout se fait désormais dans l'urgence dans le département d'Akhchichine, rappelons qu'un plan de court terme devant répondre aux attentes de l'université, il y a quelques années, n'a pas encore donné ses fruits.

Par Mostafa Bentak | LE MATIN.ma :: quotidien d'information générale au Maroc