Un poete inoubliable Il reste que je ne suis qu'un homme, mais plusieurs vous diront quel homme j'ai été. J'ai toujours lutté pour le peuple et les droits de celui-ci de se gouverner lui-même, j'en ai frôlé la mort plus d'une fois et j'ai même dû me sauver de chez moi pour de longues années. Mais toujours j'ai écrit et aimé la vie. Mon oeuvre a fait le tour du monde et je suis devenu un symbole pour une jeunesse pleine de vie. Les élèves aimeront mon Chant général où je tente de faire sentir toute la beauté du monde. J'aime la vie et le monde. J'ai été heureux dans ma lutte incessante. Notez cher lecteur qu'un film fut fait sur mes relations avec un postier lors de mon exil en Italie, un film merveilleux de tendresse mettant en vedette Philippe Noiret: Il Postino Neruda, Pablo (Neftali Reyes) Biographie D'origine modeste, Pablo Neruda, de son vrai nom Ricardo Neftali Reyes Basoalto, est né le 12 juillet 1904 à Parral, au Chili. Son enfance, très proche de la nature, a pour cadre Temuco, petite ville de l'Araucanie. Dès l'adolescence, et pendant ses études dans la capitale Santiago, il écrit avec avidité. Depuis 1923, date de Crépusculaire (Crepusculario), les oeuvres se succèdent au long d'une vie marquée par les voyages, l'errance, l'exil: «Ainsi toute ma vie, je suis allé, venu, changeant de vêtements et de planète.» À partir de 1927, Pablo Neruda occupe plusieurs postes consulaires: Rangoon, Colombo, Batavia, Buenos Aires. En 1935, il est à à Madrid, la veille de la guerre civil. En 1940, après un séjour au Chili, Neruda est nommé, consul général au Mexique. La peinture des grands muralistes, Orozco, Rivera, Siqueiros, n'est pas sans influence sur Le Chant général (Canto general) qu'il compose alors. En 1945, le poète est élu sénateur des provinces minières du nord du Chili; la même année, il adhère au Parti communiste mais les persécutions du président de la République, Gabriel González Videla, l'obligent à fuir son pays. À nouveau, les voyages se multiplient aux quatre coins du monde. En 1950, Neruda obtient le prix Staline de la paix. En 1970, il est nommé ambassadeur du Chili, sous le gouvernement socialiste du président Allende Le 21 octobre 1971, il reçoit la consécration du prix Nobel de littérature. Dans le discours qu'il prononce à Stockholm, le poète évoque avec tendresse les frères inconnus qui l'aidèrent à franchir les Andes alors que sa tête était mise à prix dans son propre pays (1949). Réaffirmant « qu'il n'y a pas de solitude inexpugnable et que le poète n'est pas «un petit dieu», Neruda se rallie à la prophétie de Rimbaud: «À l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes», en laquelle il voit la proclamation d'un avenir certain. En 1972, il prononce devant le Pen Club International un discours dénonçant le blocus américain contre le Chili. Géographie infructueuse (Geografía infructuosa, 1972) paraît en mai à Buenos Aires: pressentant sa proche agonie, le poète s'interroge sur sa vie et sur son oeuvre poétique. Renonçant à son poste, il quitte la France le 20 novembre 1972 et rentre au Chili avec Mathilde Urrutia. Son peuple l'accueille triomphalement à Santiago. Ses oeuvres, au fil des ans, n'ont pas cessé de voir le jour, tout imprégnées des péripéties d'une vie tumultueuse et généreuse: «Je déclare ici que personne n'est passé près de moi qui ne m'ait partagé. J'ai brassé jusqu'au coude et rebrassé dans une adversité qui n'était pas faite pour moi dans le malheur des autres.» En 1973, Neruda participe à la campagne pour les élections de mars en écrivant Incitation au nixonicide et éloge de la révolution chilienne (Incitación al nixonicidio y alabanza de la revolución chilena, 1973); tout en chantant l'Océan et Quevedo, il fustige dans de courts pamphlets les «politicards» et les «larrons». Le 11 septembre, un putsch militaire renverse le gouvernement de l'Unité populaire. Allende est assassiné à la Moneda. Le 24 septembre 1973, Pablo Neruda meurt à Santiago. Ses obsèques se déroulent en présence de l'armée: des chants jaillissent de la foule, témoignant, par-delà la mort, du pouvoir subversif de la poésie. Bibliographie Electre et Gallimard (Archives) Influence de la France et de l'Espagne sur la littérature 1997 Caractères Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée 1998 Gallimard Né pour naître 1996/1996 Gallimard La centaine d'amour 1995 Gallimard J'avoue que j'ai vécu 1997 Gallimard Les vers du capitaine 1984 Gallimard Chant Général 1984 Gallimard La rose détachée et autres poèmes 1982 Gallimard Les premiers livres 1982 Gallimard Les premiers livres (vers et proses) 1979 Gallimard Splendeur et mort de Joaquim Murieta 1978 Gallimard Mémorial de l'île noire 1977 Gallimard Odes élémentaires 1974 Gallimard L'épée de flammes 1973 Gallimard Incitation au nixonicide et Éloge de la révolution chilienne, 1973 adaptation de Marc Delouze (Éditeurs français réunis). Résidence sur la terre 1972 Gallimard Les pierres du ciel, 1972 Gallimard Les pierres du Chili 1972 Gallimardv Vaguedivague 1971 Gallima L'Espagne au coeur 1938 Denoël Extrait de la chronologie d'Europe (1974) établi par Jorge Sanhuesa et publié dans le numéro: Ecrivains de langue espagnole, de mars-avril 1964. «La terreur sanglante s'abat sur le Chili, tandis que les partis de gauche, la Centrale syndicale, le Congrès et les autres institutions constitutionnelles sont dissous, les universités militarisées, et les partis de droite eux-mêmes, suspendus. Le 24 septembre 1973, Pablo Neruda qui, depuis le 11, était en résidence surveillée et dont les maisons de Santiago et d'Isla Negra, avaient été plusieurs fois perquisitionnées et saccagées, meurt, dans sa soixante-dixième année. Officiellement d'un cancer .» |
ÑÏ: Un poete inoubliable Merci mon ami de m'avoir permis de connaitre ce grand poète chilien.A vrai , j'en ai entendu parler mais vaguement.C'était une bonne occasion de le connaitre de près Je crois que c'est fait Mes amitiés Quelques photos du grand poète du Chili |
ÑÏ: Un poete inoubliable Mes remerciments cher Azzeddine pour ce choix fabuleux Nous avions eu l'occasion d'étudier la poèsie de Pablo Neruda au lycée pendant les séances d'Espagnol J'avoue que c'étaient des moments d'extase ,des rendonnées féeriques dans le jeu poètique ensorceleur de Neruda un grand hommage à mon professeur d'Espagnol Mer Aallaoui Mustapha qui nous a offert tous ces instants de jouissance par ces lectures paradisiaques Je lui dédie ce poéme de Neruda Le poète Avant je circulais dans la vie, un amour douloureux m'entourait: avant je retenais une petite page de quartz en clouant les yeux sur la vie. J'achetais un peu de bonté, je fréquentais le marché de la jalousie, je respirais les eaux les plus sourdes de l'envie,l'inhumaine hostilité des masques et des êtres. Le monde où je vivais était marécage marin: le fleur brusquement, le lis tout à coup me dévorait dans son frisson d'écume, et là où je posais le pied mon coeur glissait vers les dents de l'abîme. Ainsi naquit ma poésie, à peine arrachée aux orties, empoignée sur la solitude comme un châtiment, ou qui dans le jardin de l'impudeur en éloignait sa fleur la plus secrète au point de l'enterrer. Isolé donc comme l'eau noire qui vit dans ses couloirs profonds, de main en main, je coulais vers l'esseulement de chacun, vers la haine quotidienne. je sus qu'ils vivaient ainsi, en cachant la moitié des êtres, comme des poissons de l'océan le plus étrange, et j'aperçus la mort dans les boueuses immensités. La mort qui ouvrait portes et chemins. La Mort qui se faufilait dans les murs (extraits: Chant général, Les fleurs du Pinataqui, p.381 Gallimard, Collection Poésie |
ÑÏ: Un poete inoubliable |
ÑÏ: Un poete inoubliable |
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