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la poésie poème, poème en prose


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LE LAC

de Lamartine - avec deux strophes inédites

Lamartine corrigeait fort peu ses premiers jets; sa composition était souvent une sorte d'improvisation, tant elle était rapide. Il écrivait d'un trait sûr, comme les poètes grecs, comme tous ceux qui sont les inventeurs, les originaux, les trouveurs par excellence. Mais la clairvoyance et le jugement sévère du critique ne lui manquaient point, quoique son esprit sympathique l'appliquât rarement aux productions d'autrui. Un scrupule de discrétion et de spiritualisme délicat, tel que n'en connaissent pas les poètes de l'école rivale, avait fait effacer par l'auteur du Lac deux strophes entières, toutes deux fort belles, mais d'un accent plus vif et plus passionné que les autres. La pièce, telle qu'elle est connue, ne diffère de la version primitive que par cette suppression et par l changement de trois hémistiches. Ces dernières corrections montrent une sûreté de sens critique que le maître exerçait trop rarement.
"Poésies inédites" de Lamartine, publiées en 1873 par Valentine de Cessiat, nièce et fille adoptive du poète
.

___________________

ODE AU LAC DU B...



Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour, / sans pouvoir rien fixer, entrainés/ sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
/ Beau / O lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et, près des flots chéris qu'elle devait / voulait / revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber / Chanta ces tristes / ces mots :
« O temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent;
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons ! »
Elle se tut : nos yeux se rencontrèrent;
Des mots entrecoupés se perdaient dans les airs;
Et dans un long transport nos âmes s"envolèrent
Dans un autre univers.
Nous ne pûmess parler; nos âmes affaiblies
Succombaient sous le poids de leur félicité;
Nos cœurs battaient ensemble, et nos bouches unies
Disaient :Eternité !
/ Juste ciel ! /Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces / délices / extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! / imposante verdure ! /
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
/ O / Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux !
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les / chants / bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés !

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
Tout dise : « Ils ont aimé ! »
Aix en Savoie, septembre 1817







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آخر تعديل فاطمة الزهراء يوم 2011-09-07 في 00:53.
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Méditations poétiques (1820)



«Le Lac »


Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?

O lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
10
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
20
Laissa tomber ces mots :

« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
30
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
40
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
50
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
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De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé
!







Pour le commentaire





.iPour l’introduction

Les Méditations poétiques est un recueil poétique publié en 1820 qui regroupe 24 poèmes. La publication de ce recueil fut un événement poétique : il est le premier manifeste du romantisme français. Lamartine y transcrit ses états d’âme, ses impressions.
Le recueil a des aspects classiques : les poèmes sont des quatrains souvent écrits en alexandrins. Il est aussi novateur par l’évocation de la sensibilité personnelle du poète.
Lamartine se souvient de la femme aimée, Julie Charles (ou Elvire). Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été le témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans la femme aimée, il subit douloureusement la fuite du temps. Il se rend compte que seule la nature peut conserver la trace des amours vécues, et notamment dans « Le Lac ».

:jL’obsession du temps

  • Champ lexical du temps avec des divisions temporelles : « la nuit », « le jour », « l’aurore », « le soir », « les heures », « l’année », « moments », « l’éternité » et présence d’adjectifs significatifs : « l’heure fugitive », « nuit éternelle ». On observe la métaphore du temps « l’océan des âges » (21, 35-36) assimilé à l’eau → métaphore filée du temps qui coule.
  • L’opposition des temps verbaux (passé / présent) : le passé évoque le souvenir, l’expérience vécue (strophes 3 et 4). L’imparfait insiste sur la durée des actions et le passé simple sur le caractère bref et inattendu des moments vécus. Dans notre texte, le présent sert à l’observation générale (présent gnomique : 7, 13) et à la réflexion. A partir du vers 20, présence d’apostrophes et de l’impératif présent. A partir du vers 29, les prières sont remarquables, ainsi que le subjonctif présent dans les trois dernières strophes (au début des vers). Il y a correspondance entre les temps : le présent fait naître le souvenir.
  • Cette réflexion insiste sur l’impossibilité de l’homme à fixer le temps. Cette dernière est signalée par les invocations au temps : il est capricieux (21-22, 30-31, 37, 41), il est celui qui donne et qui reprend, il a un caractère inlassable, éternel (36).
  • Le rythme est vif : notamment dans les deux premières strophes, il y a absence de points et très peu de coupes. Les enjambements (3, 4, 7, 8) rallongent les vers.
  • La fragilité de l’homme est mise en valeur et donne une tonalité élégiaque, lyrique, au poème. Le poète se plaint en apostrophant le temps. Les participes passés, la voix passive (strophe 1) soulignent la passivité et l’impuissance de l’homme face au temps : il est soumis au mouvement du temps. A noter l’exhortation épicurienne du vers 33 qui relève de l’incitation à profiter du jour présent.
  • Les interro-négatives des vers 41 et 44 soulignent la douleur du poète.
  • → Lamartine réfléchit dans ce texte sur sa condition d’homme, sur sa faiblesse face à la fuite du temps. Il s’agit d’un appel adressé à la nature qui est seule capable d’aider l’homme dans sa lutte contre le temps.
iLe pouvoir de la nature

  • Le titre du poème évoque un lieu aimé qui a été le refuge du poète et de sa compagne : seule la nature peut conserver une trace intacte du bonheur.
  • La nature en général et le lac en particulier sont le cadre du bonheur passé (6 : « des flots chéris », 16 : « flots harmonieux ») et la métaphore du navigateur (3, 4, 35) renforce le sentiment d’impuissance : l’homme est un marin qui navigue sur l’océan des âges et voudrait jeter l’ancre pour arrêter le temps.
  • Le poète apostrophe (« ô » vocatif → invocation) tous les éléments de la nature pour qu’ils témoignent du passé, des sentiments du poète → réseau lexical de la nature « ô lac » (5, 9, 11, 18, 49, 54-55, etc.).
  • Le vers 64 (« Ils ont aimé ») est la concentration de tout ce qui a été dit dans le poème. Ce vers est la chute et l’apogée du poème : le poète constate le pouvoir des sentiments. Le passé composé signale la conséquence sur le présent : le fait d’avoir aimé l’emporte sur toutes les constatations négatives et amères ; le poète termine sur une note optimiste.
  • Correspondance entre le paysage et les sentiments du poète.
iPour conclure

  • Réflexion sur le temps, obsession du poète sur le temps qui passe inexorablement et qui emporte les moments heureux.
  • Note optimiste : la nature est le témoin vivant du bonheur et elle seule peut garder la trace du souvenir.
  • Contrairement à Rousseau, c’est le paysage qui conserve le souvenir, et non l’écriture.









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Qui c'était, Lamartine ?

Un languide, n'est-ce pas ? Un mandoliniste assommant. Le pleurard à nacelle dont parlait Musset. Le responsable, comme disait Flaubert, de tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire.
Je sais bien que c'est là l'image usuelle que l'on se fait de Lamartine.
Il n'y en a pas de plus inexacte.

Oui, il a eu le tort de publier deux fois, coup sur coup (1820 et 1823), des vers où il prétendait "se mourrir". Il avait alors trente ans et il mourra presque octogénaire. Oui, sa prose est souvent molle, et son vocabulaire poétique fait, aujourd'hui, "fané", terriblement. Etranglé par la forme vieille, écrivait Rimbaud, en 1871. Mais le même rimbaud, dans la même phrase, ne l'en reconnaissait pas moins voyant. Et l'on sait que, pour Rimbaud, c'était là le mot clé. Pas de poésie sans "voyance". Lamartine "voyant", selon Rimbaud, est donc, à ses yeux, un poète authentique. Et je me souviens de Claudel 1942, un Claudel désœuvré, qui n'avait jamais lu Lamartine, qui s'y était mis parce qu'il ne savait quoi lire, et qui, tout stupéfait, fixant sur moi ses yuex gris, me disait, n'en revenant pas : "C'est tout de même vrai, ce Lamartine, avec ses défauts, un poète, oui, un poète..."
On songe toujours, quand il s'agit de lui, au Lac, devenu désastreux par "l'adaptation musicale" dont ce poème là fut victime. Et à l'Isolement et au Vallon, à tout ce qui permit à Jules Lemaitre de divertir son auditoire, jadis, en murmurant, avec ce sourire qui lui valait des adorations, que si Victor Hugo, c'est "Boum-Boum", Lamartine, hélas, c'est "Gnan-Gnan". A croire que l'on ne sait même pas que, si Lamartine est l'auteur des Méditations et de Jocelyn, il l'est aussi de ces Psaumes modernes (premier titre de ses Harmonies) où Novissima Verba répond mal à la définition susdite, et des Révolutions et des vers A Némésis et de cette extraordinaire Chute d'un ange qui n'est précisément pas de la guimauve. Une "corde d'airain", chez lui aussi. Une voix puissante et mâle. Et si c'est le même homme qui est capable d'écrire Le Désert et La Vigne et la Maison, c'est que "rien n'est si doux que ce qui est fort" (ces mots là sont de lui; on les trouve dans son Nouveau voyage en Orient, et c'est de l'océan qu'il s'agit).
Un païen qui avait besoin de soleil, qui ouvrait sa poitrine à tous les souffles de la terre et du ciel. Et en même temps un être incapable de borner ses vœux aux délices de l'assouvissement. Terrestre, terrien ("terreux", eût dit Péguy); et, à la fois, homme de désir, avec une réclamation en lui, viscérale, une revendication farouche de l'infini, de l'éternel, de ce qui est.
Il avait possédé des femmes et des femmes, quand, à vingt-six ans, un choc profond l'ébranle. celle qu'il tient maintenant dans ses bras va mourir. Elle le sait. Il le sait. Elle meurt en effet. . Commotion qui l'atteint jusqu'au fond de sa substance. Elle l'a "changé. Cette ferveur chrétienne qu'il avait connue, jadis, auprès d'une mère admirable qui savait lui rendre sensible la présence de Dieu, cette ferveur qui s'était éteinte sous les plaisirs, elle ressuscite. Un lien brisé qui se renoue. Une eau perdue qui se remet à sourdre. Lamartine se marie, résolu à faire de sa vie autre chose qu'une poursuite des "grands biens". Il veut un foyer, des enfants, et dire ce qu'il a désormais dans le cœur, son espérance, sa certitude.
Ses enfants lui seront arrachés. La mort de sa petite Julia, en décembre 1832, est pour lui un déchirement sans nom.

Il entre dans la lutte politique, allant - avec une lucidité exemplaire - vers un but dont ne se doutent guère ni ses ennemis ni ses amis. Ce châtelain de province a compris ce que ne veulent pas voir les gens de sa classe : que la vraie question, temporelle, est économique et sociale, et que l'oppression est la voie sûre vers l'explosion, et que l'ordre injuste est un désordre, et que le salut est dans la République et tout ce qu'elle contient d'implicite, qu'il faudra bien expliciter. On le prend, chez les conservateurs, pour un rusé au service de leurs intérêts; et quand on s'aperçoit, sur le fait, en mai 1848, et de manière le plus flagrante, qu'il n'est pas cet imposteur dupant la "canaille", que les possédants avaient d'abord applaudit, une marée de haine le submerge, un raz-de-marée. Falloux, Montalembert, Veuillot, et tous "ces athées de la nuance catholique", si bien dénudés par Victor Hugo, qui se précipitent, en 1848, vers une Foi qui leur fait entre eux hausser les épaules, mais qu'ils estiment bonne encore à préparer, chez les analphabètes, des générations d'******** résignés, tous ceux-là poursuivent Lamartine d'une fureur, d'une exécration inouïes.
Démuni, solitaire et le cœur broyé, Lamartine ne sait plus si c'est vrai, tout ce à quoi il a cru. Il ne le sait plus, mais il a décidé de faire, et de vivre, comme si c'était vrai. Pari jeté dans le noir. Faire comme si Dieu, le maître obscur, était le "bon Dieu". C'est cela, le secret de Lamartine, de la mort de sa fille jusqu'à sa propre mort. Et ces mots qu'il avait voulu qu'on gravât sur sa tombe : Speravit anima mea, ces mots flétrits, usés, comme on se trompe si l'on y voit la montée calme d'une fumée d'encens. C'est une flamme entrecoupée et violente. Un cri que cet homme s'arrache dans un coup de force permanent de sa volonté.








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