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Les formes de l'argumentation aux XVIIe et XVIIIe siècles Les formes de l'argumentation aux XVIIe et XVIIIe siècles Au XVIIIe siècle, de nombreux auteurs écrivent des récits engagés. Pour convaincre leur lecteur, ils s'aident de diverses formes d'argumentations, directes ou indirectes. I-Les formes d'argumentation directes A-L'essai et le dialogue philosophique L'essai est un texte en prose qui laisse transparaitre explicitement la pensée de l'auteur à propos d'un sujet donné. Il a une visée philosophique. Les Essais de Montaigne sont des écrits qui réfléchissent sur des domaines différents(philosophie, littérature, etc.) Le dialogue philosophique expose au lecteur l'avis de l'auteur à travers un dialogue entre deux ou plusieurs personnages. (Le supplément au voyage de Bougainville (1796) de Diderot est un dialogue philosophique qui remet en cause la civilisation et ses lois artificielles.) B-Les genres polémiques : pamphlet et la satire Le pamphlet est un écrit polémique assez court qui s'attaque à une ou plusieurs personnalités. Il peut aussi être dirigé contre un dogme, un pouvoir ou une entité. Les chaines de l'esclavage est un pamphlet de Marat contre l'esclavagisme. La satire est un écrit polémique qui s'attaque à des personnes ou des groupes de personnes. On la reconnaît par son ton humoristique et ironique. Dans les Caractères, La Bruyère fait des écrits satiriques sur des personnes de son temps. |
ÑÏ: Les formes de l'argumentation aux XVIIe et XVIIIe siècles [U] C-Le sermon et la littérature morale Le sermon est un discours religieux prononcé devant les croyants. Certains écrivains les ont transcrits à l'écrit pour éduquer les peuples. Les sermons de Bossuet, notamment dans l'Exposition de la doctrine de l'Eglise, sont célèbres. La littérature morale est un genre de littérature typique du classicisme qui vise à éduquer moralement le lecteur. Maximes est un recueil de littérature morale de la Rochefoucauld : il expose des courtes sentences morales. |
ÑÏ: Les formes de l'argumentation aux XVIIe et XVIIIe siècles II-Les formes d'argumentation indirectes A-La fable, le conte merveilleux et le conte philosophique La fable est un petit récit fictif qui illustre de manière implicite un enseignement moral. Dans la fable Le corbeau et le renard de Jean de la Fontaine, l'auteur met en garde ses lecteurs contre les flatteries intéressées. Le renard flatte en effet le corbeau pour obtenir le fromage qu'il a dans le bec. Le renard est donc la représentation de l'hypocrite. Le conte merveilleux est un petit récit imaginaire qui met en scène des personnages qui n'existent pas (fées, sorcières, etc.). Il vise à divertir le lecteur, mais également à reproduire la société pour en dénoncer les travers. Dans Cendrillon, conte de Charles Perrault, l'auteur nous montre de manière détournée que la vertu pure (celle de Cendrillon) a plus de valeur que la richesse et la noblesse (celle de ses opposants). Le conte philosophique est un récit où le personnage principal apprend des choses au fil de ses aventures. De la même manière, le lecteur apprend à travers le récit. Candide de Voltaire est un conte philosophique : le personnage, naïf au départ, murit au fil des voyages et au fil des rencontres qu'il fait dans le livre. Il se rend compte que l'optimisme n'est pas la meilleure façon de voir le monde. C'est une façon pour Voltaire de dénoncer le courant philosophique de l'optimisme, porté par Leibniz. B-L'utopie et la parabole Une utopie est une forme littéraire dans lequel l'auteur met en lumière un pays idéal, qui n'existe pas. Par ce moyen indirect, il expose sa pensée quant à la politique de son pays. L'utopie (1516) de Thomas More est le premier récit utopique. Les personnages sont échoués sur l'île Utopie et entament une discussion où ils critiquent la société occidentale, par comparaison avec leur île. La parabole est un court récit biblique, qui cherche à enseigner des valeurs morales et religieuses aux lecteurs. Le bon samaritain est uneparabole du Nouveau Testament, qui explique pourquoi il faut être bon avec ses semblables. |
ÑÏ: Les formes de l'argumentation aux XVIIe et XVIIIe siècles -*******************************- Chère confrère Fatima Zahrae Merci pour ce superbe partage Mes salutations -**********************- |
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