Un groupe de jeunes d'une moyenne d'âge de 25 ans et manifestement sous psychotropes a violé une femme de 96 ans à Sidi Slimane C'est à Sidi Slimane que s'est déroulée, jeudi dernier, cette sordide tragédie dont a été victime une femme de 96 ans dont plusieurs individus ont forcé la porte pour pénétrer chez elle et la violer. Un viol collectif commis par un groupe de jeunes d'une moyenne d'âge de 25 ans et manifestement sous psychotropes. En effet, les violeurs étaient dans un état d'hystérie quand ils sont entrés par effraction chez la vieille dame, munis, de plus, d'armes blanches. A cause de son âge avancé, la victime avait une voix trop faible pour alerter le voisinage et confie avoir crié de toutes ses forces, en vain. Sa voix fragile n'a pas atteint une oreille.
En état de choc, la victime a finalement été évacuée vers un hôpital communal d'où elle est ressortie vendredi. Traumatisée, La femme est toujours dans un état psychologique préoccupant. L'association "Ne touche pas à mon enfant" a réagi pour dénoncer l'atrocité de ce crime.
Madame Rahma Bent Larbi nous a accueillis dans la minuscule chambre délabrée qu'elle habite.
Lorsque son agresseur a pénétré chez elle, Mi Rahma a essayé de se cacher, dans un geste instinctif de survie, sous une paillasse au pied du seul meuble qu'elle possède.
رد: Une femme de 96 ans victime d'un viol collectif
Malgré sa douleur, Mi Rahma a tenu à raconter son histoire, entre ses larmes et les tremblées de son souffle court, en précisant qu’elle voulait témoigner à visage découvert. Digne et courageuse, elle s’est confiée avec une déchirante douceur. L’équipe du Le360 s’est rendue, aujourd’hui mercredi 19 mars, à Sidi Slimane ou, plus précisément dans un petit village excentré de la province, à savoir Douar Ben Lahcen, situé en pleine campagne, au bout d’un tortueux sentier, pour rendre visite à Madame Rahma Bent Larbi, victime, à 96 ans, d’un viol qui l’a dévastée physiquement et psychologiquement. Mi Rahma n’était pas chez elle, lorsque nous sommes arrivés devant la minuscule baraque bricolée et en ruines qui lui sert de domicile. Elle s’était en effet rendue à la gendarmerie où elle avait rendez-vous avec le juge d’instruction. A son âge, elle avait pris la route à pied, s’aidant du bâton qui lui sert de canne, avec l’intention de parcourir 3 kms de sentiers pour se rendre à l’audience. Heureusement, quelqu’un l’a prise en chemin, nous a-t-elle confié. Et c’est à la gendarmerie que nous l’avons rejointe. L’air égaré, les yeux embués et ensanglantés de trop de larmes, elle attendait sur une chaise, contre un coin de mur, lors même que le juge avait déjà quitté les lieux, Mi Rahma étant arrivée trop tard pour la rencontre qui devait avoir lieu à 8h pour se rendre à Kénitra, où le violeur qu’elle a reconnu est emprisonné.
"Je n’ai que Dieu"
Nous l’avons donc raccompagnée chez elle, dans le taudis où elle vit seule. Car la vieille dame est veuve et n’a ni enfants, ni famille. "Je n’ai que Dieu", murmure-t-elle de sa voix à peine audible. De ses voisins, Mi Rahma dit qu’ils ne l’aident pas vraiment. Elle reste parfois plusieurs jours sans manger. De temps en temps, quelqu’un lui apporte un bol de soupe ou un verre de lait. Elle est seule avec sa souffrance et l’infâme traumatisme qui lui a été infligé. D'ailleurs, à notre arrivée, nous avons même entendu rire certains villageois.