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express-1 2013-09-06 22:52

Comment préparer la rentrée scolaire?
 
La reprise de l’école est toujours un moment important pour l’enfant. Alors, des dispositifs doivent être pris afin de l’installer dans les meilleures dispositions possibles. Notre expert sur la question, Yves Rondel, docteur en sciences de l’éducation et ancien inspecteur de l’éducation nationale, vous livre ses conseils pour démarrer au mieux cette période stressante.

http://www.jolpress.com/sites/defaul...-to-school.jpgDes millions d'enfants seront de retour sur les bancs de l'école début septembre © Leland Francisco / flickr-cc

La rentrée scolaire est un cap pour les enfants, mais c’est un jour tout aussi important pour les parents. Comment doivent-ils l’appréhender ?


Yves Rondel : Le mot « appréhender » est un peu fort je pense, ils doivent attendre ce jour sans peur. Ils doivent avoir une triple confiance : premièrement confiance en l’institution scolaire, qui a bien préparé les choses ; ensuite confiance en l’enfant, qui, si bien sûr c’est une grosse étape dans sa vie, dramatise beaucoup moins que les parents ; et puis aussi les parents qui, à mes yeux, dans l’ensemble sont beaucoup plus informés des faits éducatifs que nous ne l’étions il y a une ou deux générations.
La première année dans une nouvelle section est toujours une révolution sur le plan de l’organisation. Quelles sont les clefs pour accompagner au mieux l’enfant ?


Yves Rondel : Une « révolution » est un peu excessive quand on passe de la maternelle au CP, c’est-à-dire quand on passe de la grande section, fin de l’école maternelle, au CP, début de l’école élémentaire. Vous savez, il n’y a pas tellement de rupture car les enseignants travaillent entre eux. Il y a déjà eu des apprentissages, certes non obligatoires mais qui se sont mis en place au cours de la grande section, aussi bien des éléments de lecture, du graphisme, de l’autonomie, de l’écoute musicale. Nous ne sommes pas dans de l’apprentissage obligatoire institué, mais il y a déjà de très bonnes habitudes de prises.
Il y a davantage de rupture, il est vrai, entre le CM2 et la classe de 6e. Entre le fait que l’on va passer d’un instituteur, voire deux, à une dizaine professeurs au collège, je crois que c’est ça le gros problème à mes yeux, la plus grosse difficulté pour l’enfant à s’organiser, d’autant qu’on a eu la bonne idée de laisser les classes aux professeurs et que ce sont les pauvres élèves qui doivent se balader entre elles. Alors ils oublient le cartable, un cahier… Pas tous, mais c’est ça à mon avis le plus grand changement. Il faut bien intégrer la fonction de temps.
Des bouleversements psychologiques et physiologiques se mettent en place lors d’un passage à l’échelon supérieur. Comment veiller au bien-être de l’enfant ?


Yves Rondel : Sur le plan psychologique, il est évident qu’il y a au minimum besoin chez les enseignants d’empathie pour les élèves. On enseigne une matière d’accord, mais on enseigne avant tout à des élèves et il est évident qu’il faut aimer au sens où il ne faut pas en aimer certains et en rejeter d’autres. L’enseignant est certes un être humain, mais il se doit d’être ouvert, d’être à l’écoute et de donner un cadre précis.
Il me semble que ce qui est très important, c’est qu’il n’y ait pas de confusion entre les enseignants et les parents, et il arrive parfois que des parents soient absents et que l’enfant développe une sorte de transfert et ça peut être très délicat, il ne faut surtout pas entrer là-dedans.
Et puis il y a l’autre aspect que vous énonciez, celui physiologique, et là il y a des choses essentielles à respecter : la durée de sommeil nécessaire à l’enfant, donc savoir à quelle heure il doit se lever et donc à quelle heure il doit s’endormir. Aussi il faut savoir établir une relation de confiance avec lui, savoir s’il cache un portable ou une tablette, ou je ne-sais-quoi. Il faut bien montrer à l’enfant qui est l’adulte, en sachant que le jeune a des envies, mais si il veut réussir il a besoin d’être reposé, détendu, et par-ailleurs si il aime les jeux-vidéos ou autre, il faut qu’il sache qu’il y a un moment pour tout : école, repos, loisirs.
Que faire les derniers jours avant la rentrée ?


Yves Rondel : Un, ne pas s’affoler. Mettre la tête dans les bouquins, ou réviser la conjugaison ou le vocabulaire, ou étudier une langue étrangère, à quelques jours de la rentrée franchement ça ne sert à rien. Deuxième point, je reprendrais le propos de tout à l’heure en insistant sur l’heure du coucher, pour correspondre à l’heure de lever, un processus à établir en douceur. Cela me paraît essentiel. Peut-être aussi limiter la casse sur tout ce qui est écrans. Et puis, il faut aussi s’organiser sur les affaires à préparer. En gros, bien se préparer dans sa tête et dans les faits pour dédramatiser.
Quelles activités peuvent aider un enfant à relâcher la pression scolaire ?


Yves Rondel : Je recommande des activités physiques. Il y a deux cas de figure chez les enfants : une minorité qui est totalement dans l’exercice physique, qui s’y livre à fond. Et puis il y a les autres qui préfèrent se dégourdir, ou faire du sport devant leur télé. Pour avoir une tête libérée, disponible, il faut que le corps le soit aussi. Il est important d’avoir une activité régulière, mais il ne faut pas trop charger les enfants en leur proposant trop d’activités. Ça libère, ça structure, ça ouvre des horizons.
Rien n’est parfait, mais à l’école élémentaire va se mettre en place, dans 25% des écoles, des activités complémentaires, 3h par semaine, 3/4h par jour. Ce n’est pas fantastique, mais ça permet à ceux qui n’ont pas forcément les moyens d’offrir des activités d’en bénéficier tout de même. Par ailleurs, cela va réduire la durée de classe de ces enfants et ça c’est plutôt une bonne chose.
Est-ce aussi important de laisser à ses enfants des moments pour ne rien faire ?


Yves Rondel : Oui et encore oui. C’est vieux, mais lorsque j’avais soutenu ma thèse il y a plusieurs années, j’avais étudié des budgets temps, avec un temps physiologique, un temps pour les activités, un temps pour l’école et un temps pour ne rien faire. Je considérais que sur une journée de 24h il faut au moins à l’enfant 1h30 où il fait ce qu’il veut. Alors s’il ne veut rien faire, soit, s’il veut se balader… Ce temps est à lui. Il faut qu’il ait des moments de rêves.
On parle toujours d’imagination, mais si un enfant n’a pas pu faire voyager son imaginaire, c’est-à-dire laisser libre cours à ses pensées dans sa tête, je ne sais pas comment il pourra passer du concept de l’imaginaire à la concrétisation pour faire telle ou telle chose. Et puis du point de vue du fonctionnement du cerveau c’est très important car ça libère des moments de« respiration ».







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