ãäÊÏíÇÊ ÇáÃÓÊÇÐ ÇáÊÚáíãíÉ ÇáÊÑÈæíÉ ÇáãÛÑÈíÉ : ÝÑíÞ æÇÍÏ áÊÚáíã ÑÇÆÏ

ãäÊÏíÇÊ ÇáÃÓÊÇÐ ÇáÊÚáíãíÉ ÇáÊÑÈæíÉ ÇáãÛÑÈíÉ : ÝÑíÞ æÇÍÏ áÊÚáíã ÑÇÆÏ (https://www.profvb.com/vb/)
-   ãäÊÏì ÇáÃÏÈ ÇáÝÑäÓí (https://www.profvb.com/vb/f255.html)
-   -   A Hawaï avec les chasseurs de lave (https://www.profvb.com/vb/t114029.html)

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2013-02-04 19:57

A Hawaï avec les chasseurs de lave
 
A Hawaï avec les chasseurs de lave

http://www.lefigaro.fr/medias/2013/0...c9-493x328.jpg
Au sud de Big Island, quelques touristes venus par la mer ont le privilège d'admirer les coulées de lave tombant en cascades dans l'océan Pacifique. Les bateaux s'approchent au plus près, dans les eaux bouillonnantes. Simplement extraordinaire

Né du feu de la Terre, au milieu du vaste océan Pacifique, cet archipel est un paradis pour les passionnés de volcans actifs. Des experts les y emmènent traquer les coulées du magma originel. Nous avons suivi l'un d'entre eux...

http://www.lefigaro.fr/icones/coeur-.gif http://www.lefigaro.fr/medias/2013/0...c9-250x160.jpg
Les îles d'Hawaï, nées du feu de la Terre, sculptées par l'océan et les vents capricieux, n'en finissent pas d'opposer couleurs et lumières, aridité et végétation luxuriante.



Il n'est pas loin de minuit quand les trois gros breaks Dodge entrent dans le Parc national des volcans de Big Island, au sud de l'archipel d'Hawaï. Les guérites des rangers sont allumées mais vides. Les touristes lambda ont également quitté les lieux depuis belle lurette. Discrètement, les voitures viennent se garer à l'abri des regards. Les portières s'ouvrent. Une douzaine d'individus s'extirpent des véhicules en silence donnant l'impression d'un commando bien organisé. Chacun pioche dans des sacs des lampes frontales ou des capes de pluie, des gants, des appareils photo et des caméras. Seuls quelques gloussements rappellent que la troupe ne se prépare pas pour un mystérieux complot ou une mission secrète. Rapidement, tout le monde est prêt. «Je vous rappelle la règle: en file indienne, lampe éteinte et en silence. Distance respective de trois mètres entre chacun», lâche une voix ferme.
Une pluie fine et tiède dessine les silhouettes sombres qui luisent dans le noir. La marche commence. Elle ne sera pas longue. Au bout d'une demi-heure, déjà, l'équipée devine au loin un impressionnant halo pourpre qui se reflète sur les nuages bas. La nuit est étrangement silencieuse. Et plus la colonne avance, plus le halo mange le ciel, comme si un immense incendie dévorait une forêt juste devant elle. Bientôt, il n'y a plus d'arbres, plus de chemin... sous les flaques d'eau qui se forment avec la pluie, le sol anthracite craque comme du verre. Il fume par endroits. Encore une demi-heure et, à l'avant de la file indienne, une certaine excitation se fait jour. Le groupe, comme pour se rassurer, se resserre. Un vent chaud glisse vers l'ouest, effaçant la pluie avant qu'elle ne touche le sol. Une fumée dense semble sortir des entrailles de la Terre.


Ils marchent sur les rivières de lave

Quelques pas de plus et l'enfer se dévoile comme Dante l'a imaginé... Soixante mètres en contrebas d'une falaise torturée, le lac de lave de l'Halema'uma'u lâche des rugissements sourds semblables à ceux du ressac d'une houle énorme et une fontaine de lave d'une vingtaine de mètres jaillit puis s'écrase mollement pour disparaître à nouveau dans le magma originel. «Vous entendez, il nous parle», s'amuse le vulcanologue Guy de Saint-Cyr. Il se retourne avec un large sourire sur les lèvres: «Ici, je suis chez moi!»o

Ce Lyonnais d'origine ne ment qu'à moitié.A 73 ans, Guy de Saint-Cyr a consacré les deux tiers de sa vie à faire connaître les volcans. Mais ce qui l'intéresse, c'est le «rouge», comme il dit. C'est-à-dire la lave. Il visite ainsi les rares points chauds du globe, une quarantaine en tout, où le magma en fusion remonte des profondeurs de la Terre pour jaillir à la surface du sol en formant des successions de volcans, de lacs, de coulées que rien n'arrête. C'est cette lave qui a construit et façonne toujours l'archipel d'Hawaï, posé à quelque 4 000 kilomètres de toutes côtes. Le spectacle est fascinant.
Le lac incandescent de l'Halema'uma'u est l'un des plus vastes du monde. Il brasse le magma sur 60 mètres de profondeur en flux réguliers et puissants, rongeant la roche irrésistiblement jusqu'au prochain éboulement, le nouveau séisme. Guy de Saint-Cyr raconte comment, le 19 mars 2008, le cratère de l'Halema'uma'u s'est à nouveau rempli, pulvérisant au passage la route touristique qui avait été construite pour faire le tour de la caldeira. Aujourd'hui, il ne reste que des débris du point de vue construit pour l'observer. Personne, à l'exception des scientifiques, n'a théoriquement le droit d'approcher du cratère. Mais on se perd si facilement dans ces grands parcs... Voilà l'excuse que servent les chasseurs de lave quand les rangers les rappellent à l'ordre.o


http://www.jeep-occas.com/admin/img/...e_____2839.jpg

.

ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2013-02-04 20:02

ÑÏ: A Hawaï avec les chasseurs de lave
 
http://www.lefigaro.fr/medias/2013/0...c9-493x325.jpg
En pleine nuit, le petit groupe, halluciné par ce paysage d'apocalypse, s'est installé dans la caldeira du Kilauea où le «pit crater» de l'Halema'uma'u abrite un lac incandescent de 130 mètres de diamètre et 60 mètres de profondeur.


La transgression de ces petits interdits fait partie du plaisir de ceux qui suivent Guy de Saint-Cyr. Ces touristes ne sont pas comme les autres. Quand certains énumèrent les sites touristiques ou les clubs de vacances qu'ils ont «faits», eux sortent des photos de Stromboli, du grand lac de lave du Nyiragongo ou de l'Erta Ale, bouillonnant dans le désert torride d'Ethiopie. Médecin ou ingénieur, chef d'entreprise, militaire à la retraite ou féru d'alpinisme, venant de toutes les régions de France et de tous horizons, ils ne sont pas forcément sportifs, mais éminemment curieux. On les croise dans la salle des petits déjeuners des hôtels à six heures du matin, la mine fatiguée mais les yeux brillants du souvenir de leurs nuits magiques. Aux ambiances festives des nuits d'Honolulu, sur l'île d'Oahu, plus au nord, ils préfèrent les brumes des terres noires de Pélé, la déesse du feu, de la danse et des volcans.
http://www.lefigaro.fr/medias/2013/0...c9-250x180.jpg
En marge des sentiers battus, Guy de Saint-Cyr fait découvrir un Hawaï mystérieux allant des côtes sauvages de Big Island (notre photo) au plus grand tunnel de lave jamais découvert en passant par les observatoires du Mauna Kea (4205 m) ou par les forêts denses de Kalamanu.
La légende veut qu'elle ait été chassée de Tahiti en raison de sa mésentente avec sa soeur Namaka, déesse de l'eau. Elle s'installa à Hawaï, et fit du volcan Kilauea, sur Big Island, sa demeure. «Encore aujourd'hui, les Hawaïens sont très attachés à ces légendes, explique sérieusement Guy de Saint-Cyr. J'ai vu des habitants jeter des pierres à une personne qui tentait de détourner une coulée de lave pour sauver sa maison. On ne s'oppose pas à Pélé, ça porte malheur.»
Les rivières de magma, très belles à Hawaï, sont l'une des principales raisons pour lesquelles ces touristes d'un genre particulier viennent sur Big Island. Grâce au vulcanologue, qui connaît leurs pièges et leurs stratagèmes, ils peuvent les approcher, soit par la mer, soit en parcourant les champs de lave encore actifs. Chaque fois, c'est la même exaltation. La silice craque sous les semelles épaisses des chaussures de marche. Le sol coupant, parfois élégamment torsadé comme les cordages goudronnés d'un vieux gréement, dévoile à chaque pas des chefs-d'oeuvre dignes de Pierre Soulages. Chacun met consciencieusement les pieds dans les traces de celui qui le précède, s'appuyant sur les plaques de magma à peine solidifiées qui laissent ajourer la lave en fusion comme autant de serpents prêts à sortir de l'enfer, juste en dessous. Les gestes sont précis, la concentration totale jusqu'à ce que la troupe atteigne la première coulée en plein ciel.
Les marcheurs peuvent alors sentir la morsure du feu à travers leurs semelles. Il y a ceux qui multiplient les images ou s'amusent à faire cuire sur la lave un steak cousu sur un fil de fer. D'autres restent un peu en retrait, silencieux et contemplatifs. À l'extrémité des falaises, ces chasseurs de lave admirent le magma tombant en cascade de feu dans l'océan blanc et déchaîné comme si ce dernier défendait chaque parcelle de son territoire que la matière en fusion lui grignote jour après jour. C'est l'un d'entre eux qui nous confiera que chaque fois, pour lui, ce spectacle le ramène aux mêmes choses: une impression profonde et magique de voir couler à ses pieds son propre sang, son ADN... Découvrir la lave serait comme prendre conscience d'une naissance perpétuelle, d'un combat positif permanent pour la vie, depuis la nuit des temps, le big bang, la flamme originelle. Assez merveilleux, en tout cas, pour qu'on ne cherche aucune raison de ne pas le croire.




A suivre


ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-09-05 22:45




-********************************************-
Merci infiniment pour votre suprbe partage
-*********************************************-


ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 17:06

ÌãíÚ ÇáãæÇÏ ÇáãäÔæÑÉ ÈÇáãæÞÚ ÊÚÈÑ Úä ÃÕÍÇÈåÇ ÝÞØ æáÇ ÊÚÈÑ ÈÃí Ôßá ãä ÇáÃÔßÇá Úä ÑÃí ÇáãæÞÚ æáÇ íÊÍãá Ãí ãÓÄæáíÉ ÚäåÇ

Powered by vBulletin® Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd