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ÝÇØãÉ ÇáÒåÑÇÁ 2013-01-25 16:20

Les oubliés de la littérature : René Maran
 
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Les oubliés : René Maran

Remporter le prix Goncourt en 1921 n'a pas empêché René Maran de sombrer dans l'oubli. Son roman Batouala, critique virulente du colonialisme, est pourtant considéré comme l'un des premiers textes de la "négritude".
Comment expliquer que l'oeuvre" Batouala" de René Maran, précieux témoignage de l'émergence d'une culture française noire à l'aube du XXe siècle et prix Goncourt 1921, n'évoque presque plus rien à personne? Tentons de dépoussiérer ce "véritable roman nègre" (ainsi sous-titré), couronné par le plus prestigieux des prix littéraires français il y a 91 ans
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Le premier roman "nègre" écrit par un "nègre"

Né à Fort-de-France le 5 novembre 1887, René Maran quitte sa Martinique natale dès l'âge de 6 ans pour étudier en métropole. Il publie en 1909 un premier recueil de poèmes, La Maison du bonheur. Son séjour en Afrique centrale, en 1912, est une révélation: alors qu'il travaille comme administrateur d'outre-mer en Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine), il découvre les conditions de vie indécentes des populations colonisées. Il entame à cette période l'écriture de Batouala, qui est publié en 1921 chez Albin Michel grâce au soutien de ses amis, le traducteur Manoel Gahisto et le poète Henri de Régnier. Batouala remporte le prix Goncourt. Mais le scandale ne tarde pas à éclater: dans sa préface, l'auteur dénonce les rapports conflictuels entre blancs et noirs et accuse la civilisation européenne de "bâtir son royaume sur des cadavres". L'administration coloniale l'oblige à démissionner et interdit la diffusion de son livre en Afrique.

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Batouala, un héros en crise existentielle

Au bord du fleuve Nioubangui vit le grand chef Batouala, l'un des plus puissants féticheurs du pays des bandas, dont le monde traditionnel commence à s'effondrer. Tandis qu'il s'éveille aux côtés de sa femme, la fière Yassigui'ndja, mille préoccupations l'assaillent: il doit organiser la fête initiatique des "Ga'nzas" puis se préparer pour les grandes journées de chasse. Il redoute la concurrence du jeune et vigoureux Bissibi'ngui, "coq préféré des femmes", qui a jeté son dévolu sur Yassigui'nda. Il s'inquiète également de voir des soldats noirs enrôlés dans l'armée française pour participer à un conflit absurde entre "blancs frandjés" et "blancs zalémans". Dans quelle galère sont-ils embarqués? Faut-il souhaiter la victoire des "zalémans" contre les colons "frandjés"?
Les blancs, décrits comme des figures bouffonnes et autoritaires, ont pour les noirs un mépris absolu et féroce. Batouala ne se lasse pas de dénoncer "la méchanceté des 'boundjous', leur cruauté, leur rapacité". Malgré les reproches qu'il adresse ainsi indirectement aux colons, René Maran ne sombre pas dans le manichéisme et décrit sans complaisance les vices des tribus africaines - jalousie, paresse, lâcheté. Grandeur et bassesses vont de pair, car "l'homme, quelle que soit sa couleur, est toujours homme".

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Un témoignage ethnologique


Après l'Histoire de Louis Aniaba (1740), racontant la vie de ce prince ivoirien adopté par la cour de Louis XIV, rares ont été les romans français à prendre des Africains comme personnages principaux. Batouala nous fait découvrir les traditions, mythes et croyances des tribus bandas, en utilisant de nombreuses expressions africaines. Il décrit avec une précision ethnologique l'organisation des villages et le quotidien de leurs habitants, des spécialistes de la chasse au filet confrontés à Mourou la panthère et à M'bala l'éléphant, et menacés en permanence par la disette. Les contes et légendes inspirés par la toute-puissante nature, les chants des femmes en deuil, l'allégresse et la frénésie de la chasse sont dépeints avec une grande richesse de vocabulaire: "frisselis" de feuilles d'arbre, oiseaux "foliot-tocols", éclatement des "siliques" des tamariniers, "saltations" lors des "Ga'nzas". L'art narratif de René Maran restitue tout un monde, jusqu'à nous en faire sentir proches.
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Non à la négritude

Considéré par Aimé Césaire et Léopold Senghor comme un acteur du combat anticolonial et un précurseur de la négritude, René Maran exprimera pourtant sa réserve vis-à vis de ce mouvement. "Il avouait qu'il le comprenait mal et avait tendance à y voir un racisme plus qu'une nouvelle forme d'humanisme", explique Lilyan Kesteloot dans Histoire de la littérature négro-africaine (Karthala 2001). René Maran écrit d'ailleurs, dans Batouala, qu' "il n'y a ni bandas ni mandjias, ni blancs ni nègres; - il n'y a que des hommes - et tous les hommes sont frères".


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Bonne lecture


ÎÇÏã ÇáãäÊÏì 2017-09-05 21:42

ÑÏ: Les oubliés de la littérature : René Maran
 
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Merci infiniment pour votre suprbe partage
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ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 09:30

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