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ÞÏíã 2016-08-02, 15:46 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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ÇÝÊÑÇÖí L’école primaire de mes souvenirs, 1960-1970



L’école primaire de mes souvenirs, 1960-1970





A cette époque, j'allais à l'école primaire 30 heures
de cours et oui ! quand on voit les parents qui se plaignent aujourd’hui pour les quelques heures de plus alors qu’effectivement on peut s’apercevoir que c’est tout de même des heures en moins passées en classe !!!!
(8h30 – 12h00 et 14h00 – 17h00) sauf le jeudi et le dimanche, bien sûr. Sinon c'était tous les jours et même le samedi !
- En 1964 ou 65 nous avions congé le samedi après-midi à 15h30.
Quelques années plus tard ... nous n'avions plus cours du tout le samedi après-midi et le mercredi était campo au lieu du jeudi.




Une journée particulière…
Gueling-Guelang, Gueling-Guelang ! La cloche vibre… l’instit la tient dans ses mains, afin de retenir l’attention de tous les élèves. Elle invite fortement les enfants à garder le silence et à se mettre en rang deux par deux à la place de leur classe respective.
Dans nos petites communes rurales, l’école se trouvait, et se trouve encore souvent juste à côté de la mairie.
Les locaux consistaient en une ou plusieurs classes selon l’importance de la population. Quelquefois, une classe suffisait car l’instituteur ou l’institutrice était en charge de l’ensemble des élèves, toutes sections confondues – allant de la plus petite classe jusqu’au certificat d’études.
Intérieurement, toujours le même schéma : l’estrade sur laquelle se trouvait le bureau de l’enseignant, avec, derrière, le tableau noir, les craies et la brosse de feutre.

Nous utilisions des crayons-mine, nous avons droit à un taille-crayons près de la porte de la classe. Inutile de vous dire que nous n’avons pas droit à nos propres petits aiguisoirs qui risquent de tacher nos doigts et nos cahiers brouillons.






Deux magnifiques tableaux noirs ornaient les murs sur deux côtés de la salle. L’un était juste derrière l’estrade où se retrouve le grand bureau en chêne de l’instit et l’autre juste en face des fenêtres qui donnent sur la cour. Des craies blanches et de couleurs étaient souvent utilisées afin de souligner les choses importantes qu’elle voulait nous transmettre. Une carte géographique enroulée un peu plus haut de ce tableau noir.








Au centre de la grande salle de classe, il y avait nos pupitres. Se suivant à la queue leu leu. Sur le dessus du pupitre lui-même, une place était prévue pour les crayons, plumes, porte-plume. Tout à côté un emplacement était creusé pour recevoir le petit encrier qui nous servait tout au long de l’année. Une partie inclinée qui facilitait l’écriture recouvrant la majeure partie du pupitre.



Au mur, étaient affichés les tables de multiplication et de division, la carte de France avec les départements (que l’on connaissait par cœur, les régions et l’atlas mondial, l’anatomie du corps humain, et quelquefois. Parfois, dans un coin, on pouvait voir un herbier ou encore un squelette reconstitué.
Tout ce que l’on jugeait nécessaire à une bonne instruction……

Autre élément incontournable : le poêle à bois et charbon qui trônait là, bien en vue avec son tuyau spiralé, traversant parfois toute la pièce pour arriver au trou d’évacuation.
L’entrée en classe des écoliers avait lieu à 8 heures 30 le matin pour que les élèves de la campagne aient le temps de faire le trajet à pied (3-4 kilomètres, voir plus !) et cela se passait dans l’ordre et la discipline. Le cérémonial était partout le même : dire bonjour à la maîtresse, se mettre en rang par deux, subir l’inspection des cheveux (à cause des poux) et des mains (pour la propreté), franchir la porte de la classe sans précipitation, ensuite gagner sa place, et debout, attendre.





Quand tout le monde était installé, on commençait, selon le jour, par la leçon de morale ou l’instruction civique qui avaient pour but d’enseigner les droits et devoirs de tout être humain et de tout citoyen – la France étant un Etat, et les Français des citoyens. Chaque jour, une maxime était écrite au tableau ayant trait à la vie familiale, à la vie en société, à l’instruction, aux règles de vie corporelle, à la patrie, etc…..

C’était, par exemple :
  • Il faut toujours obéir à sa conscience
  • N’oublie pas ton origine et ne rougis jamais de tes parents
  • Rendre heureux son vieux père et sa vieille mère est le plus doux des devoirs
  • L’instruction est un trésor, celui qu’on emporte toujours avec soi ; il faut en faire bon usage
  • La politesse est un fonds qui ne coûte rien et rapporte beaucoup
  • Il n’est si bon pain que celui qu’on a gagné
  • Le respect de la loi est le premier devoir du citoyen ; sans la loi il n’y a que la force etc……


On passait ensuite à la dictée, souvent en rapport avec le thème de la morale, puis à la grammaire. Après la récréation, c’était place au calcul qui faisait une large place au calcul mental- une véritable gymnastique du cerveau que certains maîtrisaient parfaitement, d’autre beaucoup, beaucoup moins….




A midi, on rentrait chez nous pour le repas.
L’après-midi, on attaquait selon les jours, l’histoire et la géographie ou les sciences naturelles et on faisait la pause récréation de l’après-midi. On se dégourdissait les jambes en jouant à la marelle, à saute-mouton, à colin Maillard, en sautant à la corde - les garçons préférant souvent les billes et les osselets quand ce n’était pas la bagarre. Il y avait forcément toujours des caïds.
Le sport, par contre, on ne connaissait guère et on terminait la journée de classe par la récitation, le chant ou les travaux manuels pour les filles, qui étaient pris en compte pour le certificat d’études.



A 5 heures de l’après-midi, la cloche sonnait, libérant ainsi les écoliers. Certains rentraient chez eux, d’autres restaient à l’étude pour faire les devoirs – les parents savaient qu’ils ne faisaient pas les imbéciles !



Voilà à quelque chose près, à quoi ressemblait une journée d’école jusque dans les années 60. On était fier alors de finir sa scolarité à 14 ans avec le certificat en poche. Pour les plus doués que l’instituteur jugeait apte à poursuivre les études et pour les enfants dont les parents avaient une belle situation, la scolarité dans le village s’arrêtait à 11 ou 12 ans. Ils partaient alors en pension pour obtenir le brevet élémentaire – ce qui était déjà bien – ou le baccalauréat pour ceux qui visaient une carrière de médecin, de pharmacien, de notaire, d’avocat, de professeurs etc….





J’ai oublié de vous préciser qu’à cette époque-là, la blouse était obligatoire, les filles ne portaient pas encore les pantalons et les cabinets d’aisances, rustiques se trouvaient……..au fond de la cour.






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