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قديم 2011-12-12, 17:25 رقم المشاركة : 1
فاطمة الزهراء
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c3 Voltaire - Zadig ou La Destinée


Zadig

Voltaire

Voltaire : auteur du XVIIIème siècle, philosophe des Lumières.
Zadig ou La Destinée est un conte philosophique qui s’organise autour de la recherche du bonheur

On constate dès le début du conte que la présence de l’Orient correspond chez Voltaire à la fois à un jeu littéraire, à la référence d’une œuvre en vogue, Les Milles et Une Nuits, mais surtout que cet effet pittoresque va servir à cacher une critique acerbe des mœurs de son époque.
Je vous ai choisi un extrait de ce conte
C'est un texte tiré du 1er chapitre
Bonne lecture


Incipit

De "Du temps du roi Moabdar..." à "...sans colère et sans dédain."
اقتباس:
Du temps du roi Moabdar, il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n’affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison, et savait respecter la faiblesse des hommes. On était étonné de voir qu’avec beaucoup d’esprit il n’insultât jamais par des railleries à ces propos si vagues, si rompus, si tumultueux, à ces médisances téméraires, à ces décisions ignorantes, à ces turlupinades grossières, à ce vain bruit de paroles qu’on appelait conversation dans Babylone. Il avait appris dans le premier livre de Zoroastre, que l’amour-propre est un ballon gonflé de vent, dont il sort des tempêtes quand on lui a fait une piqûre. Zadig surtout ne se vantait pas de mépriser les femmes et de les subjuguer. Il était généreux ; il ne craignait point d’obliger des ingrats, suivant ce grand précepte de Zoroastre : Quand tu manges, donne à manger aux chiens, dussent-ils te mordre. Il était aussi sage qu’on peut l’être ; car il cherchait à vivre avec des sages. Instruit dans les sciences des anciens Chaldéens, il n’ignorait pas les principes physiques de la nature, tels qu’on les connaissait alors, et savait de la métaphysique ce qu’on en a su dans tous les âges, c’est-à-dire fort peu de chose. Il était fermement persuadé que l’année était de trois cent soixante et cinq jours et un quart, malgré la nouvelle philosophie de son temps, et que le soleil était au centre du monde ; et quand les principaux mages lui disaient, avec une hauteur insultante, qu’il avait de mauvais sentiments, et que c’était être ennemi de l’État que de croire que le soleil tournait sur lui-même, et que l’année avait douze mois, il se taisait sans colère et sans dédain.

Voltaire - Zadig ou La Destinée - Incipit (premier paragraphe du chapitre 1)


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الوفاء أن تراعي وداد لحظة ولا تنس جميل من أفادك لفظة"

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