ÇáãæÖæÚ: sous le parasol
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ÞÏíã 2010-12-09, 15:35 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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c5 sous le parasol


Ce dimanche là, il faisait très chaud et le ciel était bleu clair. Accompagnée de ses deux enfants, elle avait quitté son modeste logement rural en direction de la plage. Elle n’était pas une femme obèse comme la plupart des mères du village, cependant elle sentait souvent une fatigue imprévue au moment où elle faisait le ménage. Chose qui l obligeait à arrêter immédiatement les travaux quotidiens de sa maison en les reportant aux jours suivants.. Elle s’était enfin décidée à se reposer en allant là où il y avait du soleil, du sable, et des vagues.

Pendant que son petit garçon âgé de six ans était parti pour nager et jouer avec le sable mouillé comme les autres enfants, sa fille était restée tout près afin de l’aider à installer le parasol et lui faire un massage à l’huile pour pouvoir bronzer. Elle avait étendu une longue serviette sur le sable brûlant, et sans prêter attention aux regards curieux qui suivaient ses gestes s’allongea dessus pour s’endormir sous l’effet bienfaisant de la chaleur.

Elle ferma les yeux en écoutant la belle symphonie des vagues venant du large et se laissa emporter par leur son mélodieux. Elle avait aimé faire ce voyage dans le temps vers là où était celui à qui elle pensait sans arrêt. Son cœur battait très fort. Elle sentait une agréable sensation l’envahir de la tête aux pieds. Elle souhaita qu’il soit aussi allongé là, à côté d elle en cet instant, en train de profiter de ce bain de soleil. Elle imaginait sa main douce passant sur ses cheveux longs. Son image flottait continuellement dans sa mémoire. Elle voyait ses yeux grands ouverts et brillants qui la regardaient calmement, dans le silence.

Soudain, elle entendit un appel. Ce n’était pas sa voix à lui. Elle la connaissait trop bien. Elle attendit un petit moment avant de se lever. Ca ressemblait à un cri ou à un enfant qui pleurait. Du moins c’était ce qu’elle s’était imaginée. Elle se précipita comme une folle, en courant vers l eau salée, regardant à droite et à gauche recherchant son fils parmi tous les garçons de la plage. Elle jeta un coup d’œil droit devant elle vers l’endroit ou les vagues venaient lécher le sable, pour le découvrir en train de pleurer en sautillant sur un seul pied. Elle s’approcha de lui afin de le rassurer et savoir ce qui s’était passé. Il lui indiqua avec son doigt la plante de son pied gauche gonflée. Elle le prit dans ses bras puis se dirigea en courant à toute vitesse vers le centre des urgences situé plus loin

A l'entrée, le vieil homme qui surveillait la construction les informait que toute l'équipe médicale, composée de : médecin bénévole, infirmière assistante et une secouriste stagiaire, était déjà parti. Ils ont tous quitté parceque le temps était tard.

Elle a levé son regard vers le haut pour voir le ciel se couvrir de grands nuages et que le mélange des couleurs de l'arc en ciel venait troubler l'homogénéité du bleu de tout à heure. Elle a vu également un disque rouge glisser tout doucement vers la surface de l'eau en abandonnant le cœur du plafond infini. Elle a lancé un long soupir et avec force elle a serré contre sa poitrine son fils, qui était toujours porté dans ses bras, avant de retourner là où sa fille l'attendait.

Elle ne savait pas ce qui était arrivé à son petit frère qui était toute la journée et avant le crépuscule plein d énergie et de dynamisme. Elle a senti une grande peur quand elle a aperçu sa mère de nouveau courir vers elle .Elle lui a ordonné de ramasser vite leurs affaires et de quitter les lieux avant de la rejoindre à la sortie de la plage où elle allait chercher un taxi.

La voiture transportant les trois personnes a déjà sillonné de nombreuses rues dans une nuit légère qui commençait à couvrir le haut de la ville avant de s'arrêter finalement au coin d un bâtiment récemment construit.

A droite de la grande porte de l immeuble, elle a lu le nom et le numéro de l'étage d'un pédiatre. Elle n'a pas attendu que l ascenseur soit disponible. Elle a vite monté les escaliers menant au second étage où était le cabinet du docteur « X ». Après avoir écouté tous les détails de l'incident que la maman du petit a raconté avec inquiétude et chagrin, le médecin s' est mis à examiner avec beaucoup de soin l'état de santé du garçon.

Le docteur « x » a rassuré la mère en disant : « sa température est normale et ce gonflement du bas du pied n'est rien d'autre q' une réaction du corps suite à la morsure du poisson ». Il lui a présenté une ordonnance sur laquelle était inscrit un comprimé anti-douleur. Et il a insisté qu'il ne devait pas quitter son lit, pour au moins deux jours , afin de pouvoir reprendre vite toutes ses forces.

La maman l'a remercié infiniment et avant de faire un pas vers l'extérieur du cabinet elle lui a avancé un billet de 30euro en lui souhaitant bonne soirée

Une fois chez elle, elle était morte de fatigue cependant elle n’avait pas pu fermer l’œil une seconde. Durant toute la nuit elle avait couru comme une folle vers le lit de son fils. De temps à autre il lançait un cri bizarre. Elle crut au début qu'il faisait un cauchemar. Mais elle put constater par la suite que le pauvre enfant ressentait toujours une douleur intense qui partait de la plante du pied jusqu' à la tête et ce malgré le calmant qu’il avait pris avant d’aller se coucher.

Le lendemain matin, elle téléphona au Dr « X » en lui décrivant les symptômes de la veille. Il lui répondit rapidement que c’était tout à fait évident puisque le corps ne pouvait pas répondre immédiatement aux médicaments et qu'il il fallait du temps .En attendant le petit gamin n’avait d'autre choix que de résister à la douleur sans toutefois arrêter le traitement.

La maman fut sérieusement fâchée de cette réponse vague et qui paraissait absurde même pour une personne qui avait été infirmière volontaire quelques temps auparavant dans une organisation humanitaire. Elle raccrocha donc non sans un certain mécontentement et une rage qui ne reflétaient que l’angoisse naturelle de toute mère et le sentiment d'inutilité qu'elle pouvait ressentir devant la souffrance de son fils.

Non, elle comprit ce qu'elle aurait du faire la veille et ce qu'elle ferait jusqu’à ce que son enfant fut totalement guéri.

Elle se fichait de ce calmant inutile puisque son fils ressentait toujours la même douleur .Elle décida de le bercer dorénavant chaque soir pour l'endormir en lui racontant l’aventure de: la fourmi et le grain de blé.

C’était difficile pour elle de capter l’attention d’un enfant de six ans et l'inciter à suivre l’histoire de cette fourmi qui veux à n importe quel prix faire monter ce grain de blé au sommet d’une colline pour rejoindre son petit logement.

Mais avec la tendresse maternelle qu’elle possédait, la douceur et l’amour qu’elle avait pour lui, son fils commença peu à peu à apprécier l’histoire et à oublier sa douleur .Chaque soir il attendait impatiemment la suite de la passionnante aventure.

Durant à peu près une semaine l’adorable mère ne regagnait son lit chaque soir qu'après lui avoir raconté l’épisode suivant et qu'il fut endormi comme un bébé.

Le huitième soir elle fit semblant d'avoir oublié d'aller dans sa chambre vérifier si le mal et la douleur avaient disparu. Une fois sous sa couette elle constata que son fils avait enfin retrouvé son sommeil habituel et n'avait plus aucun besoin de cette dose psychothérapeutique qu il avait reçu les soirs précédents. Elle dormit donc tranquille cette nuit-là.

Le lendemain matin, quand le réveil sonna, elle quitta sa chambre afin de se préparer une tasse de café. Dans la cour elle croisa le petit garçon en train de courir derrière leur unique animal domestique : un chat blanc neige. Elle s'approcha de lui pour marquer ses adorables petites joues d' un doux baiser tout en étant rassurée que son fils eut enfin retrouvé sa forme et sa vitalité.



.....A la prochaine avec un autre texte....





ÂÎÑ ÊÚÏíá rougegorge íæã 2010-12-09 Ýí 15:40.
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