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ÞÏíã 2010-10-25, 18:59 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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rawai3 Petite analyse amusante après 25 années d'enseignement


Chère Soraya
Comme promis, voici une petite analyse , un peu amusante après 25 années d'enseignement



Je suis enseignant depuis 25 ans .Durant ce quart de siècle, j'ai connu :les bons et les mauvais , les intelligents et les idiots , les forts et les faibles, les tendres et les durs , les généreux et les avares, les propres et les malpropres , les optimistes et les pessimistes....Bref,toute la panoplie de la société.Evidemment , je parle des élèves , de leurs parents et du personnel pédagogique dont mes collègues
Ma première école était dans un douar assez éloigné de la ville.Pour y accéder, aucun moyen de transport si ce n'est le camion ; et encore , deux fois par semaine :le lundi pour y aller et le samedi pour en revenir .Mes premiers élèves étaient une poignée de campagnards qui ne dépassaient pas 8. Là-bas, j'ai connu mes premiers collègues: deux Meknassis.J'ai dû passer une année mouvementée et riche d'expériences. Beaucoup de souvenirs , mais j'en garde deux: une indigestion de navet et de coing ainsi que la tortue qui a chapardé ma canne à pêche.Les habitants étaient simples mais si chaleureux que l'un d'eux m'a proposé sa pupille en mariage en payant sa dot à crédit, sans me soucier des mensualités.Là-bas,j'avais écrit mon journal intime,malheureusement,on me l'a volé
Une année après,j'ai fait la connaissance des citadins en enseignant dans une école en plein centre de la ville.D'abord, il fallait trouver un loyer pas cher ou cohabiter avec des collègues ;ce que j'ai fait en optant pour la seconde solution.Cela m'avait permis de côtoyer des gens différents de ceux que je connaissais auparavant.Il y avait des êtres aux caractères de cochon,d'autres à l'appétit d'ogre,certains étaient plus bavards qu'une pie et d'autres aussi muets qu'une carpe,quelques uns étaient sages comme une image,d'autres aussi méchants qu'une caricature.J'avais aussi entretenu des relations avec des soûlards ,des pique-assiettes et des fanfarons.Il y en avait un que je n'oublierai jamais.D'ailleurs rien qu'à l'évoquer,j'ai la rate qui se dilate.Figurez-vous que ce "hilarant" s'emplissait son estomac sous son propre lit et....sous la couverture!Bien sûr,de peur de partager son frichti avec les autres.A l'école,j'ai connu beaucoup de parents de mes élèves.Certains reconnaissaient mes efforts;d'autres sympathisaient avec moi.Cependant, il y en avait qui étaient en conflit avec moi:les parents des cancres .Les pauvres,ils ne supportaient pas qu'on maltraitât leurs progénitures.Aussi exprimaient-ils cela en protestations ou insultes.Certains osaient présenter au directeur des certificats pour coups et blessures sur leurs mômes chéris.Quant aux inspecteurs,la plupart étaient autoritaires et indolents.Mon premier inspecteur,je l'avais chassé comme un chien de ma classe.Pourtant,il l'avait bien mérité!Le seul regret que j'ai,c'est de ne lui avoir pas balancé mon coup de poing sur la figure.Heureusement,avec les autres,j'ai eu des rapports excellents,des rapports couronnés de félicitations et d'encouragements.Pour les directeurs,la plupart savaient lire et écrire l'Arabe,mais n'avaient aucune pointe de la langue de Molière;ce qui étaient gênant pour nous, enseignants du français.Néanmoins,les dirlos "s'abrutissent" de moins en moins .D'ailleurs,ils sont devenus bilingues,voire même trilingues et savent manier un ordinateur
Depuis l'année 2005 , j'enseigne de nouveau à la campagne.Pour y aller, je fais route ensemble avec des collègues dont l'un possède une voiture.Chacun paie sa part de carburant pour le déplacement.On y passe la journée et le soir,on revient à notre ville auprès de nos enfants et conjointes.Ma petite école est au sommet d'une grande colline.Certes,il y a du froid,mais beaucoup de pureté:les âmes des élèves,le fruit des arbres,le chant des oiseaux,le cri des animaux et surtout l'air de la campagne.La terre a toujours tourné et elle tourne encore.Pour sentir ce mouvement , il faut bouger,mes amis!ça c'est une autre histoire.On en parlera un jour.
OUJDA:le 30 juin 2007







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