ÇáãæÖæÚ: UN père TYRANNIQUE
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ÞÏíã 2010-10-06, 16:57 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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ÇÝÊÑÇÖí UN père TYRANNIQUE


UN père TYRANNIQUE



Enfant unique, né en 1947 d'un père dont les petits enfants disaient tout le temps: « si seulement notre grand-père était notre papa! » et d'une mère qui trépassa six ans après la naissance de ce héros unique qui deviendrait en 1968 époux et déjà père géniteur en 1969.

Le père de notre Héros se trouva obligé de se remarier car après la mort de son épouse, il ne put s'occuper tout seul d’un enfant de six ans. Les trois ou quatre femmes qu'il épousa successivement, demandèrent toutes le divorce à cause de cet enfant méchant comme la gale, il le resta d'ailleurs tout le reste de sa vie, d'où le souhait de ses enfants "Si seulement notre grand-père était notre vrai papa!!" je laisse le lecteur imaginer le flagrant contraste existant entre ces deux créatures. Ne dit-on pas souvent "tel père, tel fils"? Ce proverbe ne convient aucunement à l’histoire que je vous raconte. Comme le veuf était trop insistant, il se remaria chaque fois qu'il divorça, jusqu'au jour où il trouva une épouse stérile qui assuma les caprices de notre héros « méchant comme la gale»

Madame, comme toute belle-mère décida de jouer son double rôle à merveille: Une épouse au sens plein du terme et une mère-belle tendre pour un enfant à qui elle ne donna absolument pas le jour, mais notre héros n'était jamais satisfait: Il accusait tout le monde de lui avoir pris sa propre maman chérie. Insupportable qu’il était, son papa répondait immédiatement à ses caprices. Pour prouver son amour à son beau-fils, la belle-mère lui proposa quand il eut 20 ans de prendre sa sœur comme épouse. Ne dit-on pas chez nous que les femmes rendent sages, posés et pondérés les hommes versatiles ? Ce fut fait. Ainsi commença le calvaire d'une épouse soumise, violentée, battue à plusieurs reprises. Le calvaire d'une belle jeune épouse qui, dès ses premières années de mariage, commença à ternir, à faner. Le chagrin, l’amertume et le regret arrachèrent le sourire de son visage. Un calvaire dont personne ne fut l'artisan que sa propre sœur.

- « Marions-le, le mariage change beaucoup d'hommes, se dirent papa et belle-maman, choisissons pour lui une femme patiente qui pourrait supporter son sale caractère, une femme de notre entourage serait l’idéal.»

-Ma sœur est patiente et inlassable, elle l'aidera à mieux mûrir, proposa la belle-mère, qui connaissait le caractère lunatique de ce jeune capricieux, pourtant.

Ce fut ainsi que notre héros aussi méchant que la gale trouva chaussure à son pied, mais il traita cette femme, mère de ses enfants; cependant, tout au long de leur vie de mariage comme une chaussure, une vieille chaussure sans valeur particulière. Pour ce monsieur, ce à quoi ses enfants arrivèrent et exercèrent comme fonctions nobles socialement parlant, fut grâce à lui, à ses méthodes éducatives répressives : Erreur monumentale!!! Les enfants qu'il eut avec son épouse ou son esclave, pour dire vrai, ressemblèrent en tout à leurs oncles maternels: Intelligence, douceur, gentillesse, noblesse et honnêteté. Si par malheur ils eurent de leur PAPA ils eurent été la catastrophe la plus dévastatrice qui puisse avoir lieu sur terre.

Mariée, la jeune épouse accompagna son époux loin de ses parents dans un tout petit village au pied d'une montagne dont le sommet ne se débarrasse jamais de sa neige et de ses verglas hiver comme été. Ce fut là où elle eut son premier bébé garçon qui, lui aussi, subira le même sort que sa maman: Violence, torture et maltraitance. Comme madame fut inlassable elle assuma cette situation jusqu'à avoir mis au monde un nombre d'enfants suffisant à faire d'elle un oiseau sans ailes, tout vol lui devint impossible. Elle ne vola nulle part. Personne ne le lui avait appris. Elle vécut avec cet homme moulin à chagrins pendant plus de quarante deux ans, période suffisamment suffisante à faire d’elle l’épave d’une épouse martyrisée, amoureuse de la solitude et du silence. Un squelette mouvant tremblant à toute voix masculine élevée.
Quand madame en avait assez et décidait de retourner définitivement chez sa famille, ses frères lui conseillèrent d’immédiatement rejoindre son mari : Papa et Maman n’étaient plus. Aucun de ces frères ne voulait prendre en charge une sœur et ses enfants, c’était plus de bouches à nourrir. Madame regagna son foyer chez ce mari-ogre toute abattue, toute rongée de désespoir et de honte, personne ne vint à son secours, elle se résigna. L’époux profitait merveilleusement de cette absence éternelle, du laisser-aller de ses beaux-frères et devint un héros écrasant épouse et enfants, ils suivaient à la lettre tous ses ordres. Quand quelqu’un manquait à une directive, il gagnait des points lui permettant l’accès rapide au royaume de la torture.
Intervenir, donner son point de vue, se dire, exprimer son choix ; c’était là des interdits que la maman et ses enfants n’osaient braver. La terreur que semait cet époux méchant comme la gale hantait les entrailles, et faisait régner dans tous les coins de la maison un silence de morts qu’un passant la croirait abandonnée depuis bien des années. Rien ni personne ne délivra cette maman et ses enfants des mains sales de cette machine à coups. La presque totalité de l’énergie physique et morale de cette dame était absorbée par un combat inutile contre ce mari inflexible, elle en sortait toujours vaincue. Une épouse dont le cœur et l’âme pleuraient, qui la rencontrerait en percevrait de loin le sourd gémissement,et lirait entre les rides de son visage le récit d’une jeunesse volée, crûment brutalisée.
L’aîné était le souffre-douleur de ce géniteur barbare, il ne fut pas un seul jour qui passait sans que ce pauvre garçon ne reçût sa grande part de violents coups de pied distribués à tort et à travers pour n’épargner aucune partie de ce petit corps martyrisé. Des coups- de- poing sur la tête dont ce jeune garçon gardait les traces pendant plus de quarante-deux ans.
Indécision, timidité, manque de confiance en soi, parler à voix entrecoupée : Ce sont là les quelques traits caractérisant les sept enfants filles et garçon de ce père pour qui demander pardon est une faiblesse.
- Je suis leur père, un père ne se fait jamais pardonner auprès de ses enfants, le temps fait oublier tout, même les catastrophes les plus désastreuses, se dit-il.
Vieux et malade, il se plaignait continuellement de la négligence de cette épouse qu’il avait écrasée :
- Elle me fuis, elle ne s’occupe plus de moi, quand ses enfants étaient petits elle m’obéissait, elle me respectait, elle n’osait même pas me regarder en face, maintenant que je suis malade, elle ne m’écoute plus, mes enfants sont loins dans d’autres villes absorbés par leurs fonctions, leur maman ne prend plus soin de moi elle ne partage même pas mes repas de peur que je la contamine, veut-elle se venger de moi ? N’arrive-elle pas à oublier ?... Et moi qui croyais que le temps gommait tout, me serais-je trompé ?
Un jour, il téléphona à l’une de ses filles pour lui demander de conseiller à sa maman de bien prendre soin de lui. Elle ne dit rien à sa mère. N’avait-elle pas, elle aussi goûté le calice de son NON catégorique : Il lui avait refusé d’épouser l’homme qu’elle aimait, il n’accepterait qu’à une seule condition : Qu’elle lui verse une somme de deux milles dirhams mensuellement, chose qu’elle accepta volontiers. Au fiancé il demanda une somme de quarante mille dirhams, bourse que les futurs mariés se déclarèrent prêts à payer pour avoir le consentement de se père débilement exceptionnel. Pour torturer les deux amoureux il s’opposa à cette union sous-pretexte que le fiancé n’était pas sérieux. Ce scénario a duré presque quatre années, quatre années de supplications, d’implorations, n’avait-elle pas mis des mains et des pieds pour que ce père acceptât de la laisser s’unir à l’homme qu’elle aimait, chaque fois ses tentatives de le convaincre se vouaient à l’échec. Que faire face à cette créature invincible ?!! Lassés d’attendre une approbation « guerre de Troie », répugnés par ses entêtements sans limites, les deux amoureux portèrent plainte et obtinrent gain de cause, se marièrent, vécurent heureux et eurent des enfants que ce géniteur méchant comme la gale ne vit que sept années après ce mariage qui eut lieu malgré ses oppositions insensées. Sept années d’entêtement inutile, de combat contre les intérêts de ses propres enfants, comme c’est décevant pour un lion au foyer de se voir agneau devant la loi qu’il a l’habitude de violer !!! Et après toutes ces souffrances, tous ces chagrins, toutes ces amertumes et ces désolations MONSIEUR-OGRE demande avec son entêtement habituel à ses enfants-objets et à son épouse-esclave de l’aimer comme le font les enfants des autres. Etait-il comme les pères des autres ?!!!!




Mustapha EL OMARI






ÂÎÑ ÊÚÏíá ÇáãÕØÝì ÇáÚãÑí íæã 2010-10-06 Ýí 17:08.
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