ÇáãæÖæÚ: Prémonition 3
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ÞÏíã 2010-06-24, 19:15 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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ÇÝÊÑÇÖí Prémonition 3


Il se tut un moment en se tenant la tête entre les mains, puis il ajouta comme pour lui-même «_ douze ans ! c’est trop long pour que je puisse deviner ses réactions…cette rupture l’a éloigné de moi, et entretemps il a surement changé…énormément changé ! »
Soudain on remarqua une autre absence ! Cette fois c’était Driss, qui ne revenait toujours pas de ses recherches, « l’aurait-il trouvé ? se serait-il senti coupable et choisi de partir lui aussi ? non ce n’était pas possible, il avait une femme et des enfants ! ».

On se sentait abattus, frappés par un double deuil engendré par une nuit vieille de douze ans qui resurgissait du néant pour raviver des blessures jusque-là oubliées ou du moins obviées.
La nuit était tombée. Il faisait assez froid et tout le monde rentra à la maison. Une heure plus tard, Driss revint accablé par la fatigue et la douleur. On l’accueillit avec espoir et appréhension. En deux mots il désillusionne et rassure tout le monde ! il avait fait le tour de tous les commissariats et tous les hôpitaux…aucune trace du frère perdu. La nuit avançait et les gens venus présenter leurs condoléances se préparaient à repartir chez eux. On servit le diner, auquel on toucha à peine. Soudain Abdeslam vit Haj Hamid, un vénérable voisin, debout sur le pas de la porte et alla à sa rencontre
- Viens diner avec nous Haj Hamid !
- Non mon fils ! je viens t’apprendre quelque chose.
- ….. !

- C’est à propos de ton frère Aziz…
Abdeslam sentit tous ses membres trembler, un léger vertige le prit, il recula de deux pas pour pouvoir saisir une chaise et se laissa tomber dessus. Il fixa Haj Hamid avec un regard absent et une respiration époumonée. Rajae ne manqua pas cette scène. Elle se blottit contre le mur, la main sur la bouche, en tremblant de tout son corps et de toute son âme, le visage baigné de larmes. Déjà l’image de son frère s’éloignait, ne lui laissant qu’un défilé d’images lointaines, de l’enfance où elle jouait avec Aziz qui la pourchassait dans toute la maison et où ils finissaient tous les deux dans l’étreinte de leur mère.
Haj Hamid remarqua l’état où était Rajae et ne pensa même pas, il était déjà près d’elle pour l’empêcher de s’écrouler par terre. Il la fit asseoir sur un canapé.

- Rajae, ma fille ! ton frère va bien…Aziz va bien…
Il ne put lui éviter une perte de connaissance. Tout le monde accourut, qui avec un flacon de parfum, qui avec un verre d’eau . On la barbouilla d’eau froide mouillant par la même occasion la veste de Abdeslam qui tenait Rajae serrée contre sa poitrine.
- il est où ? s’écria Abdeslam d’une voix sourde

- en revenant de la mosquée…j’ai longé le mur du cimetière jusqu’à l’entrée. Je me suis arrêté pour lire quelques versets sur les morts, et là j’ai distingué une ombre près de la tombe de votre mère…je me suis approché et j’ai entendu des pleurs dans la nuit et dans la solitude. J’ai eu pitié de cette ombre et j’ai voulu la consoler. En m’approchant j’ai reconnu ton frère Aziz…je me suis retiré en silence car, comme je ne le connais pas assez bien, j’ai respecté son recueillement







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ÂÎÑ ÊÚÏíá Azzeddine.I íæã 2010-06-25 Ýí 17:22.
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