ÇáãæÖæÚ: Prémonition 1
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ÞÏíã 2010-06-11, 09:46 ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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ÇÝÊÑÇÖí Prémonition 1


Deux heures du matin sonnèrent, et Aziz ne cessait de se retourner dans son lit. Impossible de retrouver le sommeil. Il se releva, fit quelques pas dans le noir, s’arrêta tout à coup et rebroussa chemin pour se retrouver assis sur le bord du lit, « il ne veut pas venir ce sommeil ! que faire ? je ne vais tout de même pas me mettre à genoux et le supplier ! ». il alluma sa veilleuse et resta immobile à observer le sol, « quel silence ! ». Il promena son regard dans la chambre…les mêmes meubles, la même laideur, la même tristesse et la même odeur, « c’est normal ! Comment avoir sommeil quand on a une tête pleine de médiocrités ? ».
Sa voix retentit et son écho revint des murs chargés de laideur, de monotonie et d’insomnies, déchirant ce silence compact…un silence aux aguets. Il avait sur le cœur un soupçon d’inquiétude, une pression inexplicable : Aziz avait comme un poids immense sur la poitrine, et sa respiration venait de tirer l’alarme . Il courut vers l’autre chambre, la seule qui avait une fenêtre sur la rue, ouvrit les volets et tira une grande bouffée d’air glacé, et resta là planté à contempler, dans le halo des réverbères, une pluie fine qui chancelait dans l’air.

Impossible de précipiter le temps, de déplacer les aiguilles qui avaient l’air de rebrousser chemin.Son attention fut réanimée par le miaulement d’un chat affamé qui rasait les murs pour conjurer l’averse, devenue dense. L’enfance de Aziz surgit alors du sein de la nuit. Une nuit différente de celles de l’enfance où il dormait comme un ange exalté par le ronronnement de son chat noir de blanc bigarré, qui partageait son lit. Cette enfance où ils se tenaient, lui et ses sept frères et sœurs dans une chambre étroite et où ils ne dormaient qu’une fois grondés par leur patriarche. Alors un silence sacré s’instaurait permettant à Aziz de dormir en paix. La nostalgie vint alors aiguiser ces instants d’insomnie et de tristesse.
Il eut envie de téléphoner à ses frères et sœurs pour sentir une compagnie, « ça les inquiéterait ! ». Il décida alors d’attendre la matinée mais la matinée refusait de le soulager. Elle restait là pointée derrière le noir linceul de la nuit comme par timidité…comme par indulgence.

Il restait là à scruter l’asphalte et le pavé dans la rue, à déceler dans les tracés et les giclées de la pluie quelque message de l’autre côté…ce monde caché qui ne parle qu’aux fous, aux insomniaques et parfois aux sages. A cet instant il fut tiré de ses pensées nébuleuses par un bruit strident qui arracha le silence du cœur de la nuit. « le téléphone ! » Aziz courut avec des enjambées lourdes et paresseuses pour décrocher…à l’autre bout du fil…
" Aziz ! notre mère est morte!…"

A suivrex







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